documentaton pour la fin des etudes
GUIDE DU FINALISTE
INTRODUCTION
Depuis plusieurs années la formation infirmière est questionnée sur les objectifs, les contenus ainsi que les modalités d’évaluations. L’enjeu de la formation est en effet d’importance. Il s’agit à la fois de mettre sur le marché du travail, des professionnels aux connaissances théoriques et pratiques suffisamment solides pour répondre aux besoins de santé sans cesse évolutifs et participer à la reconnaissance identitaire d’une profession.
En matière de formation des élèves infirmier(e) s, les choix pédagogiques sur lesquels s’appuie la 6ème Direction du Ministère de la Santé sont ceux qui privilégient l’apprentissage. Dans cette approche, plutôt que de mettre en avant « le rôle des professeurs qui enseignent à l’élève », mais favoriser « le rôle de l’élève qui apprend de façon individuelle, en interaction avec les professeurs ».
L a formation infirmière dure quatre années. Les épreuves finales en vue de l’obtention du diplôme d’état d’infirmier (ère) du niveau secondaire comportent :
- Les stages ;
- Les études de cas ;
- L’épreuve pratique
- L’épreuve orale ;
- L’épreuve écrite .
Notre expérience par le biais de la quinzaine d’années à la tête de l’ITM LE BIEN-ETRE, de la vingtaine de rapports de stage de fin d’études que avons eu à diriger et de la quarantaine d’autres que avons eu à juger en participant aux défenses ; nous a amené à remarquer que les mêmes lacunes se manifestent et les mêmes fautes se répètent.
Pour pallier ces carences, nous avons jugé bon à réunir ici un ensemble de conseils pratiques et d’informations destinés aux finalistes.
Le but principal de ce guide est de favoriser une bonne préparation et développer les compétences qui pourront amener les finalistes de la formation infirmière à la réussite.
Pour y parvenir l’apprenant doit être capable:
- de mener à bien sa quatrième année ;
- de rédiger et défendre les études de cas et le rapport de stages tels qu’enseignés ;
- de s’intégrer dans l’équipe soignante ;
- d’analyser une situation complexe et développer un esprit de critique ;
- de réviser ses cours régulièrement tout au long de l’année et présenter ses écrits sans stress.
Nous espérons que cet ouvrage y contribuera.
PSAUME 119.105
Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon chemin.
I.PLAN D’ACTIVITES SCOLAIRES
Il est établi en se référant au calendrier scolaire, néanmoins il peut être légèrement modifié d’une école à l’autre du point de vue forme. Il constitue un outil important pour les finalistes, il leur permet de mieux connaître et situer les activités auxquelles ils vont participer tout au long de l’année scolaire.
1° LES STAGES
Les six périodes de stage sont programmés dès la première semaine du mois septembre à la deuxième semaine du mois d’avril de chaque année scolaire.
Le dépôt des points de stage à la Coordination est prévu à la deuxième semaine du mois de mai.
2 ° LES ETUDES DE CAS
La planification de la présentation et défense des études de cas est établie de la manière suivante :
Première étude : mois de novembre
Deuxième étude : mois de janvier
Troisième étude : mois de mars
Le dépôt des points à la Coordination est prévu à la deuxième semaine du mois de mai.
3 ° LES TRAVAUX A L’ECOLE
Les journées de lundi, mardi, mercredi et jeudi sont consacrées au stage tan disque les journées de vendredi et samedi sont réservées aux travaux de l’école (séminaire, recyclage et correction des lacunes observées en stage) .La présence de chaque élève est OBLIGATOIRE.
4 ° IDENTIFICATION DES FINALISTES
Chaque élève finaliste est identifié à travers une fiche des renseignements (souches).
Cette fiche décrit :
-nom, post noms et prénom de l’élève et de ses parents ;
-lieu et date de naissance ;
-ses adresses (domicile, N° de téléphone et E-mail)
-ses origines (secteur, territoire, district, province et nationalité ;
- cursus de ses études primaires, secondaires, humanités et médicales.
La fiche doit être remplie et signée par l’élève sous l’approbation du préfet des études.
La transmission est prévue fin janvier et doit s’accompagner en annexe d’une photo passeport et des photocopies des différentes pièces scolaires décrivant le parcourt du finaliste.
5° REUNIONS ORGANISEES PAR LES AUTORITES PROVINCIALES
La Coordination Urbaine des Etablissements d’Enseignement des Sciences de Santé organise une ou deux rencontres formative et instructive par trimestre à l’intention les finalistes.
6°PRE-JURY OU PRE-TEST
Sont des examens organisés par l’école en vue d’évaluer le niveau des finalistes et les préparer aux épreuves finales. Les questions sont composées par les professeurs titulaires des cours et couvrent tout le programme officiel de cours. Le constat est que 80 ’élèves qui réussissent à ces examens sont les mêmes qui réussissent aux épreuves finales.
Souvent le pré-test est organisé pendant les examens de premier semestre des classes montantes et les résultats sont communiqués aux parents pendant une réunion convoquée par la Direction.
7° LES EPREUVES FINALES
Les examens commencent une semaine après les examens de fin
d’années scolaires des classes montantes. Les dates sont fixées par l’Inspecteur Général (Directeur de 6ème Direction) de l’Enseignement ses Sciences de Santé.
II.LES STAGES
Importance et finalité
Objectifs
Parcours et durée
Encadrement
Documents
Récolte des données
Evaluation
2.1.Importance de stages
La théorie n'a d'intérêt que si elle est mise en application.
Les stages constituent au sein de la formation un temps d’apprentissage privilégié d’une pratique professionnelle par la possibilité qu’ils offrent de dispenser des soins infirmiers et permettent la mise en oeuvre des
compétences acquises dans la formation .Les stages occupent une position intermédiaire entre la vie professionnelle et les savoirs théoriques dispensés en cours. Ils permettent aussi d’améliorer certains aspects de la profession et de transformer savoir en savoir-faire afin d’acquérir les compétences nécessaires pour la prise encharge des patients. Les compétences requises servent à définir le profil.
2.2. OBJECTIF DE STAGE POUR LA 4ème A2
Les objectifs de stage sont définis par le maître stage (encadreur principal) en liaison avec le chargé de formation du terrain d’accueil de l’élève infirmier(e). Chaque stage doit faire l’objet d’une analyse afin d’évaluer le degré de réalisation des objectifs.
I. Objectifs généraux
A la fin du stage, l’élève de la 4ème A2 doit être capable de :
1. Adapter les soins aux principes de base qui régissent les soins infirmiers en suivant la situation du milieu
2. Entretenir les bonnes relations humaines avec le personnel, les malades et leurs familles;
3. Administrer les médicaments tels que prescrits le médecin ;
4. Evaluer les soins administrés aux malades ;
5. Recycler ses connaissances en pathologie, pharmacologie,en technique professionnelle,en médecine préventive et laboratoire
II. Objectifs spécifiques :
L’apprenant doit être capable de :
1. Identifier les besoins fondamentaux perturbés chez les malades ;
2. Planifier les soins en fonction des besoins des malades et des ressources de l’unité de soins ;
3. Exécuter les soins en tenant compte des principes de base des soins infirmiers en exploitant les possibilités du milieu ;
4. S’intégrer dans l’équipe soignante en ayant les bonnes relations avec ceux qui la composent ;
5. Etre disponible à porter de l’aide au personnel et aux malades ;
6. Atténuer la situation et stress vécu par le malade en apportant des réponses à ses sollicitations ;
7. Etudier les malades et leurs familles sur les problèmes de santé ;
8. Etablir les critères d’évaluation des soins donnés ;
9. Evaluer les soins en fonction des critères donnés ;
10. Démontrer une des techniques choisies en suivant les critères établis.
2.3. PARCOURS EN STAGES ET DUREE
Pendant six mois soit 156 jours, l’apprenant doit parcourir chaque service ci-après :
1. Médicale interne ;
2. chirurgie ;
3. maternité et gynécologie ;
4. pédiatrie ;
5. médecine préventive : CPS, CPN, CPON
6. spécialité.
La durée de stage est de 1.255 heures au total .Au cours de ce parcours 2 semaines de nuit au minimum doivent être effectuées.
2.4. ENCADREMENT EN STAGE.
L’encadrement du stagiaire pose de nombreuses difficultés compte tenu de la situation socio-économique des encadreurs (école et formation médicale d’accueil), de l’ignorance des objectifs et de l’importance de stage par l’élève etc…Pourtant l’encadrement de l’élève est primordial, tant pour la qualité de son stage que la sécurité des malades.
1°Affectation
L’élève est affecté tenant compte de la planification de stages établi par l’école en accord avec le chargé de formation du lieu d’accueil. L’élève doit être informé(e) du lieu, du service ainsi que des objectifs relatifs à son stage.
2° Suivi de l’élève
Le maître de stage collabore avec l’encadreur de stage, le chargé de formation et le chef de l’unité de soins pour l’accueil et l’encadrement du stagiaire dans le service. Une documentation sur les missions et les spécificités du service se soins est mise à disposition du stagiaire.
L’élève doit être aidé a formuler les objectifs de son stage et doit travailler sous la responsabilité de l’école, de la formation médicale, de l’infirmier chef et de l’infirmier de service.
L’élève doit avoir les compétences techniques et professionnelles pour suivre les instructions qui lui sont données et doit que exécuter les taches qu’il maîtrise.
3°Evaluation (cotation)
L’évaluation de l’enseignement clinique doit se faire pendant et à la fin de stage.
a) par l’élève lui-même (auto- évaluation) :
-par la présentation de ses points forts et ses points faibles, établissement du rapport entre la théorie et la pratique, la capacité de formuler des objectifs de son stage et d’exécuter les taches relatives aux objectifs de stage ;
-à l’aide de son panier des acquis, son cahier d’activités, des avis des encadreurs et la notation en de fin stage.
b) par le proviseur,l’encadreur principal ,l’encadreur de stage,le chargé de formation ,le chef de service et l’infirmier de service :
-à travers (contrôle) les documents de stage et pédagogiques;
-en observant l’exécution des taches ;
-visites sur le terrain ;
- avis de l’élève.
4°Qualités d’un bon stage
a) Les objectifs de l’élève sont adaptés au service de soins
b) L’élève atteint ses objectifs de stage
c) L’évaluation à mi-stage et la cotation en fin de stage reflètent la réalité du niveau de progression du stagiaire
d) Les avis du stagiaire sont pris en compte par le service pour améliorer sa prise en charge pédagogique.
2.5. DOCUMENTS DE STAGE
Pour mener à bien son stage, l’élève doit tenir les documents ci-après :
-la carte de l’élève et le macaron ;
-le cahier d’activités journalières ;
-le carnet de stage ;
-le panier des acquis (des compétences nouvelles) :
-objectifs de stage.
2.6. RECOLTE DES DONNEES
Elle consiste à recueillir toutes les informations pertinentes concernant un individu ou une communauté et constitue un outil indispensable pour la prise en charge de la personne et la communauté.
Elle permet à l’élève d’identifier le ou les problèmes de santé réels ou potentiels.
a) L’élève peut recourir à plusieurs sources :
Enquête sur le terrain
Observation directe ou indirecte et examen du patient ;
Communication avec l’équipe soignante ou agents sanitaires ;
Registres et fiches ;
Le questionnaire ;
Dossier de l’infirmier ;
Les connaissances de l’élève.
b) Les informations à recueillir sont les suivantes :
1. Les informations Administratives :
< Identité de la personne
2. Les informations sanitaires :
< Les antécédents médicochirurgicaux et allergies connues
< Le régime alimentaire
< Les appareillages : prothèses, lunette, sonde, perfusions
< Évaluation de l’état de conscience et cutané
< Bilan d’autonomie
< prise des paramètres vitaux, examens d’entrée
III.LES SITUATIONS PROFESSIONNELLES
Définition
Objectifs
Aspects
3.1 .EN PRATIQUE LES SITUATIONS COMPLEXES C’EST QUOI ?
Une situation complexe c’est un travail de réflexion de l’élève sur une situation qu’il a personnellement vécue au cours de sa pratique professionnelle, lors d’un stage, hospitalier ou médecine préventive. Elle n’est pas une « observation clinique » au sens médical du terme, il peut s’agir d’un récit chronologique, d’un récit structuré permettant de suivre la démarche de résolution de problème(s) professionnel(s) ou d’un récit déstructuré, se focalisant sur les séquences marquantes de la situation . Il ne s’agit pas d’être exhaustif, de chercher à relater tout ce qui s’est passé du début à la fin, mais de décrire le plus finement possible les moments forts ou les moments « à problème » de la situation (incident critique, par exemple).
1°Situation : Il s’agit d’une situation de pratique professionnelle hospitalière ou ambulatoire ayant un caractère exemplaire .
2° Complexe : une situation complexe est une situation qui présente les caractéristiques suivantes (3) :
• elle présente un caractère pluridimensionnel : biomédical, psychoaffectif, environnemental, éthique, administratif, médico-légal…
• plusieurs stratégies de résolution de problème existent, et il n’est pas toujours possible de les hiérarchiser,
• la solution n’est pas univoque et plusieurs solutions peuvent avoir une pertinence comparable,
3° Authentique : C’est une situation réelle, vécue par l’élève. Il est parti prenante de la situation, c’est un des acteurs de la situation. L’authenticité est donc le fruit de deux éléments :
• situation professionnelle vécue et non inventée ou imaginée,
• situation restituée de la façon la plus vraie par le narrateur, c’est à dire en étant émotionnellement le plus subjectif possible, tout en étant factuellement le plus objectif possible.
3.2. COMMENT CA MARCHE ?
C'est une démarche des soins infirmiers. L'élaboration des situations complexes authentiques est un exercice réflexif d’autoévaluation de pratique professionnelle et d’autoformation qui doit comporter quatre parties « imposées » :
a) Le récit : Doivent figurer :
• tous les indices perçus par l’élève permettant d’analyser le ou les problèmes : éléments sémiologiques, éléments biographiques du patient (histoire, environnement familial, social, culturel et économique) qui ont du sens,
• le reflet cognitif et émotionnel chez l’élève des informations recueillies,
• les interactions relationnelles entre le patient, l’élève et l’environnement (facilitatrices ou bloquantes)
• les stratégies de résolution de problème,
• les éléments du respect de l’autonomie du patient, du consentement éclairé, de la décision partagée.
• tous les éléments de la (des) décision(s) prise(s) Le récit est sans interprétation à posteriori ni correction ni omission volontaire. L’exposé est descriptif et s’attache aux faits mais aussi au ressenti de celui qui écrit, à ce qu’il a perçu, analysé, fait, dit ainsi que ce qu’il n’a pas analysé, pas fait ou pas dit. Le récit doit être descriptif et rendre compte au plus près de ce qui s’est passé, du point de vue de l’élève, pour que l'encadreur, pour faire son travail pédagogique, puisse se mettre « dans la peau » de l’élève.
b) L’analyse : une fois la narration faite, l’élève analyse le contenu de la situation. Ce travail réflexif « à froid », c’est à dire à distance de l’action doit :
• expliciter le comment (il s’y est pris, il a analysé, il a décidé, il a échangé…) pour
• argumenter le pourquoi (il a fait ça, ou pas fait, dit ou pas dit, perçu ou pas perçu…). Ce travail permet de décrire les compétences développées en situation professionnelle à un moment donné, dans un contexte donné, mais aussi les manques ou les imperfections et de rendre compte des processus cognitifs mis en jeu.
b) Les tâches d’apprentissages induites : De l’autoévaluation doit naître une autoformation, l’élève ayant pointé des manques ou des erreurs, il se fixe des tâches d’apprentissages pour les améliorer ou les corriger : recherche documentaire, avis de personne(s) ressource(s), échanges entre pairs,
c) formation, travail personnel…Ces tâches d’apprentissages doivent
d) être décrites et analysées, pour que le(s) maître(s) d’apprentissages puisse (nt) en évaluer la pertinence.
3.3 A QUOI CA SERT ?
L’objectif pédagogique des situations complexes est d’améliorer les compétences professionnelles de l’élève. Pour cela, le récit des SC a deux fonctionnalités :
• Pratique réflexive : l’élève met en mot son action au cours d’une situation professionnelle authentique. Ce faisant, il réfléchit à ce qu’il a fait, comment il a procédé et pourquoi il a procédé ainsi. De cette analyse réflexive naît un questionnement qui déclenche un renforcement ou une remise en cause des connaissances antérieures, une recherche de nouvelles connaissances qui viendront enrichir voire modifier les connaissances antérieures.
• Rétroaction pédagogique : La mise en forme par l’écriture permet aux encadreurs (infirmiers hospitaliers pendant les stages hospitaliers, maîtres de stage, encadreurs, enseignants) de se faire une idée la plus exacte possible de ce qui s’est passé dans cette situation professionnelle mais avec les« lunettes » de l’élève. L'encadreur intervient après le travail de l’élève avec ses « lunettes » d’enseignant pour valider ce qui est pertinent et proposer des pistes de réflexion, si nécessaire, en faisant prendre conscience à l’élève des améliorations possibles = c’est la rétroaction pédagogique. Celle-ci peut être orale ou écrite mais, de toute façon, une trace de cette rétroaction doit figurer dans le rapport.
3.4. COMMENT EVALUER LES SC ? Les SC réalisées spontanément par les élèves ou à la demande d’un maître de stage ou son encadreur, peuvent être évalués soit :
• par des enseignants formés à cette technique,
• par des binômes d’enseignants (enseignant formé – maître de stage non formé dans le cadre d’une formation pédagogique de formateur)
• par des groupes d’échanges de pratiques entre élèves, dans le cadre d’une formation pédagogique des élèves,
• par des groupes d’échanges de pratiques des encadreurs de stages, dans le cadre d’une formation pédagogique des enseignants.
NB. Qualité du récit : un bon récit est un récit subjectif où l’élève s’implique (emploie le « je ») et objectif factuellement, qui reflète bien le discours de(s) l’autre(s), qui relate bien l’histoire et la trajectoire du patient, qui décrit bien l’action
3.5. EN CONCLUSION
Ces situations complexes peuvent être réalisées pendant les six périodes de stages de fin d'études, ce qui permet aux maîtres d’apprentissages de chaque stage de les contextualiser c’est à dire d’apprécier que des compétences spécifiques que l’élève peut acquérir pendant ce stage ont bien été acquises.
Cela permet également aux encadreurs de juger de l’évolution des acquisitions de compétences. Enfin, les SC font partie des traces d’apprentissages de la démarche et la planification des soins infirmiers. Les SC ont donc une double fonctionnalité évaluative :
• Outil d’évaluation formative : Les SC sont un des outils mis en place pour permettre une évaluation formative de qualité des élèves par les maîtres de stages, au cours de chaque stage.
• Elément de l'évaluation finale: Ces SC seront une des traces d’apprentissages contenues dans le rapport de stade de fin d'études de l’élève.
3.6 Exemples des Situations Complexes
EXEMPLE I
a)description
Monsieur LOKOMBE est un homme de 50 ans, veuf, vivant seul à son domicile. Ses antécédents sont marqués essentiellement de troubles additifs à l’alcool sur fond de syndrome anxio-dépressif réactionnel au décès
de sa femme 10 ans plus tôt. Mr LOKOMBE a trois enfants : 2 filles et 1 garçon qui lui témoignent beaucoup d’affection mais commencent à présenter une certaine lassitude vis à vis des problèmes d’alcool de leur père.
J'ai appris que Mr LOKOMBE a été hospitalisé une fois pour ivresse aiguë, séjour motivé par sa situation sociale. En effet Mr LOKOMBE est locataire dans un appartement à MACAMPAGNE dont il ne s’occupe plus, laissant les factures s’accumuler. Il existe une mutuelle d’amis mais néfastes à sa santé puisqu’il s’agit de compagnons de boisson. Une discussion sérieuse quant à son avenir est débutée avec l’aide des ses cousins notamment et motive son admission en moyen séjour afin d’offrir du temps pour l’organisation et l’aboutissement des diverses procédures.
A son arrivée, le médecin a pratiqué un examen clinique d’entrée et j’en profite pour retracer avec lui son parcours et ses motivations par rapport à l’alcool. Mr LOKOMBE semble reconnaître les méfaits de l’alcool sans toutefois exprimer un réel désir d’abstinence.
L’examen clinique révèle outre un faciès hautement évocateur, une hépatomégalie et une circulation veineuse collatérale abdominale. Le bilan biologique est perturbé et retrouve notamment une insuffisance hépatocellulaire, une thrombopénie.
Par ailleurs une échographie abdominale réalisée au CUK montre une hépatomégalie avec des images de stéatose hépatique sans ascite. Il semblerait que Mr LOKOMBE boive essentiellement de la bière.
Au cours de son séjour, alors qu’il est en chambre commune, Mr LOKOMBE présente des troubles du sommeil avec difficulté d’endormissement et agitation. Du fait de la dégradation de sa fonction hépatique, son traitement comporte simplement une vitaminothérapie B1B6-PP. Pour ses troubles du sommeil, diazépam* en comprimé lui est prescrit de manière ponctuelle et à la demande.
Malheureusement, rapidement des troubles du comportement à type d’agitation, de déshabillage inapproprié, de déambulation nocturne viennent compléter le tableau. L’examen clinique révèle alors un flapping tremor et un foetor hepaticus : une encéphalopathie hépatique est évoquée. Un traitement à base de Lactulose* est entrepris avec un effet lentement résolutif de la symptomatologie.
Au sortir de cet épisode, Mr LOKOMBE est plus abattu et semble mieux réaliser le niveau de sa déchéance physique. Il commence à se replier sur lui-même tout en restant accessible au dialogue qu’il agrémente parfois d’un peu d’humour. Il semble prendre de la distance par rapport à ce qui l’entoure, ne se préoccupe plus de la situation sociale et de son avenir proche mais se fait une joie à la prévision de visites de ses enfants et cousins. Il semble bien que Mr LOKOMBE débute un syndrome dépressif mais j'ai fait le rapport au médecin pour une prescription,il a préféré attendre un peu que sa fonction hépatique s’améliore avant d’introduire un antidépresseur.
Un samedi matin, alors que j'étais de garde, je constate que Mr LOKOMBE semble plus triste qu’à l’accoutumée et qui ne se sent pas bien. Mr LOKOMBE a le temps de me dire que rien ne va et qu’il a mal au ventre. Je lui réponds que nous allons en rediscuter plus longuement dès que j’en aurai terminé à prélever les signes vitaux de l’autre patient. Le médecin de garde fait le constat d’une rétention urinaire et me dit d'apprêter le matériel pour poser une sonde urinaire .Et d'un moment je vois Mr LOKOMBE sauté par la fenêtre, et tombe sur le bitume. Je sort et je découvre Mr LOKOMBE face contre terre, les membres désarticulés avec autour de lui l’infirmière de mon service. Il ne présente aucun signe de vie. Il a sauté d’une fenêtre sans antivole. Il avait vraisemblablement repéré que cette fenêtre n’était pas bloquée.
J’appelle l'infirmier responsable qui semble plus paniqué que moi et je fait mettre le corps sur un brancard puis le fait monter dans sa chambre où je me suis occupé de le nettoyer.
Tandis que le médecin constate les multiples fractures des bras et des jambes ainsi que la plaie du crâne. L'infirmier responsable prévient les enfants de la situation. A leur arrivée, je leur explique ce qui s’est passé avec le plus de douceur et de discrétion possible. J’avais déjà eu l’occasion de voir en entretien deux de ses enfants et de ce fait il était moins difficile d’annoncer ce genre de nouvelle d’autant plus que nous avions déjà évoqué ensemble la fragilité psychique de leur père. Son fils m’avoue alors que son père avait déjà fait une tentative de suicide dans le passé. Les enfants accusent le coup de la nouvelle mais sans aucune agressivité ni remise en question.
Puis c’est au tour des policiers détachés à l'hôpital : recueil de témoignages et d’indices puis déposition. Ils me font remarquer que le corps n’aurait pas dû être déplacé. Je leur réponds que je ne m’étais pas posé la question et que mon premier réflexe a été de retirer Mr LOKOMBE de la vue des autres patients dont les fenêtres donnent sur le lieu de la chute. Le médecin légiste est également appelé.
Toute la journée la vision de ce corps désarticulé est restée figée dans mon esprit ; de pouvoir en parler avec mon entourage pour m'aider à passer cette épreuve.
Dès le lundi matin suivant, un suivi psychologique a été proposé à toute l’équipe. Les patients aussi ont ressenti le besoin d’en parler car sans toujours connaître détails, ils avaient bien senti qu’il s’était passé quelque chose de particulier.
b) Analyse de cette situation
1. Cette situation est réellement complexe : le fait de l’écrire ainsi témoigne de l’attention portée par l’élève aux différentes dimensions de ce problème de santé. Il s’agit d’un récit narratif, témoignant de la subjectivité des divers acteurs, des interactions en jeu et non pas de la rédaction d’une observation clinique :
• Les indices sont nombreux et tous ne sont pas immédiatement disponibles ou visibles (nécessité d’entretiens, d’examens complémentaires, de suivi, d’entretiens et d’avis avec des personnes diverses …)
• elle présente un caractère pluridimensionnel (le problème à résoudre a des composantes bio-cliniques, psychologiques, sociales, réglementaires, déontologiques, juridiques, éthiques, …)
• la résolution des divers problèmes n’est pas univoque : des choix et des décisions sont prises qui sont lourdes de conséquences, des alternatives étaient possibles, des incertitudes existent…
2. L’analyse pertinente qui en est faite :
A° MOTIF D’HOSPITALISATION : Ivresse aiguë dans contexte de solitude familiale et sociale.
B° ANTECEDENTS : Dépendance à l’alcool et syndrome anxio-dépressif depuis veuvage, père de trois enfants
C° SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE ET FAMILIALE : Veuf, vit seul, locataire avec retard de paiement de loyer, entourage amical pauvre
D°SITUATION MEDICO-LEGALE ET DEONTOLOGIQUE : Mr LOKOMBE sauté par la fenêtre, et tombe sur le bitume. Je découvre Mr LOKOMBE face contre terre, les membres désarticulés. Il ne présente aucun signe de vie.
- j'ai expliqué aux enfants de Mr LOKOMBE ce qui s’est passé avec le plus de douceur et de discrétion possible.
- recueil de témoignages et d’indices puis déposition par les policiers qui me font remarquer que le corps n’aurait pas dû être déplacé.
E° OBSERVATIONS DIVERSES ET EXAMEN DU PATIENT
-faciès alcoolique, hépatomégalie, circulation collatérale abdominale, insomnie, agitation,déshabillage inapproprié , un flapping tremor et un foetor hepaticus ,douleurs au bas ventre suite à la rétention urinaire
-syndrome dépressif, déformation des membres suite à un saut sur une fenêtre d’où suspicion des fractures et les plaies à la tête (commotion cérébrale)
EXEMPLE II
A° DESCRIPTION
Monsieur HENRI BOLOWE, 35 ans, marchand de haricots de farine de manioc, a été victime d’un accident de Moto. Roulant sur une route très cahoteuse, à un tournant, il se trouve face avec un camion. Il heurte l’aile gauche avant du camion et est projeté sur la route 10 m plus loin. Il est tombé violemment sur le côté gauche et sa jambe lui fait très mal. Son avant-bras gauche est ensanglanté, de même que sa joue gauche.
Monsieur HENRI B. est marié, père de 3 enfants dont le plus jeune, âgé de 5 ans, est décédé cérébral de paludisme il y a deux semaines. Son propre père est mort il y a seulement 3 jours, victime d’un attentat en rentrant à son domicile. Il est allergique à la dipirone ,a fait plusieurs maladies de l’enfance : rougeole, varicelle et oreillons ,plusieurs crises de paludisme à falciparum dont un grave à l’âge de 10 ans mais n’ayant pas laissé de séquelle et opéré d’une inguinale droite à l’âge de 20 ans .
Admis à l’hôpital de référence, Monsieur H B est installé dans service de chirurgie. Je constate un Patient pâle, gémissant, car douleurs vives aux membres gauches. Cuisse gauche déformée et gonflée.
Le membre inférieur gauche est raccourci, d’où la suspicion d’une fracture avec déplacement. Avant-bras gauche ensanglanté et recouvert de sable, petite plaie à la joue gauche et me dit qu'il mal à la tête. Je prélève les signes vitaux : T.A. : 105/70 mmhg ; Pouls:116 ppm ; Temp. : 37° C et la FR :20 cpm. Après divers examens cliniques et radiographiques, le médecin soignant diagnostique une fracture du fémur gauche à 15cm au-dessus du genou, une blessure superficielle étendu de l’avant-bras et une plaie limitée de la joue gauche.
Et lui pose une broche transfémorale avec une attelle de thomas pour une période de 3 mois et bénéficie une prescription médicale faite de tramadol comprimé 5O mgs 2× /J et la tempérine 1,2 g en IV au besoin. Je lui informe sur le bien-fondé de son extension et sur l’importance de faire autant de mouvements que possible avec les bras, le haut du corps et la jambe droite. L'infirmier lui à enseigner à changer légèrement de position toutes les 2 heures pour varier les points de pression.
Le matin je salue Mr H B et pendant les infirmiers étaient en réunion. il me signale que la douleur persiste, qu'il a mal à la tête, est inquiet pour sa famille pendant son hospitalisation et qu'il n'avait pas encore acheté les médicaments prescrits par manque de moyen financier. Je prélève la T° :39,5° C, je sort la dipirone dans ma trousse et lui administre 3 ml et lui applique un enveloppement humide à la tête,je lui ai promis de favoriser la visite de sa famille restraite et élargie, de ses amis proches afin qu’ils puissent trouver une solution et j'ai proposé au
médecin de lui prescrire un tranquillisant pendant quelques nuits pour favoriser un bon sommeil. 3O minutes après l'injection de la dipirone, il transpire abondement et semble fatigué et je fais appel à un médecin stagiaire tout en lui expliquant ce qui s'est passé et il constate que Mr HB est très pale,et que les extrémités sont froides et le pouls est petit et filant. Je prélève les signes vitaux qui donnent T° : 35° ; TA : 5O/30 mmhg, Pouls : 1OO ppm, le médecin demande un bilan fait de hgb : 5 gt il conclu à un choc anaphylactique et une anémie par hémolyse. Et Mr HB bénéficie de 1OO mgs d'hydrocortisone en iv et de 2 U de transfusion sanguine iso groupe et iso rhésus. Deux heures après la situation est redevenue à la normale. Et je fûmes convoqués l'infirmier chef et moi par le médecin pour être blâmer.
B° EXPLICATION
Cette situation est réellement complexe, elle présente un caractère pluridimensionnel (le problème à résoudre a des composantes sémiologique bio cliniques, psychologiques, sociales, réglementaires, déontologiques, juridiques, éthiques, …) la résolution des divers problèmes n’est pas univoque : des choix et des décisions prises sont lourdes de conséquences, des alternatives étaient possibles, des incertitudes existent…
1 .INTERVENTIONS
-Donner l’antalgique prescrit toutes les
6 heures et en évaluer l’effet.
-Demander à M.K. si la douleur persiste.
- S’assurer à espaces réguliers (toutes les deux heures) que la jambe g. est bien fonctionnelle.
-Créer un climat de confiance et informer M.K. sur le bien-fondé de son extension. Bien expliquer l’importance de faire autant de mouvements que possible avec les bras, le haut du corps et la jambe droite.
-Faire appel au service de physiothérapie pour enseigner les exercices.
-Prendre le temps de faire les exercices appropriés pour favoriser une bonne circulation sanguine et tonifier la musculature.
-Installer une potence pour faciliter le soulèvement du siège.
-Le mettre à l’aise et lui dire de faire appel pour ses besoins (selles).
-Enseigner le patient à changer légèrement de position toutes les 2 heures pour varier les points de pression.
-Apporter près du lit du patient tout le nécessaire pour faire la toilette et pour se laver les dents.
-Permettre à M.K. de faire une bonne partie de ses soins d’hygiène-lui expliquer ce qu’il est en mesure de faire lui-même.
-Lui laver le dos, le siège et la jambe droite.
-Montrer progressivement à l’accompagnant ce qu’il peut faire pour assister M.K. changer l’eau au moins une fois puis, la toilette terminée, ranger le matériel.
-Chaque jour pair, effectuer un pansement aseptique de chaque côté
de l’étrier, contrôler soigneusement l’état et la couleur de la peau aux endroits.
-Chaque matin, bien nettoyer les plaies avec du sérum physiologique, puis appliquer les pommades désinfectantes.
-Vérifier après 3 jours, si l’application de la pommade est toujours nécessaire.
Que M.K d’exprime ses soucis, ses craintes.
-Dialoguer avec M.K. et les siens pour évaluer ensemble le bien-fondé de cette anxiété, de ce souci financier.
-Favoriser la visite de sa famille élargie, de ses amis proches afin qu’ils puissent trouver une solution avec M.K. donner un tranquillisant pendant quelques nuits pour favoriser un bon sommeil.
-Permettre de nouvelles rencontres si la situation n’évolue pas favorablement
2. RESULTATS ET EVALUATION
Après 2 doses de calmants, M.K. dit avoir moins mal
Apprécie les contrôles réguliers effectués par l’infirmier
A de la peine à accepter son état de dépendance
Après 3 jours, est fier,
M.K. éprouve de la difficulté à faire sa toilette au lit, et exprime sa fracturation
Car il arrive à laver sa jambe droite lui-même
Le jour après l’admission : la plaie de l’avant-bras suinte à plusieurs endroits
3 jours plus tard, très peu de suintement.
Après 10 jours, le frère aîné exprimé le désir de voir son pasteur
Après 10 jours, le frère aîné et un ami ont décidé de vendre une vache pour subvenir aux besoins de la famille et contribuer aux frais d’hospitalisation.
IV. LES ETUDES DE CAS
Importance
Contenu
Rédaction
Présentation et défense
4.1 IMPORTANCE
Recycler les connaissances en pathologie, pharmacologie, en technique professionnelle, en médecine préventive et laboratoire .
4.2. CONTENU
a) identité du patient
b) anamnèse
c) examens physiques
e) diagnostic de présomption et arguments
f) examens para cliniques
g) diagnostic définitif et arguments
i) pronostic et arguments
h) rappel anatomophysiologique et pathologie
i) traitement instauré
j) évolution du patient
k) éducation sanitaire
l) conclusion
m) bibliographie
4.3 ETUDE DE CAS SPECIFIQUE
Partant de types d’affections traitées dans l’unité de soins, l’élève va introduire en motivant le choix d’une des affections.
1. Identification du malade
Dans une étude introductive, l’élève présente son malade à l’anonymat, mais, néanmoins, la date naissance, le sexe, l’état civil, la profession, la région d’origine, le n°du dossier, le du lit (pas adresse),nom du médecin soignant.
2. anamnèse
Elle fait partie du processus de la recherche scientifique par la méthode interrogative afin de récolter les données subjectives telles que racontées. Ces données subjectives sont récoltées au niveau de :
• Plaintes : par la question : « de quoi souffrez-vous, qu’est ce qui vous a poussé à venir à l’hôpital »
Notre élève pourra récolter les données en terme prononcé par le malade, éviter de rédiger les plaintes en terme technique. Vous risquez de fausser la démarche de récolte des données.
Par exemple : le malade se plaint de maux de tête au lieu de, le malade se plaint de migraines, des céphalées…
.Histoire de la maladie actuelle: Début, développement (évolution), sévérité, caractère, facteurs aggravants, facteurs de soulagement.
Par les questions : « depuis quand avez-vous ces plaintes ? Comment cela a débuté ? Quel traitement avez-vous eu et où ? Comment ont évolué les plaintes ?
Notre élève doit rédiger l’histoire succincte circonscrite au cas
.Antécédents : sont les situations sanitaires passées du malade
a)Personnels : rechercher les situations sanitaires (médicochirurgicales ; gynéco—obstétricales) passées de votre malade. : « Quelle maladie notable avez-vous eu ? » Quels séjours ont l’hôpital ? Prises des médicaments – moderne, indigène… Pourquoi ? Allergies ? Accoutumance, habitudes tabac, alcool,
Si c’est un enfant : type d’accouchement,poids de naissance, son régime alimentaire et son calendrier vaccinal.
b) Familiaux : rechercher les situations sanitaires passées de la famille restreinte (père, mère et enfants) de votre malade en rapport avec ce cas.
c) collatéraux : rechercher les situations sanitaires passées, enfouies de la famille élargie de votre malade et son entourage.
. Complément de l’anamnèse
Recherche des symptômes généraux et cardinaux :
- Général : Insomnie, céphalée, fièvre…
- Digestif : appétit, perte de poids, nausée, vomissements, douleur abdominale, selles…
- Respiratoire : dyspnée, toux, crachats…
- Urinaire : fréquence urinaire, nycturie, douleur du dos …
- Génitale : dysménorrhée…
3) Examens physiques et autres paramètres
C’est un processus de rechercher scientifiquement par la méthode détective (enquête) afin de récolter les données objectives pour confirmer ou infirmer les données subjectives du malade.
Ils reposent sur :
A) les observations générales (attitude, signes vitaux, odeurs, état nutritionnel et hydratation, état de conscience, teint des conjonctives .
B) l’examen systématique par quatre techniques principales :
1. Inspection
Par le procédé d’observation attentive systématique de haut en bas ; notre élève doit être à mesure de relever les anomalies sur le corps du malade, système par système. Pour raison de cause, la cause étant d’abord intensionnelle, l’élève pourra rédiger seulement les anomalies relevées.
2. Palpation :
C’est un procédé d’appréciation d’une consistance, d’une modification d’un organe ou une masse, estimer une expansion à l’aide de quatre doigts en partant du côté sain vers le côté malade.
3. Auscultation : C’est un procédé d’appréciation de fonctionnement du cœur, des poumons et parfois de l’intestin grêle à l’aide d’un stéthoscope.
L’élève doit être à mesure de :
• Relever la fréquence cardiaque ;
• Relever les anomalies dans le fonctionnement cardiaques (souffles, ect.) ;
• Relever les fréquences respiratoires ;
• Relever les anomalies dans le fonctionnement des poumons (râles crépitants, sous crépitants)
4. Percussion
C’est un procédé d’appréciation de la contenance à l’aide de deux doigts joints déposés sur le corps qui reçoivent un coup de deux doigts en pointe marteau.
Ce procédé permet de confirmer une sonorité, une matité.
5. En dehors des quatre techniques, notre élève doit rechercher les autres paramètres selon le cas :
• Poids ;
• La taille ;
• Le périmètre crânien ;
• Les examens obstétricaux chez la femme (celle présentant un problème gynécologique) ;
• Rechercher certains réflexes chez les comateux, épileptiques, et les nouveaux-nés, ect…
4) Diagnostic de présomption et arguments :
C’est une démarche déductive après analyse des données subjectives et objectives qui vous permet de proposer deux ou trois pathologies dont souffre le malade.
Notre élève sera à mesure de dire au vu des plaintes telles, après investigation physique et au vu de tels paramètres, nous supposons que notre malade soufre de :
Par exemple : 1. la malaria (parce que..) ; 2. Méningite, fièvre typhoïde, ou autre selon le cas.
E) Examens para cliniques :
C’est une démarche scientifique par la méthode détective. Elle nous permet de confirmer une de supposition présomptive.
Il est vrai que notre élève se contentera de recopier dans un tableau les bons de laboratoires, de radiologie, de scopie, d’échographie, ect..
Date ° Ex. demandé Nature Raison scientifique Valeurs normales Résultat Interprétation
Mais nous souhaitons que notre élève ait un esprit de discernement, qu’il arrive à critiquer les examens demandés et proposer en bas de ce tableau ce qui pourrait être aussi demandé pour une meilleure investigation bien que le médecin traitant n’y ait pas songé.
5) Diagnostic définitif :
Après analyse des éléments de l’anamnèse, des examens cliniques, de diagnostics de présomption et examens para- cliniques, l’élève doit être capable de confirmer avec certitude la pathologie dont souffre le malade.
Notez bien que sur base des examens para- cliniques, vous risques de retrouver autres pathologies bien, nos présomptives. Notre élève sera à mesure de confirmer la pathologie principale au vu des examens cliniques et il pourra associer à celle-ci une pathologie auxiliaire.
Par exemple : fièvre typhoïde confirmée au vu des plaintes (fièvre discontinue), au vu des examens para cliniques (Widal positif, selles : présences des œufs d’ankylostomes).
6) pronostic et arguments
Jugement que l’on porte sur l’évolution d’une maladie, prévision de l’évolution d’une malade.
• Pronostic fatal (vers la mort) ;
• Pronostic sombre (ex. cancer) ;
• Pronostic grave ;
• Pronostic bon..
Le pronostic est la démarche prédictive au vu de traitement médical, soins infirmiers au regard de tableau clinique. Notre élève sera à mesure de prédire un tableau présenté par un malade. II ne suffit pas de dire : pronostic bon, mauvais, réservé, il faut plutôt faire ressortir les raisons scientifiques.
7) rappel anatomophysiologique et pathologie
C’est la rechercher documentaire par l’analyse systématique et ouvrages scientifiques.
Elle permet à notre élève de se documenter, consulter et lire les ouvrages en rapport avec le diagnostic principal.
Notre élève sera à mesure décrire l’anatomie et la physiologie de l’organe concerné par la pathologie ; ce qui est le plus fondamental est que notre élève explique la pathogénie, comment la maladie s’installe et modifie le parenchyme pour en arriver aux signes et symptômes.
7) Traitement
a) médical
-prescriptions médicales
C’est l’ensemble de prescriptions médicales que l’élève doit retrouver dans l’ordonnance médicale ou le dossier du malade.
-tableau des médicaments
Notre élève sera à mesure de reprendre tous les médicaments prescrits pour son malade dans un tableau.
Da te Produits Action Indication Dose/Voie Effet sec.
Note explicative :
Un produit peut avoir plusieurs actions et indications, dans le cadre d’espèce, notre élève doit être capable de préciser l’action et indication du produit pour ce cas présent.
Exemple : novalgine =Antipyrétique, en cas de fièvre et non novalgine anti-douleur en cas de fièvre. Idem pour les effets secondaires ; il faut qu’ils soient ressentis par le malade à suivre et non
d’une façon générale, recopier les effets secondaires prévus dans la notice.
• Il est demandé à l’élève d’éviter la formule archaïque : 3x1 cé de bactrim , mais plutôt 480 mg 3x/J ou 3x 1càc d’ampicilline puisque plusieurs cuillères ne pas sont semblables, il existe des c.à.c. de 500 ; 250 ou encore 125 mg d’ampicilline 3x5 ml de sirop, nous préférons 3x/j.
N.B : en dessous de ce tableau des médicaments, nous souhaitons que notre élève soit à mesure de critiquer la gamme des produits prescrite et proposer une meilleure prescription.
b) démarche et la planification des soins infirmiers
La démarche de soins est un processus intellectuel et délibéré, une méthode systématique de travail structurée selon des étapes logiques pour planifier des soins personnalisés et visant au mieux-être de la personne soignée.
La démarche aboutit à un plan de soins précis et complet ; il est l’instrument le plus utile à l’équipe soignante.
Elle comporte deux principales étapes :
c) La collecte des données
L’apprenant peut recourir à plusieurs sources :
Interrogatoire et anamnèse relatifs antécédents et à l’affection présente ;
Observation et examen du patient ;
Communication avec l’équipe soignante ;
Dossier de l’infirmier ;
Les connaissances de l’élève.
Après la collecte des données, il s’agit de définir et d’analyser chaque problème et chaque besoin en relation avec la maladie actuelle et de recherche les priorités d’interventions de soins pour le patient.
d) Planification de soins selon le système POOIRE
Diagnostic infirmier (Interprétation et analyse des données) consiste à l’identification des problèmes, de leurs origines et des besoins fondamentaux perturbés
Interventions infirmières (formulation des objectifs ; l’exécution de l’intervention et des résultats obtenus et évaluation)
REMARQUES
Le diagnostic infirmier consiste à identifier les divers problèmes du patient lies à sa maladie et en relation avec les besoins fondamentaux de l’être humain, et ceci afin d’établir un plan de soins.
Une fois que le besoin est identifié, un plan d’action s’impose.
L’infirmier doit formuler des objectifs que le patient doit atteindre.
Les objectifs :
Doivent être énoncés en termes d’action, de comportement pour la patient, et de façon claire et précise.
Ils doivent pouvoir être modifiés en relation avec l’évaluation, étape finale.
Ils doivent aussi être réalisables et accessibles.
Les soins doivent être adaptés à chaque patient et faire une évaluation des résultats obtenus. Si l’objectif est atteint, la démarche recommence à partir d’une nouvelle situation ou autre activité
Le tableau se présente de la manière suivante
Dates a)Diagnostic Infirmier b. Soins infirmiers prévus
Besoin fond. perturbé Problème Origine Objectif Intervention & moyen Résultat Evaluation
8) Evolution
Est une démarche concluante au vu de tableau de soins infirmiers en suivant la disparition de problème face aux interventions et moyens. L’évolution peut être bonne ou mauvaise selon que les besoins fondamentaux perturbés persistent ou sont satisfaits.
L’évolution doit être présentée sous forme d’un tableau :
Date Signes vitaux Plaintes Intervention Evolution
T° T.A. Resp F.C.
M S M S M S M S
M=matin ; s=soir
9) Education sanitaire
Faisant partie des soins préventifs et promotionnels, elle doit être en rapport avec le cas suivi.
Elle vise le seul but d’amener le malade à modifier le comportement et les habitudes génératrices de la malade (pendant les soins, durant le séjour hospitalier ou à la sortie). Cet élément pouvait être repris dans la colonne intervention, mais pour raison de clarté, nous souhaitons que notre élève le fasse ressortir d’une manière explicite.
10) Conclusion
L’élève doit sur base de critiques et observations, donner les impressions après avoir fait le transfert entre la formation reçue à l’école par rapport à la situation vécue sur terrain ( cas suivi, l’unité des soins et l’hôpital ).
L’élève doit être à mesure de proposer quelques suggestions (conseils) et recommandations (directives) y afférentes.
11) REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
L’honnêteté scientifique est une vertu
qu’il faut faire sienne, et dont on tire toujours des avantages.
Les références bibliographiques sont destinées à citer les sources d’informations .C’est une revue d’auteurs, des livres et d’ouvrages scientifiques qui ont permis à notre élève de se documenter pour confirmer son diagnostic,décrire l’anatomie et la physiologie de l’organe concerné par la pathologie .
4.3.REDACTION
Le texte doit se lire facilement, être clair et bien formulé. La bonne qualité du français est une partie importante de l'évaluation de l’étude. L'évaluation touchera la qualité de la langue écrite en ce qui concerne la grammaire, l'orthographe, la clarté et la structure du texte. L’étude doit être présentée proprement et dactylographiée en typographie 12, interligne 1/2 et 3 cm de marge.
4.4. PRESENTATION ET DEFENSE
Le cas doit est présenté et défendu devant un jury formé des enseignants de l’école et parfois un délégué de la zone de santé ou de la Coordination.
L’étude de cas est notée sur 10 points et la durée de la défense ne doit pas excédée 15 minutes.
Elle consiste :
A exposer le résumé de votre cas(motivation,situation et acquis ;
A répondre enfin aux questions des membres jury.
Vous devez parler toujours de façons audibles et rester affable même si un membre de jury, par une suite de
questions, vous pousse dans derniers retranchements.
La défense peut être publique, vous pouvez inviter un parent ou un ami à venir vous écouter et à vous soutenir par leur présence, ceci vous permettre de mieux surmonter le stress.
V Rapport de stages
La formation infirmière se transforme et vise à mieux répondre à l’enjeu de la réforme : la mise en place de passerelles entre les études et la carrière.
L’épreuve orale consiste en la présentation d’un rapport de stage
5.1. Objectifs
Le rapport n’est pas un compte rendu: il fait plus que rassembler des informations sur un lieu ou une situation. Il comporte une dimension argumentative: jugement critique, suggestions éventuelles, proposition d’action, analyse.
Le rapport de stage restitue une expérience en milieu professionnel, tout en manifestant une réflexion par rapport à la structure d’accueil, aux tâches confiées, aux résultats obtenus, à soi-même.
Le rapport montre vos facultés d’adaptation, de compréhension, d’intégration, mise en oeuvre des compétences acquises dans la formation.
4.2. Exigences
Le rapport de stage n’est pas une énumération de tâches, ni un journal chronologique, ni une autobiographie. "Il doit s’orienter vers des prises de position qui vous engagent et qui permettront de mesurer le chemin parcouru.
C’est vous qui écrivez, donc, pas de compilation !
L’écriture vous permettra d’analyser votre expérience et à en tirer des enseignements. DONC :
Si un bon stage peut donner lieu à un rapport décevant, un mauvais stage peut donner lieu à un rapport excellent.
Vous pouvez tirer profit des difficultés, des déceptions même.
Pour maîtriser les informations, vous pouvez tenir un journal de bord (cahier d’activités journalières et panier des acquis), pendant le stage (observations, actions…). Ces documents de bord constituent une source importante de vos données .
5.3. CADRE REGLEMENTAIRE
Le nouveau canevas de rédaction du rapport de stage de fin d’études s’appuie sur la note circulaire du 12 avril 2008 n°115/ 1256/20 /0698 /SDBB / 2008 relative à la transmission
du canevas de rédaction et grille d’évaluation du rapport de stage de fin d’études qui stipule :« La Direction de l’Enseignement des Sciences de santé du niveau secondaire accorde une place prépondérante à l’enseignement
clinique dans la formation du futur professionnel de santé. Les différentes périodes de stage inscrit au programme constituent un moment à la fois formatif et évaluatif. L’apprenant est tenu à rédiger un rapport de stage de fin d’études. Ce documents doit être considéré comme un rapport original, une production personnelle et authentique du finaliste, permettant de témoigner qu’il a eu à se socialiser à exercer situation, à s’adapter à de situation professionnelles nouvelles et complexes… L’exposé du rapport de stage est considéré désormais comme épreuve orale, en remplacement des examens oraux, jugés actuellement inadaptés par les acteurs du terrain »
Le rapport n’est pas un réel travail de recherche, mais c’est une description des situations des situations professionnelles complexes vécues (ce que tu as faites et vu) en stage.
.5.4. CONTENU DU RAPPORT
En nous référons à la rédaction française, tout rapport comprend l’introduction, le corps et la conclusion.
5.4.1. INTRODUCTION
L’apprenant répond à la préoccupation ci-après : « Quelles es pour vous, la raison d’être de stages professionnels, et quelle est sa finalité pour votre formation ? »
5.4.2 PARCOURS EN STAGES
L’apprenant sera appelé à :
Situer dans l‘ordre son parcours, les périodes et les services fréquentés;
Pour chaque service :
a)décrire des situations professionnelles complexes (une ou deux) vécues en stages et qui ont permis d’apprendre quelque chose en rapport avec sa formation professionnelle, en se référant aux connaissances théoriques apprises en 1ère , 2ème et 3ème années.
b) expliquer par rapport à chaque situation décrite, quelle a été l’intervention/contribution personnelle, le résultat et l’évaluation ;
c) établir le lien entre la (les) situations (s) vécue(s) et les théories apprises à l ‘école, durant les 3années précédentes (Réfléchissez aux circonstances où les acquis scolaires vous ont été utiles et à la façon dont vous les avez exploités).
5.4.3. CONCLUSION
C’est une APPRÉCIATION PERSONNELLE du parcours en stages de fin d’études.
L'expression de votre degré de satisfaction n'a rien à voir avec l'acceptation ou le refus d’affectation dans une formation sanitaire. Il s'agit simplement de recueillir ici votre appréciation personnelle et vos commentaires concernant les stages effectués.
Vous devez présenter :
Les points forts ou les atouts et les points faibles ou les difficultés de son parcours en stage de fin d’études au point de vue de l’apprentissage (en terme d'expérience et de compétences), de l'encadrement et relations sociales.
Les recommandations et suggestions (observables et réalisables) adressées à la 6ème Direction, à la coordination des ITM/IEM, à la Direction des soins
infirmiers, au Bureau de la zone de santé et à la Direction de l’école.
5. 4.5. REDACTION
Le texte destiné à être saisi doit être de plus lisible pour faciliter la tâche au dactylographe. C’est l’élève qui est le responsable de la saisie.
Le rapport doit être présenté proprement et dactylographié en typographie 12, interligne 1/2 et 3 cm de marge.. Il ne doit pas dépasser 25 pages. Au-delà de la limite de 25 pages, il peut être refusé et l’apprenant devra y apporter les changements nécessaires. Pour fournir tous les renseignements demandés en 25 pages, il vous faudra faire un effort de synthèse et ne retenir que les éléments importants et pertinents. Cela fait aussi partie de l'évaluation.
Le manuscrit :
Une introduction ;
Le corps ;
Une conclusion ;
Une bibliographie ;
Une liste des abréviations utilisées dans le rapport.
Avant de commencer Il est très utile de faire une table des matières. Les remerciements, le tout début peuvent encore garder de votre enthousiasme, évidemment).
REMARQUE
Ce document vous donne les indications nécessaires concernant la rédaction d'un rapport de stage relié à vos périodes de stage. Tout en conservant une touche personnelle, il est important que vous teniez bien compte de ce qui est demandé dans le présent document. L'évaluation du rapport est basée sur les critères qui y sont mentionnés.
Ce rapport de stage permet aux évaluateurs de mieux connaître les activités auxquelles vous avez participé durant le stage. De plus, ainsi recevoir votre appréciation concernant le stage et l'encadrement reçu.
Il est à noter que vous n'êtes pas tenu de soumettre ou de faire approuver ce rapport par l’encadreur, ce qui vous laisse ainsi tout le loisir de vous exprimer. Nous vous recommandons toutefois de lui en faire parvenir une copie à titre d'information.
La correction du rapport après la saisie doit être minutieuse. Une première lecture doit effectuer l’ordinateur avant l’impression en comparant avec original, car un mot, une phrase ou même un paragraphe peut avoir été omis. Une deuxième sera effectuée par l’encadreur après l’impression d’une copie.
La multiplication d’autres copies du rapport n’interviendra qu’après accord de votre encadreur ;
La couverture reproduit exactement la page du titre, c’est-à-dire :
a) En haut : la dénomination officielle de votre école (ITM)/IEM) ;
b) Au centre : rapport de stages de fin d’études effectué dans les différentes formations médicales de Kinshasa avec en dessous votre nom ;
c) En bas ;
A gauche : la mention : présenté et défendu pour l’obtention du diplôme de … A droite (facultatif): le nom et profession de votre Encadreur
Au centre : l’indication de l’année scolaire.
5.4.5. DEPENSE
Le rapport est présenté et défendu devant un jury de quatre membres :
- 1 délégué de la 6ème direction, Président ;
- 2 professionnels infirmiers A1 du terrain dont 1 de la ZS, 1 de hôpital et 1 de l’école (membres)
Le rapport est noté sur 30 points et la durée de la défense ne doit pas excédée 15 minutes.
Elle se résume dans l’espace de temps ne dépassant pas 20 minutes. Elle consiste :
A exposer le résumé de votre rapport ;
A faire part des principaux acquis du rapport tels qu’ils sont résumés dans votre conclusion ;
A répondre enfin aux questions des membres jury.
VI.RECYCLAGE
C’est une formation complémentaire ou de récupération des connaissances théoriques et pratiques apprises en 1ère, 2ème, et 3ème en vue de préparer les épreuves finales.
Les outils de recyclage sont les suivants :
1. régularité en stage et aux travaux de l’école
2. les études de cas
3. les situations complexes professionnelles
4. les séminaires
5. lecture et révision personnelles.
REMARQUE
Il n'y a pas de secret, c'est en révisant vos cours régulièrement tout au long de l'année que vous verrez la différence devant votre feuille. En plus, vous éviterez de trop stresser !
Eh oui, les examens ne sont plus très loin, et il faut déjà commencer à y songer. Ne jamais s’y prendre au dernier moment, la veille au soir, ce sera trop tard ! On ne vous le répètera jamais assez ! Tout au long de l’année, vous devez vous préparer aux examens finaux. Puis 2 mois avant la date fatidique, imposez-vous un planning de révision. Votre mission : assimiler toutes les notions abordées depuis la première année. Complétez votre apprentissage par des recherches sur Internet et par étude en groupe. , car les notes des cours ne suffisent pas. Les ouvrages de référence peuvent être également d’une aide bénéfique.
Il faut avoir compris tout votre programme, rien ne doit vous échapper.
VI. LES EPREUVES FINALES
Comportent :
- les stages ;
- les études de cas ;
- l’épreuve pratique
- l’épreuve orale (rapport de stages) ;
- l’épreuve écrite.
Les épreuves écrites sont présentées durant trois jours dans un centre d’examens ou pool et comportent :
- les pathologies;
- la santé communautaire ;
- la gynécologie et obstétrique ;
- la puériculture et pédiatrie et
- les techniques de soins.
Les questions sont de types de résolution des problèmes et études des cas et couvre tout le programme officiel de cours.
Chaque examen dure au maximum 60 minutes, les feuilles d’examens sont préalablement codifiées à la discrétion par le président du pool et envoyées directement au centre de correction.
Le décodage des copies d’examens ne se fera que lors de l’enregistrement des cotes au tableau. Dans l’avenir la correction et l’enregistrement seront informatisés.
La délibération et l’affichage des résultats interviennent deux à trois après le dernier examen écrit.
La réussite est entre vos propres mains et non ailleurs ; les relations avec les autorités de la Coordination ou de la 6ème Direction n’ont aucune influence sur la réussite d’un élève. La fuite et le suivi ne sont pas à croire et sont les slogans des faibles.
VII. ANNEXES
a)rôles de l’infirmier
b) besoins fondamentaux
c) valeurs normales des examens de laboratoires de routines
d) modèles des documents d’évaluation
a)rôles de l’infirmier
L’infirmier prend en charge le patient, s’occupe de lui dans sa globalité, l’assiste à accomplir des actes de la vie quotidienne dont il s’acquitterait ordinairement sans aide :
Il apporte aide et réconfort : il se soucie du bien-être physique, mais aussi il répond aux besoins psychosociaux et spirituels.
Il assiste le médecin : il observe, évolue, transmet et discute ses observation avec le médecin, il applique le traitement prescrit.
Il conseille en matière de santé : il assume une fonction éducative auprès du patient et de sa famille.
Il coordonne, organise les activités des autres membres de l’équipe et délègue certaines tâches : aux infirmiers de l’unité de soins, aux élèves, aux aides-soignants
il contacte les différents services annexes selon la nécessité : pharmacie, laboratoire, radiologie, physiothérapie.
Il prend en considération les besoins ressentis par le patient ou exprimés par lui ou sa famille.
Il enseigne le patient et la prise en charge de ses besoins, par exemple.
Pour le paraplégique, il enseigne le massage et la friction des endroits prédisposés aux escarres et comment de position toutes les deux heures ;
Pour le diabétique, il donne un enseignement sur le régime à suivre, et comment faire les injections d’insuline.
De nos jours, le champ d’activités de l’infirmier s’est élargi. Il exerce plusieurs rôle intimement reliés : soignant, décideur, protecteur et défenseur du patient, gestionnaire, rééducateur, source de réconfort, communicateur et enseignant.
Différence entre le rôle du médecin, mais il fait aussi le diagnostic infirmier. Ce diagnostic infirmier consiste à identifier les divers problèmes du patient lies à sa maladie et en relation avec les besoins fondamentaux de l’être humain, et ceci afin d’établir un plan de soins.
Pour bien remplir ces divers rôles, l’infirmier doit acquérir des bases solides, des connaissances et des techniques appropriées. Les soins infirmiers seront adaptes aux besoins de chacun, car chaque patient est différent, du point de vue du niveau socio-économique, du niveau d’éducation, et des coutumes.
B. Besoins fondamentaux et quelques problèmes
Pour mémoire, rappelons selon Virginy Anderson, les soins infirmiers de base sont en relation avec les quatorze besoins fondamentaux :
1. Respirer
2. boire et manger
3. éliminer
4. se mouvoir et maintenir une bonne posture
5. dormir et se reposer
6. s’habiller et se déshabiller
7. maintenir la température du corps dans les limites normales
8. être propre et protéger ses téguments
9. éviter les dangers
10. communiquer avec ses semblables
11. pratiquer sa religion et agir selon ses croyances
12. s’occuper de façon à se sentir utile
13. se récréer
14. apprendre.
1°RESPIRER NORMALEMENT
a) Définition : nécessité de l’être humain qui consiste à capter l’oxygène indispensable à la vie cellulaire.
b) Problème : dyspnée.
c) Origines
- Sécheresse excessive de l’aire ambiant ;
- Tabagisme ;
- Changement de température ;
- Anxiété ;
- Douleur
- Altération des vois respiratoires : présence de mucosités nasales, buccales, trachéales,…………….
d) Actes de soins infirmiers :
1. Education du patient pour bien respirer, tousser et cracher, choisir des activités physiques appropriées à son état de santé, éviter les contaminations respiratoires, diminuer l’anxiété du malade et sa famille, recueil des expectoration.
2. Ecoute et communication avec un malade atteint d’une altération de la fonction respiratoire (intubé, trachéotomie, insuffisance respiratoire)
3. maintien d’une température ambiante dans la limite de la normale.
4. aménagement d’un environnement adapté pour faciliter une bonne respiration ou interne détérioration
5. Stimulation pour respirer, tousser et expectorer en dehors et toute réduction respiratoire.
6. Surveillance des téguments (couleur, chaleur, sécheresse, sueur), de l’agitation du patient, des expectorations, de la respiration et ventilation.
7. Choix d’une position qui favorise une bonne respiration et installation du malade en rapport avec l’altération de la fonction respiratoire.
8. Administration d’un aérosol de produits médicamenteux délivrés sans prescription médicale.
9. Soins d’hygiène de la bouche et du nez
2° BOIRE ET MANGER SUFFISAMMENT
a) Définition : nécessité pour tout organisme d’ingérer et d’absorber des aliments et des boissons de bonne qualité en quantité suffisante pour assurer sa croissance, l’entretient de ses tissus, et maintenir l’énergie indispensable à son fonctionnement.
b) Problème
- anorexie - boulimie - polydipsie - hydrophobie
- dysphagie - polyphagie - soif
c) Origines :
- Insuffisance par rapport aux besoins de l’organisme.
- Excès par rapport aux besoins de l’organisme.
- Perte de liquide anormale (vomissement et diarrhée, transpiration).
- Difficultés de mastication (trismus) ou déglutition (dysphagie).
- Déséquilibre entre ingestion et dépenses physiques.
- Hygiène buccale inadaptés
- Une escarre
- Problème de stomie
- Prothèses dentaires
- Stomatites
- Amygdalite.
3° ELIMINER PAR LES VOIES NATURELLES
a) Définition : Nécessité qu’à l’organisme de se débarrasser de ses substances nuisibles et inutiles qui résultent des différents métabolismes. L’excrétion des déchets s’opère principalement par l’urine, les fèces, la transpiration, l’expiration pulmonaire et la menstruation.
b) Origines :
i) Elimination urinaire :
- Tumeur dans les voies urinaires ;
- Douleur ; stomie
- Stress, traumatisme
- Comportement désadapté
- Intoxication infection
ii) Elimination intestinale
- Immobilité
- Alimentation grasse ou pauvre en résidu
- Comportement adapté
iii) Transpiration
iv) Menstruation
- Pessaire
- Infection
- Malposition utérine
- Anémie grave
- Contraceptif
c) Problèmes
i) Elimination urinaire
- Dysurie (pollakiurie, polyurie, oligurie
- Anurie
- Mictalgie
- Incontinence urinaire
ii) Elimination intestinale
- Diarrhée
- Constipation
- Vomissement
- Régurgitation
- Hoquet
- Parasitose intestinale
- Volvulus intestinal
iii) Transpiration
- Hyper sudation
- Hypo sudation
iv) Menstruation
- Dysménorrhée
- oligonémorrhée
- Polyménorrhée
- Aménorrhée
4°. SE MOUVOIR ET MAINTENIR UNE BONNE POSTURE
a) Définition
Se mouvoir : nécessité absolue pour tout individu de pouvoir mobiliser toutes les parties de son corps afin d’accomplir les mouvement coordonnés et contrôlés indispensables à son bien-être.
Maintenir une bonne posture : nécessité de maintenir en position anatomique les différentes parties du corps en mouvement ou en repos afin que les divers fonctions de l’organisme puissent s’accomplir efficacement.
b) Problème
Posture inadéquate
Problème circulatoire
Impossibilité de coordonne ses mouvements
Importance fonctionnelle
Paralysie
Hémiplégie
Excès d’activités
Mobilité désadaptée
Agitation.
c) Origines :
Fractures, entorse, luxation
Hypertension artérielle
A.V.C., vertiges
Traumatismes crâniens abdominales
Handicap
Thromboses
Varices
Plaies
5° DORMIER ET SE REPOSER
a) Définition : Nécessité pour être humain de prendre suffisamment de sommeil et de repos dans de bonnes conditions afin de permettre à l’organisme de trouver l’énergie nécessaire à ses activités quotidiennes et à son bien-être psychologique.
b) Problèmes :
Nudité
Prothèse
Orthèse
Déshabillage
Habillage
Changement de vêtement
Chaleur
c) Origines
Gestes lents et désordonnés
Douleur limitant les mouvements
Perte de l’image de soi (psychose)
Pudeur
Age
Handicap, inconscience
Milieux
Coutume et croyance
Habillement inadapté
7° MAINTENIR LA TEMPERATURE DU CORPS DANS LES LIMITES
a) Définition : Nécessite pour l’organisme de conserver une température à une degré constant pour éprouver du bien-être.
b) Problèmes :
Hypothermie (T°inférieur à 36°C)
Hyperthermie (T°inférieur à 37,3°C)
Frisson
d) Origines
Infection ou affection
Variation de la température ambiante
Habillement inadapté
Le froid, la chaleur
Anxiété, stress
8°. ETRE PROPRE, SOIGNE ET PROTEGER SES TEGUMENTS
a) Définition : Nécessité pour l’organisme de conserver une température à un degré constant pour éprouver du bien-être.
b) Problèmes
Plaie
Pansement
Escarres
Eruptions cutanées
Malpropreté
Cheveux défrisés
Lésions cutanées
Plâtres
Croûtes, dents colorées et malodorantes
c) origines
Douleur limitant les mouvements
Troubles comportement
Au manque de connaissance des règles élémentaires d’hygiène
Immobilisation
Malnutrition
Certains traitements
Allergie
Dermatose, orthèses, prothèses
Irradiation, peinture
9°EVITER LES DANGERS
a) Définition : Nécessité pour l’être humain et se protéger contre toute agression d’origine interne ou externe pour maintenir sa santé
b) problème
Agressions
Accidents
Situations dangereuses
Présences des substances toxiques
Manque des moyens de protection et de suppléance
Anxiété
Vertige
Sensibilité au chaud et au froid
c) Origines
Environnement dangereux
Manque de connaissance de danger et/ou des moyens de protection
Deficit sensoriel et moteur
Rejet de l’environnement sanitaire et/ou des soigants
Habitude de vie dangereuse
Douleur, chaleur, froideur
Immobilisations
10°. COMMUNIQUER AVEC D’AUTRES PERSONNES POUR EXPRIMER SES EMOTIONS, CRAINTES ET BESOINS
a) Définitions : Nécessité pour l’être humain d’échanger avec les autres et avec l’environnement, sur un verbal ou non verbal au niveau sensori-moteur, intellectuel et effectif, dans le but partager ses idées, ses besoins et de comprendre ceux de son entourage.
b) problèmes :
Aphonie
Hypoacousie
Confusion, amnésie
Apatride, mutisme, violence
c) Origines
Anxiété
Altération de la parole
Psychose
Incapacité à gérer le stress
Isolement social
Hospitalisation
11. AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS
a) définitions : Nécessités pour être humain conformer sa vie et ses pratiques à ses convictions spirituelles.
b) Problèmes :
- Inquiétude
- Manque de collaboration avec les soignants
c) Origines :
- Difficulté à vivre selon ses convictions spirituelle
- Détresse spirituelle
- Manque d’accompagnement spirituel de la famille lors d’une naissance, d’un décès de toute situation ou de crise
12°. S’OCCUPER EN VUE DE SE REALISER
a) Définition : Nécessités pour tout être humain d’accomplir des activités physiques, intellectuelles, affectives, spirituelles qui lui permettrent de satisfaire ses aspirations, de se favoriser et /ou d’avoir le sentiment d’être utile.
b) Problèmes
- Manque de réalisations de ses inconsciences
- Inconscience
- Manque d’initiative
c) Origines :
- Altérations dans le processus de la pensée
- Difficulté à assumer ses rôle (familial, social,…..
- Manque de contrôle des événements dans une situation donnée
- Dépréciations de soi
- Blocage affectif
13° DIVERTIR
a) Définition : Se divertir = nécessité pour l’être humain de se récréer par une occupation agréable dans le but d’obtenir, de détruire et de prendre plaisir physique, intellectuel, psychologique affectif et spirituel.
14° APPRENDRE
a) Définition : Nécessité pour l’être humain d’acquérir des connaissances et des attitudes afin d’obtenir des comportement favorables au maintien ou au recouvrement de la santé
b) Problèmes DE DIVERTIR ET APPRENDRE
- Désintéressement
- Incapacité d’accomplir des activités récréatives ou occupationnelles
- Inconscience
- Déficit intellectuel
- Altération de la pensée
C) Origines
- Manque de connaissance
- Désintéressement
- Manque de récréation et d’occupations
- Rejet par l’environnement sanitaire et de son entourage
- Déficit de connaissance et intellectuel
AUTRES AUTEURS QUI ONT PARLE DES BESOINS FONDAMENTAUX
I. Selon FARHAM :
- Besoins biologiques
- Besoins sociaux
- Besoins de compétence
II. Selon Dr ABRAHAMS MASLOW
a) Besoins physiques
b) Besoins de sécurité
c) Besoin d’appartenance
d) Besoins d’être reconnu ou d’estime
e) Besoin d’auto actualisation
BIBLIOGRAPHIE
1. (a) : Typologie des actes de soins infirmiers in guide du service infirmier, Paris, 1987, N°5,95p.
2. (a) : Recueil des instructions et calendriers scolaires 2000 -2008, CEESS Kinshasa et 6ème DESS
3. BEKOMA H.P. : Initiation à l’élaboration et présentation du rapport de stage, ITM LE BIEN-ETRE, Kinshasa/Ngaliema, 2OO5, 55 p.
4. CHARON V. et al « Les sciences humaines au service des soins infirmiers » collection IFSI réussir le diplôme d’Etat, Ellipse Marketing éd, 1999.
5. FABIENNE M. : image infirmière, CREDES, Paris, 2002,40p.
6. GUIBERT J. et al « Méthodologie des pratiques de terrain en sciences humaines et sociales », collection Cursus, Armand Colin éd, 1997.
7. HENDERSON V. : Principes fondamentaux des soins infirmiers éd.par le C.I.I., Genève, 1977,62 p.
8. SENGA M.C : Elaboration du rapport de stage, 6ème DESS ; MS, RDC, 2001
9. YVONNE D. et LINNETTE B. : manuel de soins infirmiers, éd.BERPS, RDC, Kangu mayombe