ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 
  
IPSS/LE BIEN-ETRE/UNESCO-GABEC 
 
 
Rubriques

Historique
Objectifs
Organisation
Les études
cours en vrac
projets
Archives
Quoi de neuf
Plan d'actions
Echos de l'ESS
NOS IMAGES
guidefinalistes
PALMARES FINAL
bucco-dentaire
PV DELIB 07 08
QUESTIONS G-OBS
LECON
PSYCHIATRIE
PALMARES
PV REUNIOS
COURS SANTE BD
cours soins bucc
STATUT et ROI
INTRO PATHOLOGI
LISTES DES ACQUI
PALMARES 08 -09
Enseignant
VOCABULAIRE
questions
PEDIATRIE
T.SOINS 3 A2
SANTE COM 1 A2
SANTE COM 3 A2
COURS T.S 2 A2
programme bucco
Santébucco-dent
soins bucco-dent
questions 3 A 2
cours PIP
cours patho chi
ETHIQUE PROF
RAPPORTS D'ACT
PALMARES BUCCO
DOC.ADM
COURS DE PEDIATR
patho.Interne
cours de pharmac
NORMES MEDICALES
COURS GYNECOLOGI
COURS D'OBSTETRI
TECHNIQ.COMMUN
TECHN.DE VENTE
TFC A1 CECILE
carnet de stage
FICHE EVALUATION
P.V 2013/2014
RAPPORT 13/14
jury 13/14
Vente en pharma
cas cliniques
memoire kindoki
RAPPORT STAGE
HOPITAUX
LOI CADRE SP
PALMARES 2013/14
PROJET VENTE
Ecole des VENDEURS PHAR
COURS LEGISL.PHA
MEMOIRE IN LINE
RESPONSABILITE
CODE DEONTOLOGIE
ETHIQUE PROFFESS
Entomologie
MEDECINE LEGALE
PREDICATIONS
parasitologie
rapports de stag
COURS PUERICULTU
TECHNIQUE DE COM
TECHNIQUE DE VEN
ENTOMOLOGIE
statut csbu
BIBLE MED LEGALE
criminalistique
sante mentale
techni readapati
ordinogramme
LEGISLATION PHAR
INITIATION PHARM
PHARMACO GENERAL
REFERENTIELLE
HYGIENE OFFINALE
SECOURISME
NUTRITION VP
PUERICULTURE VP
GESTION DE L'OFF
Ref form vend p
guide vendeur ph
psych vendeur ph
soins de santé
biologie general
chimie générale
READAPTATION
PSYCO PATIENT
PSYCH PHARMACIE
PSYCH SOCIALE
HYGIENE OFFICI
SSP EN PHARMACIE
SECOURISME VP
PALMARES APC

 

Liens

 Home  | Livre d'Or  | Album-Photo  | Contact

TECHNIQUE DE READ

 
 
République Démocratique du Congo 
Ministère de la Santé Publique 
INSTITUT PROTESTANT DES SCIENCES DE SANTE  
LE BIEN-ETRE 
ECC/CECCA 16  
KINSHASA/NGALIEMA 
 
COURS DE TECHNIQUES DE READAPTATION 
« Prévenir et remédier par les mouvements» 
 
A l’intention des apprenants de troisième A2 
Par Dr BEKOMA YAMABESP 
Novembre 2020 
 
 
 
 
Plan du cours 
Introduction 
A) Définitions  
B) Objectifs 
Chap. I .Généralités  
1.1 Introduction 
1.2 Les principes généraux de la réadaptation 
1.3 Les moyens thérapeutiques dans le domaine en réadaptation 
1.4 PROCESSUS DE READAPTATION  
Chap. II Kinésithérapie ou physiothérapie 
2.1 Généralité 
a) définition 
b) principes généraux 
c) différentes techniques 
d) indications 
2.2 Kinésithérapie respiratoire 
2.2.1 Définitions 
2.2.2 importance/utilité de la Kinésithérapie respiratoire 
2.2. 3 Action sur la respiration  
2.2.4 différents types d’exercices respiratoires 
a) méthodes pour augmenter la capacité respiratoire 
b) méthodes pour prévenir et lutter contre les encombrements respiratoires 
2.2.5 pratique sur les différentes techniques respiratoires.  
 
Chap. III Exercices physiques pré, per, et post natals 
 
3.1 Généralité 
3.1.1 Modifications générales du corps  
3.1.2 Modifications des différents systèmes 
3.2 Importance/utilité des exercices physiques  
a) en pré natale 
b) en per natale 
c) en post natale 
3.3 Différents types exercices physiques  
3.3.1 En pré natale 
3.3.2 En per natale 
3.3.3 En post natale 
BIBLIOGRAPHIE 
 
 
 
 
 
Cours de Techniques de Réadaptation 
« Prévenir et remédier par les mouvements » 
 
INTRODUCTION 
 
Bouger, c’est bon pour tout le monde. 
Toute personne qui fait régulièrement des exercices qui font travailler le cœur et les poumons, des exercices qui « chauffent » un peu les muscles ainsi que des exercices d’étirement :  
 à plus d’énergie; 
 est en meilleure forme physique et mentale; 
 fait plus facilement face au stress; 
 dort mieux; 
 éprouve moins de difficultés à contrôler son poids; 
 exécute avec plus de facilité les activités de loisir et celles de la vie quotidienne.  
On sait maintenant qu’un mode de vie physiquement actif réduit les risques d’être atteint de problèmes de santé qui touchent malheureusement une grande partie de la population adulte : maladies cardiaques dont l’hypertension, diabète, embonpoint et obésité, certaines formes de cancer (sein et côlon), dépression, arthrose et arthrite. 
 
a) Objectifs 
 
- Objectifs du cours  
 
 Ce cours permet d’acquérir les compétences techniques pour intervenir dans la promotion, la prévention, le maintien et la réadaptation de la capacité fonctionnelle lors de problèmes affectant les systèmes : cardiorespiratoire, musculaire, osseux, articulaire et neurologique. 
 L’objet de la médecine physique et de réadaptation (ancienne médecine de rééducation et réadaptation fonctionnelle) est de redonner un fonctionnement le plus proche possible de la physiologie au patient, de manière à retrouver une autonomie. 
La rééducation vise à diminuer les facteurs associés à la déficience de l’appareil locomoteur, à réduire les incapacités et à prévenir le handicap. 
 
- Objectifs pédagogiques (SC) 
 
3.3.1 Préparer des interventions infirmières dans des situations simples et courantes en gynécologie, obstétrique, pédiatrie et santé mentale et dans des situations complexes de médecine interne et chirurgie 
3.3.2 Exécuter des interventions infirmières dans des situations simples et courantes en gynécologie, obstétrique, pédiatrie et santé mentale et dans des situations complexes de médecine interne et chirurgie 
3.3.3 Assurer des interventions infirmières dans des situations simples et courantes en gynécologie, obstétrique, pédiatrie et santé mentale et dans des situations complexes de médecine interne et chirurgie 
 
 
 
b) Définitions des termes  
 
1. Mouvement : Déplacement, changement de position d’un corps. 
2. La réadaptation : Ensemble des moyens mis en œuvre pour aider le patient à s’adapter à ses limitations d’activité ou à une situation nouvelle.  
Hammonet définit la réadaptation comme étant : « l’ensemble des moyens médicaux, psychologiques et sociaux qui permettent à une personne en situation de handicap, ou menacée de l’être, du fait d’une ou plusieurs limitations fonctionnelles de mener une existence aussi autonome que possible ». 
 
3. Réinsertion : Ensemble des mesures médicosociales visant à optimiser le retour dans la société en évitant les processus d’exclusion. 
4. La physiothérapie est l’ensemble des mesures assurant la prévention, la promotion de la santé, l’évaluation, le diagnostic, le traitement, la réadaptation des déficiences et incapacités touchant les systèmes neurologique, musculosquelettique et cardiorespiratoire de la personne. 
5. Rééducation : Ensemble des moyens utilisés dans le but de permettre à une personne frappée d’une affection motrice ou psychomotrice de recouvrer plus ou moins complètement l’usage de la fonction atteinte. 
6. La Kinésithérapie : c’est une thérapie qui Utilise des mouvements actifs (gymnastique médicale) ou passifs (massage) à des fins thérapeutiques. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Chap.1 .Généralités 
 
L’objet de la réadaptation est de redonner un fonctionnement le plus 
proche possible de la physiologie au patient, de manière à retrouver une autonomie. 
Elle vise à Prévenir et remédier par les mouvements les facteurs associés à la déficience de l’appareil locomoteur, aux incapacités et à l’handicap.  
La réadaptation physique et fonctionnelle « vise à rétablir [le fonctionnement optimal] ou à compenser la perte fonctionnelle, ainsi qu’à prévenir ou ralentir la dégradation fonctionnelle dans tous les aspects de la vie d’une personne. 
1.1 Les principes généraux de la réadaptation 
Plusieurs principes règlent les stratégies et les méthodes qui gouvernent la réadaptation : 
1. Tout acte de réadaptation est précédé d’un bilan adapté, permettant 
de définir des objectifs précis sur les besoins réels du patient. 
3. Le bilan va permettre d’objectiver l’évolution du patient. Cette évaluation régulière est le garant d’une démarche de qualité. 
4. La réadaptation doit être finalisée, c'est-à-dire orientée vers la meilleure récupération possible dans l'objectif de la meilleure réinsertion et la meilleure qualité de vie possibles, avec la meilleure sécurité et la meilleure autonomie possibles.  
5. Elle doit être globale, c'est-à-dire prendre en considération l'ensemble des 
tenants et des aboutissants liés à la maladie. Centrée sur l'homme malade 
plutôt que sur l'organe malade, elle privilégie toutes les dimensions humaines (psychosomato-sociale). 
6. Elle doit être continue et ne se terminer qu'après la réinsertion. 
7. Elle doit être coordonnée, c'est-à-dire harmonieusement développée dans 
le temps et dans l'espace et ce conjointement dans les domaines médical, 
éducatif, social, professionnel et économique, ce qui implique un travail 
d'équipe. 
8. Elle doit être scientifique et se soumettre à des règles d’évaluation. 
1.2 Les moyens thérapeutiques du domaine de la réadaptation 
Les mesures de rééducation fonctionnelle englobent : 
 des mouvements, des exercices et des stratégies de compensation, 
 des mesures éducatives, 
 du soutien et des conseils [à l’individu et à son entourage proche], 
 des aménagements de l’environnement, 
 la mise à disposition de ressources et d’aides techniques » (appareillage, aides à la mobilité, aides à la vie quotidienne et à la communication). 
Pour ce faire, les techniques et méthodes de réadaptation physique et fonctionnelle sont variées, réalisées en séances individuelles ou collectives, dans des espaces adaptés et équipés ou dans l’espace de vie de la personne. 
 
Différents moyens thérapeutiques sont utilisés : 
– la physiothérapie(utilisation des agents physiques tels que la lumière, la chaleur, l’air, l’eau, etc., dans un but thérapeutique) ; 
– l’ergothérapie (utilisation du travail physique ou manuel ) ; 
– l’orthophonie (Traitement visant à corriger les défauts de l’élocution et de la prononciation) ; 
– la masso-kinésithérapie (Utilisation des mouvements actifs ou passifs). 
Ces différents moyens thérapeutiques doivent être adaptés aux conditions 
physiques, psychologiques et sociales. 
 
 
 
1.3 Domaines d’application de la réadaptation 
 
 
Le domaine de la réadaptation est très vaste car elle peut intervenir sur des situations très diverses. Il existe une multitude de domaines dans lesquels la réadaptation apporte de précieuses contributions comme celui de l’expertise médicale, la gériatrie, gynécologie et obstétrique, pédiatrie, traumatologie, neurologie, chirurgie, la cancérologie, les brûlures, l’obésité, les problèmes de déglutition, les problèmes des fonctions supérieures comme la réhabilitation dans le domaine de la communication et de la mémoire. 
 Dans le domaine locomoteur : 
Les arthrites chroniques de l’enfant ou de l’adulte, l’arthrose, les arthropathies 
hémophiliques, les déformations et les douleurs du rachis, la traumatologie 
notamment sportive, les suites de traumatismes et d’interventions chirurgicales, les maladies musculaires inflammatoire ou dystrophique, et aussi les malformations et les amputations de membres. 
 Dans le domaine du système nerveux : 
Le domaine du système nerveux est très vaste, il comprend aussi bien les 
pathologies centrales les accidents vasculaires cérébraux, les lésions médullaires, les maladies neurodégénératives que les atteintes périphériques traumatiques ou inflammatoires. 
 Dans le domaine cardio-vasculaire et respiratoire: 
Dans le domaine cardio-vasculaire et respiratoire l’objectif est surtout le 
réentraînement à l’effort des insuffisances vasculaires et respiratoires en prenant toutes les précautions nécessaires à ce type de pathologies. 
 Dans le domaine pelvi sphinctérien: 
Dans le domaine pelvi-périnéal et vésico-sphinctérien : le diagnostic et le 
traitement des incontinences urinaires ou fécales. La MPR devra également 
s’occuper de certains dysfonctionnements sexuels d’origine neurologique; il faut cependant mentionner que ce type de problème est largement négligé chez nous en raison principalement de notre contexte socio-culturel. Il est également important de recourir à une rééducation périnéale systématique en post partum afin de prévenir les incontinences urinaires. 
 Autres Champs de compétences de la Médecine Physique et de Réadaptation : 
Il existe par ailleurs une multitude de nouveaux domaines dans lesquels la Médecine Physique et de Réadaptation apporte de précieuses contributions comme celui de l’expertise médicale, la gériatrie, la cancérologie, les brûlures, l’obésité, les problèmes de déglutition, les problèmes des fonctions supérieures comme la réhabilitation dans le domaine de la communication et de la mémoire. Cette liste des champs de compétences s’allonge d’année en année. 
L’Education thérapeutique constitue une étape souvent incontournable de la prise en charge de ces maladies chroniques. 
 
1.4 PROCESSUS DE READAPTATION  
 
L’utilisation d’un modèle d’analyse permet de construire une stratégie d’intervention argumentée et justifiée. Cette stratégie est formalisée par un cycle d’actions qui part de l’identification des problèmes et de leur analyse pour planifier ensuite une intervention et l’évaluer afin de réajuster si nécessaire la stratégie initiale. 
1. Identifier les problèmes et les besoins 
2. Mettre en relation les problèmes avec les facteurs limitant et les facteurs modifiables 
3. Définir les problèmes-cibles et les moyens que l’on vise, sélectionner les mesures appropriées 
4. Planifier, mettre en œuvre et coordonner les interventions 
5. Évaluer les résultats 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Chap. II Kinésithérapie ou physiothérapie 
2.1 Généralité  
L’objet de la réadaptation est de redonner un fonctionnement le plus proche possible de la physiologie au patient, de manière à retrouver une autonomie.  
La rééducation vise à diminuer les facteurs associés à la déficience de l’appareil locomoteur, à réduire les incapacités et à prévenir le handicap. 
 
2.2 Moyens thérapeutiques du domaine de la réadaptation.  
 
Différents moyens thérapeutiques sont utilisés :  
 
– la physiothérapie ;  
 
– l’ergothérapie ;  
 
– les principaux appareillages (grands et petits appareillages) ;  
 
– l’orthophonie (non traitée dans ce manuel) ;  
 
– la masso-kinésithérapie.  
 
Ces différents moyens thérapeutiques doivent être adaptés aux conditions physiques, psychologiques et sociales de l’individu. 
 
a) Physiothérapie 
 
Elle consiste à utiliser des agents physiques à visée thérapeutique, comportant :  
 
– l’électrothérapie, utilisation du courant électrique à visée antalgique ; 
– la thermothérapie, utilisation de :  
 
• la chaleur (fangothérapie ou parafangothérapie par boue, lampe infrarouge chauffante) à visée essentiellement sédative et anti-inflammatoire,  
• la cryothérapie : utilisation de vessie de glace, de pulvérisation de gaz ou de bains écossais (alternance de chaud et de froid) ;  
– les ultrasons, utilisation des vibrations dans les milieux hydriques au sein des tissus de soutien et ayant essentiellement une vertu antalgique. 
Ces différents moyens thérapeutiques doivent être adaptés aux conditions physiques, psychologiques et sociales de l’individu. 
Indications : 
- Les techniques antalgiques directes ont pour objectif de diminuer la douleur ; 
- les articulations périphériques ainsi qu’au cours des rachialgies communes en phase aiguë. Les sources les plus utilisées sont l’eau, les boues, différents dispositifs préchauffés et les rayonnements infrarouges. 
A. Techniques antalgiques directes 
Les techniques antalgiques directes ont pour objectif de diminuer la douleur. Elles comprennent les massages et la physiothérapie. Elles facilitent la réalisation d’exercices et d’activités à visée thérapeutique. 
1) Massothérapie 
Les massages consistent en diverses techniques manuelles à base d’effleurage, de pétrissage, de frictions et de vibrations. Ils intéressent les plans superficiels et les différents composants ab-articulaires de la région traitée. 
Ils sont à proposer avec prudence, pour des raisons de tolérance, en cas de lésion ou de fragilité cutanée et de poussée articulaire douloureuse. 
 
2) Physiothérapie 
La physiothérapie correspond à l’usage des agents physiques suivants : chaud, froid, laser, courants électriques et ultrasons. La thermothérapie comprenant le recours au chaud ou au froid en est l’élément le plus simple d’utilisation et le plus répandu. Le froid, à des températures inférieures ou égales à 0 °C, est un traitement antalgique recommandé en cas de douleur articulaire ou ab-articulaire. Les sources en sont divers dispositifs 
réfrigérés. Elles requièrent une exposition d’une quinzaine de minutes, indirecte utilisation d’un linge en interface afin d’éviter toute brûlure cutanée et pluriquotidienne. Le chaud, entre 45 °C et 55 °C, est utile au dérouillage articulaire et au relâchement musculaire. Il est proposé hors poussée pour les articulations périphériques ainsi qu’au cours des rachialgies communes en phase aiguë. Les sources les plus utilisées sont l’eau, les boues, différents dispositifs préchauffés et les rayonnements infrarouges. La fangothérapie consiste en 
l’usage de boues, la parafangothérapie en l’usage de boues et paraffine. 
B. Kinésithérapie 
La kinésithérapie (littéralement « traitement par le mouvement ») est le principe actif essentiel de la rééducation en rhumatologie. Elle repose sur des techniques de mobilisation et postures, des exercices d’entretien et de renforcement musculaires, ainsi que sur des techniques de reprogrammation sensorimotrice. 
Pour les patients ambulatoires, n’entrant pas dans le cadre de procédures de prise en charge multidisciplinaires,elle est habituellement initiée lors d’une quinzaine de séances supervisées et prolongée par une autorééducation pratiquée par l’intéressé, seul au domicile. Ces séances peuvent être réitérées de façon séquentielle après 
réévaluation clinique. Le prescripteur gardera à l’esprit lors de la définition de ses objectifs que la kinésithérapie ne vise aucunement la réalisation de performances athlétiques mais reste dans la perspective d’une optimisation fonctionnelle au cours des activités courantes. 
La kinésithérapie entre également dans la composition de programmes multidisciplinaires plus lourds, tels qu’ils sont proposés en milieu hospitalier et en centre de rééducation. 
La balnéothérapie, conjuguant les effets de la chaleur, d’une diminution des contraintes liées à la pesanteur et d’un renforcement de la stimulation proprioceptive, est une technique de rééducation intéressante en phase douloureuse aiguë et face à un enraidissement articulaire. 
1. Mobilisation 
Les techniques de mobilisation sont des exercices dynamiques dont l’objectif est l’entretien ou l’amélioration de l’amplitude des mouvements. Ils sont pour cette raison dits à dominante articulaire. Il est important d’expliquer au malade qu’un secteur d’amplitude limité en raison de l’altération structurale d’une articulation ne peut au mieux qu’être préservé. Le gain d’amplitude ne se conçoit que par un travail d’étirement ou d’assouplissement sur les structures ab-articulaires, lorsqu’elles sont impliquées : capsule, ligament, tendon, muscle. Sont distingués parmi ces techniques les mobilisations passives, les mobilisations actives et le contracter-relâcher. Ce dernier consiste à utiliser la phase d’inhibition musculaire suivant une contraction volontaire, pour l’étirement d’un muscle hypo-extensible. 
2. Postures 
Les postures sont des techniques statiques. Elles correspondent à des attitudes adoptées par un segment de membre ou par le rachis. Elles visent à s’opposer à une déformation ou à obtenir une position antalgique. Il peut s’agir de postures contre pesanteur, d’autopostures prises par le patient lui-même, ou de postures imposées, sous contraintes manuelles contrôlées par le kinésithérapeute. 
3. Entretien et renforcement musculaires 
L’entretien et le renforcement musculaires sont théoriquement réalisés sur un mode isométrique (contraction musculaire sans mouvement segmentaire), isotonique (contraction musculaire dynamique contre charge constante) ou isocinétique (contraction musculaire lors de mouvements de vitesse constante). L’intensité de l’effort demandé et sa durée permettent de distinguer le travail en résistance (intensité élevée et durée courte) du 
travail en endurance ou aérobie (intensité moins élevée et durée prolongée). Pour des raisons de tolérance, le choix se porte le plus souvent sur un travail isométrique sans charge imposée ou contrarié manuellement, ou sur un travail isotonique de faible intensité. L’effort sollicité est entrecoupé de phases de repos. Il apparaît logique d’orienter le travail vers le fonctionnement physiologique des muscles concernés, lors d’exercices concentriques (contraction lors du raccourcissement du muscle) ou excentriques (contraction lors de l’allongement). Ces exercices musculaires sont utilisés pour prévenir ou réduire faiblesse segmentaire, instabilité et amyotrophie, ainsi que pour s’opposer à d’éventuelles déformations. 
4. Reprogrammation sensorimotrice 
La technologie kinésithérapique utilisée en rhumatologie ne se résume pas à des techniques de mobilisation, de postures ou de sollicitation musculaire, c’est-à-dire à une kinésithérapie gymnique. Certaines techniques visent à induire une action motrice en réponse à une information sensitive, proprioceptive notamment. Elles peuvent 
être décomposées en un apprentissage en trois étapes : perception d’une position articulaire ou d’un mouvement censé déclencher une réaction musculaire ; acquisition du contrôle volontaire de la réponse motrice ; automatisation des séquences de perception et de réaction motrice. La mise en éveil des muscles stabilisateurs d’une articulation portante sur un plateau mobile en est un exemple. 
 
C. Ergothérapie 
L’ergothérapie repose spécifiquement sur la pratique d’activités ludiques et artisanales dans le but d’une optimisation fonctionnelle. Encadrée par les ergothérapeutes, elle intègre aussi l’usage de techniques antalgiques directes et de kinésithérapie. Le confort, la sécurité (économie articulaire) et l’efficacité du geste y sont enseignés et recherchés. Ces objectifs sont parfois atteints par l’usage d’orthèses et d’aides techniques confectionnées à la demande. L’ergothérapie est une thérapeutique institutionnelle non ouverte à la pratique 
libérale. 
D. Appareillage 
Les orthèses et les aides techniques sont des dispositifs externes fabriqués en série ou sur mesure. Leur confection est assurée par différents professionnels de santé formés à cet effet : orthoprothésistes, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, podologues et médecins. Leur indication n’est pas systématique. Elles doivent être adaptées à chaque patient, au moment où elles sont envisagées de novo et au cours du temps. Le petit appareillage correspond aux dispositifs médicaux fabriqués en série selon des tailles standardisées, ou confectionnés sans délai à titre provisoire. Le grand appareillage est réalisé sur mesure ou sur moulage en 
matériaux durables. 
La prescription du petit appareillage est faite sur ordonnance médicale simple, celle du grand appareillage est faite par le rhumatologue, sur un formulaire de quatre feuillets intitulé « Prescription médicale de grand appareillage ». Ce document est à adresser par l’orthoprothésiste au médecin-conseil de l’Assurance maladie, accompagné d’une demande d’entente préalable. 
1) Orthèses 
Les orthèses entrent dans le cadre de la prescription du petit et du grand appareillage. En matériaux rigides ou semi-rigides, elles sont proposées pour immobiliser une articulation en position de repos ou de fonction, à des fins antalgiques. Dynamiques, élastiques ou articulées, elles visent à améliorer la proprioception et la stabilité, et à limiter les contraintes articulaires lors du mouvement. 
L’utilisation d’orthèses est également applicable au rachis lombaire soit avec une immobilisation stricte pour obtenir une antalgie avant d’entreprendre un programme de rééducation, soit avec le port d’une ceinture de soutien lombaire visant à exercer un rappel postural et un renforcement du caisson abdominal pour faciliter la réalisation d’activités sollicitant le rachis lombaire (travaux de force, conduite automobile…). Au rachis 
cervical, la prescription de colliers cervicaux doit absolument être limitée à la phase aiguë d’une cervicalgie d’origine traumatique et abandonnée rapidement. Elle doit être proscrite dans les cervicalgies chroniques. 
 
2) Aides techniques 
 
Les aides techniques sont des moyens palliatifs extrêmement variés. Elles sont proposées pour le maintien d’activités spécifiques, lorsque les capacités fonctionnelles propres des patients sont dépassées. Il convient de ne pas les utiliser trop tôt dans l’histoire clinique ou de façon non ciblée. Le risque serait dans le cas contraire d’aggraver une incapacité partielle par défaut de sollicitation. Les cannes sont des aides techniques. Elles peuvent faciliter la déambulation mais aussi permettre la mise en décharge d’un membre inférieur lors de 
poussées articulaires 
 
2.2 Kinésithérapie ou physiothérapie respiratoire 
 
1.1 Définitions 
 
Sont des exercices respiratoires ayant pour but de maintenir et/ou augmenter la capacité respiratoire et prévenir les encombrements broncho-pulmonaires. 
C’est une technique qui aide à prévenir, développer, maintenir et rétablir les mouvements et capacité fonctionnelle de toute la vie.  
 
1.2 importance/utilité de la Kinésithérapie respiratoire 
 
a. Favoriser une meilleure respiration et une meilleure ventilation lors des problèmes respiratoires divers et éviter des complications pulmonaires postopératoires et postpartum ; 
b. Maintenir la liberté de voies aériennes ; 
c. Assurer les échanges gazeux satisfaisants et /ou améliorer  
d. Faciliter l’élimination des secrétions chez les patients atteints d’une affection pulmonaire chronique ; 
e. Prévenir la rétention des secrétions chez les patients inconscients.  
f. Faire tousser et expectorer le patient. 
 
1. 3 Action des exercices physiques sur la respiration  
l’activité et l’exercice physique améliorent la qualité de vie en bonne santé ou en cas maladie pulmonaire. 
Le repos ou l’absence du travail musculaire produit de le CO2 en excès et consomme l’O2, la grande quantité de CO2 dans le sang veineux entraine, une diminution du périmètre thoracique d’où une dyspnée. 
Hors au cours de l’exercice de physique, des organes importants interviennent : le cœur et les poumons. 
- Les poumons apportent l’oxygène à l’organisme afin de fournir l’énergie et d’éliminer le CO2, un déchet qui se forme lors de la production d’énergie ; 
- Le cœur pompe l’oxygène et l’amène aux muscles pendant l’exercice.  
 
1.4 Indications 
 
Toutes les situations nécessitant l’augmentation de la capacité respiratoire et prévenir les encombrements broncho-pulmonaires : 
- asthme, pleurésie, bronchique chronique, BPCO, mucoviscidose, chez les patients avant et après une intervention chirurgicale. 
 
 
1.5 différents types d’exercices respiratoires 
 
a) méthodes pour augmenter la capacité respiratoire 
1. faire faire une simple inspiration et expirations profondes matin soir cinq ou six fois, sous forme de jeu. 
2. Couper un petit ruban de papier ou prendre la feuille l’exposer à une courte distance de 30 cm et dire au malade de souffler ; le papier doit bouger ; continuer en éloignant le papier à 50 cm ; puis à 70 cm et même à 1 m : le patient doit souffler toujours plus fort, donc l’obliger à faire des inspirations et expectorations de plus en plus profondes. 
3. Prendre une bouteille de verre transparent contenant un tiers d’eau ; couper 30 cm d’une ancienne tubulure et placer cette (paille en plastique) dans la bouteille ; dire au patient de souffler jusqu’à ce que les bulles arrivent au haut de la bouteille ou que l’eau sorte de la bouteille. 
 
 
4. faire tousser et expectorer tout patient qui a une toux humide avec des expectorations qui ne peuvent pas sortir sans faire cet exercice, afin d’éviter l’encombrement. 
 
 
 
 
b) méthodes pour prévenir et lutter contre les encombrements respiratoires 
 
1. Par la technique de PERCUSSION 
 
Elle consiste à faire des tamponnements de la paroi thoracique avec les mains repliées ou avec les doigts tendus et serrés les uns contre les autres.  
la technique se fait pendant une à deux minutes et est limitée aux régions les plus encombrées. Les tamponnements se font du bas vers le haut ; c'est-à-dire en commençant par le bas des poumons pour remonter en direction de la tête.  
 
 
 
 
2. Par la technique de VIBRATION 
 
Elle consiste à faire une série de pressions manuelles au cours de l’expiration. Lorsque le patient inspire, la pression est relâchée, les mains sont placées à plat sur le thorax. La technique est répétée quatre à cinq fois. 
 
Le patient doit tousser périodiquement afin de rejeter les secrétions. 
 
L’expectoration des crachats peut être encouragée par : 
 
a. - la prise d’une boisson chaude, 
b. - la position assise ; 
c. - les gargarismes si l’on ne permet pas au patient de boire.  
 
 
N.B Il existe aussi des appareils automatiques pour la percussion et vibration thoracique. 
 
3. POSITION LATERALE DE SECURITE 
- se placer à genoux au niveau de la taille de la victime du côté du retournement à 50 cm environ du patient.  
- Mettre le bras le plus proche de soi au delà de la perpendiculaire, paume de la main tournée vers le ciel pour éviter de comprimer les vaisseaux et les nerfs. 
- Saisir l’épaule opposée et placer l’avant bras du patient sur l’avant bras du sauveteur. 
- De l’autre main, saisir la hanche opposée  
- Faire pivoter le corps du patient de 90° vers soi lentement et régulièrement en bloc et sans mouvement de torsion, en gardant les bras tendus pendant le retournement afin de ne pas tordre la colonne vertébrale du patient, respectant ainsi l’axe du rachis. 
- L’avant bras situé vers le haut repose au sol, coude fléchi. 
- Placer sur la hanche la main qui était au niveau de l’épaule pour maintenir le corps de la victime en équilibre. 
- Maintenant saisir de l’autre main le creux du genou pour le ramener vers soi et le caler en avant au sol. 
- Le pied fléchi se cale derrière le genou de la jambe controlatérale. 
- Lorsque la victime est calée, se placer à sa tête et rebasculer la tête soigneusement et doucement en arrière. 
- Cette manœuvre est complétée par un nouveau contrôle des fonctions vitales et par le réchauffement du patient. 
 
 
 
 
Chap. III Exercices physiques pré, per, et post natals 
 
 
3.1 Généralités 
 
 
L’exercice est un élément important d’un mode de vie sain. 
Durant la grossesse, pendant et après l’accouchement, l’organisme de la femme subit les modifications physiologiques (anatomiques et fonctionnelles). 
Ces modifications vont permettre l’adaptation de l’organisme maternel à l’état de 
grossesse, le bon développement de l’embryon puis du fœtus et enfin de préparer le corps 
maternel à l’accouchement. 
 
3.1.1 Modifications générales 
 
a) Modifications de la température 
 
Une légère augmentation de la température peut être observée au cours du premier 
trimestre (≥ à 37°) et au contraire il y aura une hypothermie modérée au cours des deux 
trimestres suivants. 
 
b) Modifications du poids 
 
En moyenne et dans l’idéal, la grossesse entraine une prise de poids d’un kilogramme (kg) 
par mois jusqu’au 6° mois et de 2kg jusqu’au terme ce qui correspond à une prise de poids 
comprise entre 9 et 12kg au total. 
Ces modifications pondérales comprennent l’apparition de tissus nouveaux (fœtus, 
placenta, liquide amniotique,…), une augmentation du poids de certains tissus (seins, 
utérus, liquide extracellulaire,…) et le reste est composé de la masse graisseuse qui 
augmente. 
 
c) Modifications dermatologiques 
 
La grossesse est source de modifications au niveau dermatologique, notamment au niveau 
pigmentaire (aréoles, zones génitales et abdominales avec la linea negra). Ces 
modifications sont sous influence hormonale. 
Sont aussi retrouvées des modifications au niveau des naevi également sous l’influence 
d’hormones telles que les œstrogènes ou la progestérone. 
 
3.1.2. Modifications des différents systèmes 
 
a) Modifications du système cardio-vasculaire 
 
1. Fréquence et débit cardiaque 
 
La fréquence cardiaque va s’élever de 10 à 20 battements par minute (bpm) et le volume 
d’éjection systolique va augmenter d’environ 30% (10 à 15mL) ; ces deux phénomènes 
sont liés à l’influence des œstrogènes qui vont avoir un effet inotrope positif (la force ou à l’énergie de contraction des fibres musculaires) sur l’activité myocardique. 
Le débit cardiaque va augmenter de 20% au cours du premier trimestre jusqu’à atteindre 6 
à 7 litres par minute au cours du sixième mois soit une augmentation de 40% par rapport 
au débit initial, il va être maximal entre la 28ème et la 32ème semaine d’aménorrhée (SA) et 
se stabiliser jusqu’à l’accouchement. Cette augmentation est due à une élévation de la 
fréquence cardiaque et du volume d’éjection systolique. 
Le débit va pouvoir diminuer légèrement en fin de grossesse par compression de la veine 
cave inférieure par l’utérus gravide, ce phénomène peut être majoré en position décubitus 
dorsal prolongée. Cela va donc diminuer le débit cardiaque par baisse du retour veineux et 
peut être la cause de vertiges, de nausées ou d’hypotension. 
 
2. Pressions artérielles et veineuses 
 
La pression artérielle systolique (PAS) diminue pendant le premier trimestre de 10 à 
20mmHg et va se stabiliser pendant le deuxième et le troisième trimestre. Cette baisse est 
liée à la diminution des résistances artérielles périphériques. Les pressions artérielles 
pulmonaires restent inchangées. 
Les pressions veineuses restent inchangées au niveau du tronc et des membres supérieurs, 
elles sont en revanche augmentées au niveau des membres inférieurs à cause de la gravité 
et de la gêne au retour veineux occasionnée par la compression de la veine cave. Ceci 
permet d’expliquer en partie les pathologies veineuses possibles des membres inférieures 
en cours de grossesse (phlébites, varices,…) ainsi que les œdèmes. 
 
3. Volume sanguin 
 
Le volume plasmatique va croitre régulièrement du premier trimestre jusqu’à 32SA puis se 
stabiliser, on observe une augmentation de 40 à 50% au total par rapport au volume initial 
soit entre 1200 et 1400mL supplémentaires. Ce phénomène aboutit à une hémodilution qui 
va permettre un relâchement des parois veineuses et des capillaires ce qui va donc 
augmenter la capacité du lit vasculaire. 
L’hémodilution va aboutir à une baisse physiologique du taux d’hémoglobine et de 
l’hématocrite. 
 
b) Modifications du système respiratoire 
 
1. Modifications anatomiques 
 
La grossesse va entrainer quelques modifications anatomiques de l’appareil respiratoire et 
ce dès le premier trimestre, les principales sont : 
 Un refoulement vers le haut du diaphragme notamment sous l’influence de la 
croissance utérine. 
 Une congestion du système pulmonaire 
 Une augmentation de l’angle xyphoïdien 
 Une hypotonie des abdominaux 
 
 
2. Modifications fonctionnelles 
 
Nous observons une augmentation des besoins en oxygène de l’ordre de 20%, pour cela le 
débit sanguin pulmonaire est plus élevé qu’en dehors de la grossesse, il en est de même 
pour la captation de l’oxygène qui s’élève. 
La fréquence respiratoire va donc être augmentée, le volume courant également. En 
revanche le volume résiduel expiratoire et le volume résiduel vont diminuer (donc 
diminution de la capacité respiratoire fonctionnelle) ; cela est dû d’une part aux 
modifications anatomiques et d’autre part à la consommation en oxygène de l’unité fœtoplacentaire. 
Il résulte de ces modifications un phénomène d’hyperventilation qui va entrainer une 
hypocapnie par baisse de la pression artérielle en CO2 (PaCO2) et une légère alcalose par 
augmentation de la pression artérielle en oxygène (PaO2). 
 
C) Modifications du système digestif 
 
La grossesse par imprégnation hormonale va occasionner une diminution du tonus 
musculaire du système digestif ce qui va entrainer une diminution du péristaltisme. Cette 
baisse de tonus peut être responsable d’un relâchement du cardia et donc créer un pyrosis, 
d’une augmentation du temps de vidange de l’estomac. 
Le ralentissement du péristaltisme précédemment évoqué va également avoir un impact au 
niveau intestinal par diminution du transit ce qui pourra occasionner une constipation par 
absorption d’eau plus importante des intestins. 
 
d) Modifications de l’appareil loco-moteur 
 
Pendant la grossesse il existe également des modifications au niveau de l’appareil locomoteur avec tout d’abord un déplacement du centre de gravité corrélé à la prise de poids qui va induire une modification de l’équilibre de la parturiente. 
Nous retrouverons également une hyperlaxité ligamentaire liée à la sécrétion augmentée de 
relaxine, d’œstrogènes et de progestérone. Ce phénomène sera principalement observé au 
niveau de la symphyse pubienne et des vertèbres. 
La prise de poids et la croissance de l’utérus vers l’avant vont entrainer une compensation 
du système squelettique dorsal avec pour conséquence une hyperlordose lombaire pouvant 
être à l’origine de douleurs. 
 
e) Modifications du système rénal 
1. Modifications anatomiques 
 
Les reins vont gagner en volume et en poids suite à une dilatation pyélo-calicielle qui 
apparait dès la 6° semaine d’aménorrhée et à une dilatation pyélo-urétérale. Ces 
phénomènes sont la conséquence de la compression des uretères par les vaisseaux iliaques 
et l’utérus gravide. 
La vasodilatation rénale va favoriser la stase urinaire et les reflux vésico-urétéraux donc les 
infections urinaires. 
 
2. Modifications fonctionnelles 
 
Pendant la grossesse le phénomène d’hémodilution entraine une diminution de la 
concentration des protéines plasmatiques et donc de la pression oncotique. Pour pallier cela 
nous observons une augmentation du volume plasmatique et une augmentation de l’eau 
dans les secteurs extra-cellulaires. Il y aura donc une rétention hydro-sodée augmentée de 6 à 8L (œdèmes). 
Le débit plasmatique rénal va être augmenté dès le début de la grossesse et se stabilisera à 
l’approche du terme. L’augmentation de ce débit va entrainer une filtration glomérulaire 
plus importante ce qui aura comme conséquence l’augmentation de la clairance de la 
créatinine, de l’urée, de l’iode, de l’acide urique,… dont les taux sanguins vont diminuer 
 
3.2 Les risques 
 
Les risques que comporte-le manque d’exercice pendant la grossesse :  
- le déclin de la forme musculaire et cardiovasculaire,  
- un gain pondéral maternel excessif,  
- un risque accru de diabète gestationnel ou d’hypertension artérielle provoquée par la grossesse,  
- l’apparition de varices et de thrombose veineuse profonde,  
- une incidence plus élevée de problèmes physiques (notamment la dyspnée ou les douleurs lombaires), 
- et une adaptation psychologique défavorable aux changements physiques qu’entraîne la grossesse. 
 
3.3 importance/utilité des exercices physiques  
 
Les différentes adaptations des systèmes respiratoires et cardio-respiratoire est favorable à la pratique sportive car la fréquence et le débit cardiaque maternels vont être augmentés afin de mieux répondre aux besoins de l’organisme. Les cellules maternelles vont également être capables de consommer jusqu’à un tiers d’oxygène en plus pour permettre une meilleure ventilation et l’exercice physique le fœtus pourrait avoir une qualité de distribution en oxygène, dioxyde de carbone et nutriments diminués, cela pouvant avoir des effets à long terme sur le développement du fœtus. Il y a de l’impact de l’activité physique sur la croissance placentaire qui, si elle est altérée entraine des risques de retard de croissance intra-utérin (RCIU). Une activité physique permet une meilleure croissance placentaire. 
Une activité physique permet une meilleure ventilation et une bonne distribution de l’oxygène à l’ensemble de l’organisme et au fœtus. 
La pratique d’une activité physique permet d’avoir une prise de poids moins importante et la prise de poids restreinte pendant la grossesse permettrait de diminuer le risque de développer par exemple un diabète gestationnel ou un surpoids à l’issue de la grossesse. 
La grossesse est souvent marquée par des douleurs lombaires liées à l’hyperlordose lombaire. La pratique sportive permettrait de diminuer l’incidence de ces douleurs en renforçant la ceinture lombaire et abdomino-pelvienne en pratiquant par exemple du Pilates qui est accessible aux femmes enceintes. 
Les œdèmes également souvent retrouvés pendant la grossesse sont dus à une mauvaise circulation veineuse surtout au niveau des membres inférieurs. Un des moyens de les réduire et d’améliorer le retour veineux serait de pratiquer une activité aquatique comme la natation. Une activité physique aquatique permet d’augmenter la diurèse des femmes enceintes par diminution de la pression hydrostatique entrainant une baisse de l’incidence des œdèmes. Cela permet également de baisser la pression veineuse au niveau des membres inférieurs diminuant ainsi les risques de pathologies veineuses. 
 
Le diabète gestationnel et la pré-éclampsie sont deux pathologies fréquemment rencontrées chez les femmes enceintes. De récentes études suggèrent que la pratique d’une activité physique permettrait d’en réduire l’incidence et donc les conséquences. 
 
3.3.1 Impact sur le bien-être psychologique 
 
Enfin la pratique du sport permet d’améliorer le bien être maternel par rapport au vécu de la grossesse en permettant à la femme enceinte de garder un certain contrôle sur son corps en maitrisant sa prise de poids. Une diminution de l’anxiété et également qui permet de prévenir la dépression du post-partum.  
De nombreuses femmes trouvent de l’aide grâce à la respiration et à des positions qui les soulagent. 
 
3.3.2 En pré- natale 
 
Une activité physique d’intensité moyenne 30 minutes par jour permet une diminution de : 
- 32% du risque de prendre trop de poids ; 
- 38% du risque de diabète gestationnel ; 
- 40% des risques d’HTA et d’éclampsie ; 
- D’essoufflement et de la sévérité des lombalgies, des symptômes d’incontinence urinaire ; 
- Des interventions médico-chirurgicales durant l’accouchement ; 
- Des macrosomies ; 
- 25% du risque de dépression. 
 
Une activité physique d’intensité moyenne permet aussi : 
- une meilleure estime de soi. 
- D’améliorer le sommeil ; 
- Soulage la constipation 
- Favorise une bonne circulation sanguine et prévient les varices, les hémorroïdes et la rétention d’eau (œdèmes) 
- Prépare le corps à affronter le travail d’accouchement  
 
3.3. 3 En per-natale 
a) Buts  
La Mobilité et positions exercées pendant le travail d’accouchement ont pour but : 
- d’ aider la femme à s’étirer, à bien respirer, à mobiliser son bassin et protéger le périnée. 
- Les positions utiles permettent au fœtus de se tourner en antérieur, soulager les dorsalgies et favoriser l’engagement. 
- La respiration longue ou profonde est aussi une tonification du périnée quand on en prend pleine conscience ; 
- Des exercices permettent de développer et préserver la mobilité du bassin pour l’accouchement plus facile. 
- permettent notamment une diminution de la douleur, une meilleure circulation fœtomaternelle et une meilleure oxygénation fœtale, des contractions utérines plus efficaces, 
- une diminution du temps de travail, la facilitation de la descente fœtale et une diminution de trauma périnéal. 
 
3.3.4 En post natale 
 
Le plancher pelvien est un ensemble musculo-aponévrotique qui ferme en bas 
l’excavation pelvienne. C’est une unité de soutien mise à rude épreuve aussi bien tout 
au long de la grossesse qu’au moment de l’accouchement qui peut être responsable d’un 
certain nombre de traumatismes. 
Des douleurs périnéales sont ainsi retrouvées chez plus de 20% des femmes dans les 
deux premiers mois du post-partum, une incontinence urinaire dans 15 à 40% et une 
incontinence fécale dans 1 à 5% des cas. 
Mais d’autres troubles, moins fréquents, de la statique pelvienne peuvent également être 
rencontrés, comme les émissions d’air par le vagin (ou aérocolpos) qui sont une 
évacuation incontrôlable d’air emmagasiné dans la cavité vaginale lors de certains 
mouvements ou au cours de rapports sexuels.  
La rééducation postnatale ne doit pas se limiter à une rééducation simple de la paroi 
abdominale sans tenir compte du périnée ; il s’agit d’une prise en charge globale. 
Les exercices du plancher pelvien, commencés peu de temps après l’accouchement, pourraient réduire le risque futur d’incontinence urinaire.  
L’exercice apporte de nombreux avantages psychologiques, notamment un risque moins grand de dépression post-partum et une atténuation des symptômes. Par ailleurs, le temps accordé à l’activité physique est un moment privilégié qui permet de refaire le plein d’énergie en raison de la fatigue qui accompagne l’accouchement et les soins du nouveau-né. 
L’exercice physique modéré pendant la lactation n’affecte pas la quantité ou la composition du lait ni la croissance de l’enfant.  
La prescription de séances de rééducation au cours de la consultation postnatale n’est 
pas systématique ; elle dépend des symptômes décrits ou décelés au cours de l’examen 
clinique. 
Le nombre de séances à prescrire est fonction du tableau clinique, en général dix à vingt 
séances maximum peuvent être prescrites au départ et des séances supplémentaires 
pourront être envisagées par la suite. 
Cette prescription doit être précédée d’une information complète auprès de la patiente 
concernant les causes des différents troubles, à l’aide de schémas anatomiques, ainsi que les différentes techniques pratiquées. 
En période post-partum et en l’absence de contre-indication médicale, la pratique régulière d’activités physiques peut : 
a) atténuer la fatigue générale et augmenter le niveau d’énergie quotidien; 
b) augmenter la force et l’endurance des muscles (particulièrement ceux qui sont étirés lors de la grossesse), et améliorer la capacité cardiorespiratoire; 
c) diminuer le risque de dépression post-partum et en atténuer les symptômes; 
d) améliorer la tolérance au glucose (sucre) en cas d’antécédents de diabète gestationnel; 
e) diminuer le sentiment d’isolement et donner des occasions de faire des rencontres, notamment pendant les cours de groupe postnataux; 
f) favoriser l’acquisition et le maintien de saines habitudes de vie, tant pour la mère que pour la famille; 
g) faciliter le retour à un poids normal; 
 
3.4 Différents types exercices physiques  
 
a) En pré natale 
 
Lorsque la grossesse est sans complication, la femme devrait être encouragée à adopter un mode de vie sain en faisant des exercices ci-après : 
1. Des aérobiques  
Sont exercices qui sollicitent les grands groupes musculaires pour augmenter le rythme cardio-respiratoire : 
 
 Marche et natation ou aquaforme ; 
 Bicyclette situationnelle ; 
 La danse et jogging (Le jogging est également une activité cardiorespiratoire qui convient pendant les deux premiers trimestres de la grossesse, à condition d’en avoir fait régulièrement auparavant). 
 
 
 
 
 
2. Renforcement musculaire 
 
Sont exercices qui consistent à renforcer des muscles profonds des abdominaux et des muscles du plancher pelvien, d’augmenter ou à maintenir la masse musculaire à l’aide de petit poids ou de bandes élastiques ; 
 
3. YOGA prénatal 
 
a) Définition : C’est un ensemble des techniques respiratoires, pratique posturale et relaxation afin de permettre à la future maman d'acquérir davantage de confiance en soi et en son corps 
b) Importance : C’est le sport idéal de la femme enceinte.  
le yoga vise à créer une harmonie entre corps et esprit. 
Le travail est à la fois corporel et spirituel. Son but est non seulement d’éloigner l’Homme de la souffrance et de la maladie par la conscience nouvelle qu’il a de lui même, mais surtout de faire en sorte qu’il se prenne en charge globalement. Particulièrement indiquée pendant la grossesse, cette discipline apprend à la future mère à maîtriser des postures la soulageant, mais aussi des techniques respiratoires spécifiques permettant en particulier le relâchement des muscles pelviens. 
Le yoga prénatal a de nombreux bienfaits pour la femme enceinte : améliore la circulation sanguine, régularise la respiration, favorise l’apaisement du mental, développe la capacité à l’attention et à la présence “ici et maintenant”, donne une sensation d’harmonisation du corps, plus de mobilité et 
de légèreté… 
c) principes  
Le yoga prénatal est une approche complète permettant aussi bien une préparation physique que psychique. Elle permet un investissement complet de sa grossesse et un chemin vers la maternité. 
Elle permet de : 
- Accueillir avec sérénité les modifications hormonales, physiques et psychiques de ce grand changement ;  
- Vivre sereinement et positivement ; 
- Retrouver et conserver une bonne posture et un bon équilibre ; renforcer l’assouplissement et la confiance de soi et le lien avec bébé ; 
- Préparer le périnée à l’accouchement ; 
- Permet une meilleure respiration, énergie, mouvements adaptés, relaxation à la douleur pendant l’accouchement ; 
- Permet l’organisme à stocker les endorphines, hormones antidouleurs si utile à l’accouchement 
- Développer et préserver la mobilité du bassin pour mieux-être pendant la grossesse et l’accouchement plus facile, ce qui évite le tassement de la colonne de la vertébrale et une distension des abdominaux vers l’avant lors de la prise de poids du fœtus dans l’utérus,  
- Tonification et assouplissement des muscles profonds du corps du dos. :  
d) Techniques  
Chaque séance couvre un thème relatif à la grossesse et l'accouchement 
- Le dos : réaligner, assouplir et renforcer cette zone fragile  
-  
- La respiration : libérer la cage thoracique et améliorer son confort respiratoire  
-  
- Le ventre : faire de la place pour bébé et favoriser la digestion  
-  
- Le périnée : en prendre conscience, l’assouplir, le renforcer et le préparer  
-  
- Le bassin : libérer les articulations et le préparer pour l’accouchement  
-  
- La circulation : activer la circulation sanguine, lymphatique et énergétique. 
La séance se découpe en plusieurs phases : 
- Une phase d’échange 
- Postures assises 
- Postures à 4 pattes 
- Posture allongées et/ou latérales 
- Détente et relaxation 
 
4. BASCULE DU BASSIN 
 
C’est une rotation de la hanche qui consiste à pousser le bassin en avant et en arrière et vice et versa. 
C ’est l’étirement de la zone lombaire, elle permet de renforcer les muscles du ventre et soulager les douleurs lombaires pendant la grossesse et l’accouchement. 
Position de départ : debout, adossée à un mur, genoux légèrement fléchis ou s’allonger sur le dos, genoux repliés, glisser les mains dans le creux des lombaires ;  
Mouvement : basculez le bassin en contractant les muscles abdominaux afin d’appuyer le bas de votre dos au 
mur. Maintenez la position 10 secondes, relâchez et répétez 10 fois. 
 
 
 
 
 
 
b) En per natal  
 
Les femmes devraient être encouragées à bouger librement pendant le 
travail et à accoucher dans des positions qui leur semblent confortables, lesquelles sont 
généralement verticales. 
1. Des positions verticales et marche  
 
Les positions verticales (debout, assise, agenouillée) et de marcher 
pendant le premier stade de travail a pour effet de diminuer sa durée sans pour autant avoir 
d’effets négatifs sur la mère ou le bébé.  
Elles devraient être encouragées à prendre la position qui leur semble 
la plus confortable pendant le premier stade de travail. 
 
Lors du deuxième stade du travail, les femmes considèrent l’accouchement comme étant 
plus douloureux en position dorsale, alors qu’elles perçoivent la douleur comme étant moins 
sévère lorsqu’elles sont en position verticale ou latérale. 
L’environnement est un facteur déterminant quant à la mobilité lors du travail. Des meubles 
et accessoires propices à la mobilité devraient toujours être accessibles aux femmes, leur 
permettant ainsi d’adopter diverses positions pour mieux apprivoiser la douleur. Divers outils devraient être mis à la disposition des femmes, tels que le ballon d’exercice, le 
banc de naissance, un trapèze ou une barre leur permettant de se suspendre. 
Des positions précises peuvent améliorer certaines situations. Par exemple la position 
maternelle à quatre pattes diminue la douleur persistante au dos lorsque le fœtus est en 
occipito-postérieur. 
 
 
 
 
 
 
2.Être en contact avec l’eau 
 
L’immersion en eau chaude ou tiède est utilisée pour encourager la relaxation, réduire les 
douleurs et favoriser la progression du travail. L’utilisation de la douche est fréquente et 
devrait présenter certains des effets bénéfiques de l’immersion, mais elle n’a pas 
été étudiée. 
Plusieurs études ont démontré des effets bénéfiques pour les femmes lorsqu’elles font une 
partie de leur travail dans l’eau : une satisfaction plus élevée, une diminution de la douleur 
ainsi qu’une réduction de l’utilisation d’analgésie et d’anesthésie. De plus, l’hydrothérapie 
favoriserait la progression du travail. 
La chaleur associée à l’immersion dans l’eau procure le sentiment réconfortant d’être enveloppée, protégée, bercée, soutenue et détendue par l’eau. L’immersion dans l’eau 
donne aussi l’impression d’établir une barrière dans l’espace occupé, favorisant ainsi un 
sentiment d’intimité, de contrôle sur son environnement et, par conséquent, un plus grand 
lâcher-prise chez la femme. 
Il faut attendre que le travail actif soit bien installé pour s’immerger dans l’eau, car si on y 
entre trop tôt ou si on y reste plus de 2 heures, il y a un risque de ralentir le travail. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bicyclette situationnelle 
 
3. Compresses chaudes ou froides 
 
Faciles à utiliser et peu coûteuses, les compresses peuvent être utilisées tout au long de 
l’accouchement. 
Les compresses chaudes peuvent être appliquées au niveau du dos, du bas-ventre et du 
périnée. En plus de soulager la douleur, la chaleur diminue les frissons et tremblements, les 
tensions articulaires et les spasmes musculaires : elle augmente la souplesse et 
l’extensibilité des tissus conjonctifs. 
Les compresses froides peuvent être appliquées au niveau du dos, du cou, de la poitrine et 
du visage. En plus de diminuer la perception de la douleur, le froid aide à soulager les 
spasmes musculaires et à réduire l’inflammation et l’œdème des tissus. 
 
4. La relaxation 
 
La relaxation lors du travail peut prendre diverses formes. Des techniques de respiration et 
de visualisation ou la technique du point focal peuvent être utilisées. Elles peuvent permettre 
à la femme de se détendre et augmenter son sentiment de contrôle. 
L’usage de techniques de relaxation est associé à une diminution de l’intensité de la douleur perçue lors de la phase de latence et de la phase active du travail. De plus, les femmes pratiquant des méthodes de relaxation manifestent une plus grande satisfaction quant au soulagement de la douleur. 
Les techniques de relaxation et la respiration aident davantage la femme à composer avec la douleur plutôt que de vraiment diminuer celle-ci. 
La douleur de l’accouchement est d’une grande intensité. Les tensions musculaires, 
l’anxiété et la peur peuvent l’amplifier, d’où l’intérêt des bénéfices associés à l’effet calmant 
de la relaxation. 
 
5. Le massage 
 
Le toucher calme; l’effleurage, les points de pression, le pétrissage sont tous des 
composantes du massage. 
Le massage (effleurage abdominal, massage des épaules, du dos, des jambes, pression au sacrum) constitue une méthode non pharmacologique simple, mais efficace, favorisant la détente chez les femmes en travail. Les effets bénéfiques potentiels sont la diminution de la douleur, la relaxation, l’augmentation possible du taux d’endorphines et une diminution du niveau d’anxiété5. Le massage communique aussi un message de soutien, d’encouragement et d’empathie, et alimente un sentiment de sécurité chez la femme qui accouche. 
Une étude a démontré la présence d’un sentiment de contrôle plus important lors du travail 
chez les femmes ayant participé à un programme de massage durant la fin de la grossesse 
et lors du travail. 
Le toucher pendant le travail peut réduire la douleur et augmenter le sentiment de bien-être 
et de contrôle. 
Toutefois, certaines femmes n’aiment pas être touchées ou préfèrent certaines formes de 
toucher à d’autres pendant le travail. 
 
 
6. La musique 
 
La musique a de multiples fonctions dans la gestion de la douleur. Elle permettrait de se 
centrer sur ce qui se passe en soi, de se distraire et de stimuler le centre du plaisir. 
La musique favoriserait une meilleure concentration et une diminution du stress chez la 
femme lors du travail. Elle faciliterait également une respiration et des mouvements 
rythmiques en harmonie avec la musique, les deux favorables à l’apprivoisement de la 
douleur64. On précise toutefois que la musique devrait être choisie par la femme elle-même 
et lui être familière afin d’obtenir l’effet souhaité (entraînant ou apaisant) au moment de 
l’accouchement. 
 
La musique agit comme moyen de distraction des stimuli de douleur et, par ricochet, 
diminue l’anxiété et la sensation de douleur. Elle favorise aussi la relaxation, laquelle est 
associée à une baisse du rythme cardiaque et respiratoire. 
Parmi les effets bénéfiques cités par les femmes qui ont écouté de la musique lors du 
travail, on note une diminution de la tension et du sentiment de peur, une diminution de la 
perception de la douleur durant les contractions, un effet calmant et sécurisant facilitant 
l’adaptation à l’intensité du travail et à l’environnement. 
 
7. POSITION ACCROUPIE  
 
C’est une position idéale d’accouchement, elle aide à renforcer les cuisses et ouvrir le bassin. 
- pieds légèrement écartés par rapport à la largeur de l’hanche, orteils vers l’avant, s’accrocher au dossier de la chaise pour se soutenir ; 
- contracter les muscles du ventre, soulevez la poitrine et relâcher les épaules puis abaissez le coccyx vers le sol comme si on voulait s’asseoir sur une chaise,  
- Garder le dos bien droit ou légèrement cambré pendant le mouvement ; trouver l’équilibre : une grande partie du poids doit se concentrer dans les talons.  
- Respirer profondément puis souffler en poussant sur les jambes pour se mettre en position debout. 
 
8. S’alimenter et s’hydrater 
 
Une revue systématique de la littérature scientifique a conclu qu’il n’y a pas de raison de 
restreindre la nourriture ou les boissons durant le travail pour les femmes qui ont peu de 
risques de complications. À moins d’avis contraire, les femmes devraient pouvoir manger 
et boire si elles le souhaitent. 
L’accouchement est un évènement exigeant sur le plan physique, et manger peut être une 
manière de conserver son énergie. 
 
8 .MOUVEMENT D’AVANT EN ARRIÈRE 
 
Pieds bien ancrés dans le sol, genoux souples, fesses serrées. Toujours en se tenant grande et droite, basculer le bassin d’avant en arrière (cela fait rentrer le ventre et décambrer le dos) et vice-versa (cela fait sortir le ventre et creuser le dos). 
 
9. MOBILISATION DU BASSIN D’AVANT EN ARRIÈRE. 
Fesses toniques, rentrer le ventre et décambrer le dos, puis creuser le dos et sortir le ventre. 
 
10. INSPIRATION ET EXPIRATION 
 
- INSPIRATION 
Inspirer, si possible par le nez. 
Les poumons se gonflent (cage thoracique), le ventre gonfle (descend 
vers le sol), le périnée est mis sous tension. 
- EXPIRATION 
Expirer, par le nez ou par la bouche très lentement. 
Le périnée se resserre, le ventre rentre (remonte vers la colonne), les 
cuisses se resserrent. 
 
La respiration longue ou profonde est aussi une tonification du périnée 
quand on en prend pleine conscience 
Dans une position confortable, plutôt allongée, respirer profondément, 
de plus en plus calmement et lentement (yeux fermés si nécessaire). Prendre conscience de sa respiration, l’imaginer comme le va-et-vient d’une vague ou d’un bercement. 
• Dos décambré grâce au genou rapproché du ventre. 
• Ventre posé dans le lit ou sur le coussin. 
• Bras et jambes bien calés. 
• Oreiller seulement sous la tête (si besoin, le plier en deux). 
• Epaule inférieure repose à même le lit 
 
c)En Post partum  
 
1. L’abord périnéo-sphinctérien 
Les objectifs principaux sont de redonner un périnée indolore, de retrouver une motricité volontaire sphinctérienne correcte (urétrale et anale) et de développer le réflexe de verrouillage périnéal à l’effort. 
- le biofeedback (ou rétrocontrôle biologique), une sonde intra vaginale 
munie d’électrodes capte le signal électrique du travail musculaire et le traduit sur un 
graphique.  
- l ’électro stimulation fonctionnelle (ou ESF) est une électrostimulation  
des muscles striés volontaires du plancher pelvien et /ou des sphincters à l’aide de la même sonde utilisés en biofeedback. Les infections urinaires, vaginales et les lésions nerveuses récentes (risques de retarder la régénération nerveuse) sont des contre-indications à l’électrostimulation. 
2. L’abord de la sangle abdominale 
La récupération de la sangle abdominale est la première préoccupation évoquée par les patientes au moment de la consultation postnatale, bien avant la rééducation du périnée. 
 
d) L’EXERCICE ET L’ALLAITEMENT 
 
L’allaitement au sein constitue la meilleure façon d’offrir au nouveau-né une nutrition optimale, une protection immunologique, ainsi qu’un milieu affectif favorable à sa croissance et à son développement. La fréquence et l’intensité de l’exercice ne devraient donc pas faire obstacle à la capacité de la mère d’allaiter son enfant. Bien que l’exercice, en soi, n’affecte pas défavorablement la production ni la composition du lait, il a été démontré qu’il y avait plus d’acide lactique dans le lait des femmes qui faisaient de l’exercice selon une intensité maximale, mais non pas chez celles qui en faisaient à des niveaux modérés. La question de savoir si une augmentation de courte durée de l’acide lactique rend le lait moins agréable pour le nourrisson fait actuellement l’objet de controverses. 
Lorsqu’une mère constate que son bébé ne se nourrit pas aussi bien après qu’elle a fait de l’exercice, elle peut essayer de le nourrir tout juste avant l’exercice physique (ce qui peut aussi occasionner moins de malaises dans les seins durant l’exercice), d’attendre une heure après l’exercice, ou encore, d’extraire le lait avant l’exercice pour l’utiliser après. La croissance des bébés allaités par une mère qui fait de l’exercice est normale, même lorsque la mère suit un programme d'amaigrissement 
 
3.5 CONTRE-INDICATIONS DE L’EXERCICE PHYSIQUE PENDANT LA GROSSESSE 
 
La pratique de ces sports n’est bien sûr possible que s’il n’existe pas de contre-indications, 
en voici une liste non-exhaustive : 
 
 
1. Contre-indications absolues 2. Contre-indications relatives 
• Rupture des membranes  
• Travail pré-terme  
• Hypertension gestationnelle  
• Béance cervico-isthmique  
• Retard de croissance fœtale  
• Grossesse multiple (≥triplets)  
• Placenta prævia après la 28e semaine  
• Saignements persistants durant les 2e ou 3e trimestres  
• Diabète de type 1 non maîtrisé, maladie de la thyroïde ou 
autre trouble grave de nature cardiovasculaire, 
respiratoire ou générale • Avortement spontané antérieur 
• Naissance prématurée antérieure 
• Trouble cardiovasculaire léger ou modéré 
• Trouble respiratoire léger ou modéré 
• Anémie (Hb < 100 g/l) 
• Malnutrition ou trouble alimentaire 
• Grossesse gémellaire après la 28e semaine 
• Autres problèmes médicaux importants 
 
En résumé 
La réadaptation physique et fonctionnelle et ses techniques  
La médecine de réadaptation vise à améliorer le niveau fonctionnel d’un individu par le diagnostic et le traitement médical de ses problèmes de santé. 
La réadaptation physique et fonctionnelle est un processus mis en œuvre pour des personnes (et leur entourage proche) présentant des déficiences et des incapacités, qu’elles soient temporaires ou durables, visant : 
- à rétablir ou compenser la perte fonctionnelle pour un fonctionnement optimal en interaction avec l’environnement, 
- à prévenir ou ralentir la dégradation fonctionnelle. 
Pour ce faire, des exercices sont proposés à la personne, des conseils et mesures éducatives sont préconisés, des aides techniques et des aménagements de l’environnement peuvent être réalisés. 
Afin que le processus de réadaptation mis en place soit adapté aux besoins des personnes, il est nécessaire d’analyser leur situation en utilisant des modèles de compréhension du handicap. 
 
 
 
 
BILIOGRAPHIE 
et des services sociaux. 
1. www.kino-quebec.qc.ca 
2. Université Médicale Virtuelle Francophone, Préparation à la naissance et à la parentalité, 01/03/11,14 P. 
3. Gina Scarito, yoga prénatal, 2P. 
4. CHUV / DÉPARTEMENT FEMME-MERE-ENFANT MATERNITE, PRÉPARATION À LA NAISSANCE ET À LA PARENTALITÉ 
5. CHUV, Positions, respiration et exercices pour la grossesse et l’accouchement, FÉVRIER 2019, 24 P 
6. Dr Abdelghani MILIANI. INTRODUCTION A LA MEDECINE PHYSIQUE ET DE READAPTATION, Université KMU, Algérie, Année Universitaire 2018-2019,14 P. 
7. Raymonde Gagnon et Emmanuelle Hébert. Le travail et l’accouchement : la préparation, l’accompagnement et les méthodes pour composer avec la douleur, Septembre 2013. 
 
 
 
 

 

(c) INSTITUT TECHNIQUE MEDICAL LE BIEN-ETRE - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 15.05.2023
- Déjà 1895 visites sur ce site!