T.S COURS
A. OBJECTIF GENERAL
A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable d’expliquer le concept santé de la famille.
B. OBJECTIFS SPECIFIQUES
Pour y parvenir, il doit être capable de :
1. Définir la famille.
2. Déterminer les types et formes des familles.
3. Déterminer le but de la famille.
4. Déterminer les fonctions d’une famille.
5. Identifier les facteurs qui influencent la santé de la famille.
6. Décrire la consultation pré nuptiale.
7. Expliquez la consultation pré natale.
8. Décrire le travail d’accouchement et les soins post-partum.
9. Expliquez l’importance de la consultation post natale.
10. Décrire l’organisation et le fonctionnement de la CPS
11. Expliquer les composantes de la médecine scolaire.
12. Expliquer le concept naissances désirables.
13. Décrire les étapes d’une visite à domicile.
14. Expliquez l’importance de la pharmacie familiale.
C. CONTENU
1. Définition
2. But de la famille
3. Types et formes
3.1. Famille nucléaire
3.2. Famille élargie
3.3. Famille monoparentale
3.4. Famille mélangée ou mixte.
3.5. Famille polygamique
4. Fonctions de la famille
4.1. Fonction affective
4.2. Fonction reproductive (Biologie)
4.3. Fonction économique
4.4. Fonction de soins de santé
4.5. Fonction sociale (éducative)
5. Facteurs qui influencent la santé de la famille
5.1. Facteurs biologiques et sanitaires
5.2. Facteurs environnementaux
5.2.1. Facteurs liés à l’environnement physique
5.2.2. Facteurs liés à l’environnement psychologique
5.2.3. Facteurs liés à l’environnement politique
5.2.4. Facteurs liés à l’environnement économique
5.2.5. Facteurs liés à l’environnement sanitaires.
5.3. Facteurs culturels
5.4. Facteurs sociaux.
6. Consultation prénuptiale
GENERALITES
LA FAMILLE
C’est une unité de base de notre société, c’est le cadre primaire de la socialisation et elle influence ses membres plus que n’importe quelle entité sociale.
Elle influence grandement les croyances, les valeurs, les attitudes et les comportements sanitaires de ses membres et joue aussi un rôle déterminant en ce qui concerne le moment ou l’assistance de professionnel de santé. Et enfin, la famille est le système à l’intérieur duquel les membres interprètent les valeurs et les normes sociales.
Ainsi donc, les interventions sur un membre de famille ont pour but de créer un changement dans la famille tout entière.
Par conséquent, les soins de santé ont pour cible l’individu et la famille. Les deux (l’individu et la famille) doivent être évalués dans le but de mieux assister la famille et ses membres à atteindre le niveau optimal de leur santé. C’est un principe clé dans la pratique de soins de santé communautaire.
Les connaissances spéciales de l’infirmier concernant la famille prise comme une unité sociale peut aider dans l’effort de déterminer avec la famille, les besoins de santé de cette dernière et de trouver ensemble les stratégies qui permettent d’atteindre une santé optimale.
La famille aide l’infirmier (ou l’agent de santé) à mieux comprendre les formes de soins et les exigences familiales en matière de santé.
1. DEFINITIONS
a) La famille est l’union de deux ou plusieurs personnes émotionnellement engagées et/ou qui généralement vivent ensemble dans une proximité géographique très proche.
b) La famille est un petit système social composé d’individus ou personnes entretenant des rapports d’affection et loyauté réciproques en vivant dans un ménage persistant des années.
c) La famille est un groupe d’individus en interaction composant une unité de base de la société.
NB. Les éléments essentiels de toutes ces définitions sont : attachement, loyauté, proximité physique deux ou plusieurs personnes et une qualité durable qui persiste à travers le temps.
2. BUT DE LA SANTE FAMILIALE
L’objectif ultime des services affectés à la santé est la santé de la famille et la santé tout au long de la vie, à la fois de l’individu et de la communauté. Ceci est idéalement atteint en assurant que chaque enfant, partout dans le monde pourra vivre et grandir dans une cellule familiale où il y a l’amour et la sécurité dans un environnement sain, qu’il recouvre une nourriture adéquate, soit encadré médicalement, jouisse d’une attention médicale efficiente et que lui soit enseigné les éléments d’une vie saine et également que chaque jeune ou future maman maintienne la bonne santé, apprenne l’art de soigner les enfants, ait un accouchement normal et porte des enfants soins.
Finalement que tous les jeunes qui sont de futurs parents soient aidés dans une approche vraie de la vie familiale et de la place de la famille dans la communauté, comprenant une initiation aux naissances désirables.
3. TYPES ET FORME DE FAMILLE
Malgré que toutes les familles ont quelque chose en commun, chaque forme de famille a ses propres et uniques problèmes et forces ou points forts. L’infirmier a besoin d’un esprit ouvert au sujet de ce qui constitue une famille, aussi les ressources et les préoccupations ne seront négligées.
3.1. Famille nucléaire
Elle est composée du père, de la mère et des enfants. Cette famille est considérée comme la famille d’origine pour les enfants et la famille de procréation pour les parents
3.2. Famille élargie
Comprend le père, la mère, les enfants, les grand-parents, les oncles, les tantes, les cousinS. Les enfants d’une famille élargie sont presque élevés par plusieurs générations.
3.3. Famille monoparentale
Ce sont des familles qui n’ont qu’un seul parent pour élever les enfants, une telle situation se trouve en cas de divorce, à la mort d’un parent ou à la désertion d’un parent, (parents célibataires aussi).
Les problèmes spécifiques de santé de famille monoparentale sont :
1) L’acquisition des revenus : insuffisants pour faire face aux besoins physiologiques et primaires de ses membres.
2) La disponibilité de l’accès au service de santé.
3) La santé émotionnelle des membres de la famille : le parent seul a une charge lourde d’éduquer, élever, nourrir et entretenir seul les enfants « le stress). Il faut de l’aide de la famille élargie ou de l’état ou autres partenaires pour sauver la vie de ses enfants.
NB. Les enfants monoparentaux risquent deux fois plus que les enfants bi-parentaux de sombrer dans la délinquance et, ils sont aussi les plus exposés à la pauvreté.
3.4. Familles mélangées ou mixtes
Ici nous faisons référence aux familles où l’homme ou la femme qui a été mariée ou a eu un ou plusieurs enfants qu’il ou qu’elle amène dans son nouveau mariage.
Quelques problèmes à ce genre de famille
1- Attentes et espoirs irréaliste et déraisonnables de la part des parents et des enfants sur la manière dont chaque membre devra se comporter.
2- Sentiment d’être non désiré par les personnes concernées, le sentiment concernant l’utilisation de nom de famille etc
3- Certaines questions légales concernant la succession et l’héritage.
3.5. Familles polygamiques
Elles sont composées du mari, de ses femmes et de leurs enfants vivant dans une seule maison ou des maisons séparées. Ces familles présentent assez des problèmes socio-psychologiques énormes.
La forme de famille la plus communément rencontrée est la famille communautaire = famille élargie = famille étendue.
La famille africaine, large et communautaire se donne comme lieu de production et de survie économiques de différents individus et ménages. Les parents comme les enfants constituent des forces de travail et de pouvoir en biens économiques pour la famille.
4. FONCTIONS DE LA FAMILLE
La famille exerce cinq fonctions qui sont :
4.1. Fonction affective
Aide ses membres à satisfaire leurs besoins psychologiques, d’affection et de compréhension. La satisfaction de ces besoins assure l’intégrité de la famille par exemple : créer un environnement familial chaleureux, écouter les doléances de ses enfants etc.
4.2. Fonction reproductive (Biologie)
C’est la fonction qui assure la perpétuité de la famille. L’infirmière peut aider la famille à bien satisfaire cette fonction en les éduquant au sujet de l’utilisation de contraceptifs, le suivi du CPS des enfants de moins de 5 ans.
4.3. Fonction économique
Consiste à procurer et allouer des ressources financières nécessaires à la satisfaction des besoins tels que les aliments, les habits, les soins de santé, de logement etc.
(Comportement : prévision budgétaire équilibrée et efficace.
4.4. Fonction de soins de santé
Comprend la façon dont la famille protège la santé de ses membres, les soins de santé familiale sont liés à la structure et la fonction même de la famille. Par exemple : les croyances sanitaires et les valeurs sont liées au niveau des connaissances de la famille concernant la santé et la maladie et aussi en ce qui est considéré normal à l’intérieur d’un groupe socio-économique et culturel donné.
4.5. Fonction sociale (éducative)
C’est le processus par lequel l’enfant apprend les attitudes, les comportements, les habilités et les interprétations des normes sociales des autres (parents, oncles etc.)
La fonction sociale est partagée avec les écoles et les services de soins aux enfants.
5. FACTEURS QUI INFLUENCENT LA SANTE DE LA FAMILLE
5.1. Facteurs biologiques et sanitaires
Il s’agit du problème d’hérédité qui détermine non seulement l’apparence physique et caractérielle, mais la transmission de certaines maladies aux descendants, tel est le cas de la drépanocytose, certaines folies à caractère familial etc.
5.2. Facteurs environnementaux
5.2.1. Facteurs liés à l’environnement physique
Il s’agit ici du milieu dans lequel vit la famille, un entourage malsain, insalubre, expose les membres de la famille à un risque élevé de perdre la santé.
La malpropreté et les conditions précaires d’hygiène du milieu sont responsables d’un grand pourcentage de décès et un taux de morbidité chez nous.
Par contre un environnement physique sain, salubre et l’habitat hygiénique favorise l’épanouissement de la famille.
Facteurs liés à l’environnement psychologique
L’environnement psychologique est aussi très influent sur la santé de la famille. Dans une famille où les parents se querellent tout le temps ne permet ni l’épanouissement physique, ni mental des enfants. La plupart de délinquants et de décès dans la société proviennent de la famille désunie et en discorde.
5.2.2. Facteurs liés à l’environnement politique
La politique du pays influence également la santé familiale dans le sens que toutes les décisions gouvernementales concourent soit au bon ou mauvais fonctionnement du ménage (l’économie, le social et l’environnement en général en dépend).
Une bonne politique sanitaire d’un pays favorise l’accessibilité aux soins et influence positivement la santé de la famille.
5.2.3. Facteurs liés à l’environnement économique
La disproportion entre le revenu et le coût de la vie c’est à dire lorsque le revenu familial est inférieur au coût de la vie (la pauvreté, le chômage), ces facteurs influencent négativement la santé de la famille.
5.2.4. Facteurs liés à l’environnement sanitaire
1. L’absence des structures sanitaires viables.
2. Le coût élevé de soins par rapport aux moyens de ménages.
3. L’absence de structure de vulgarisation sanitaire pour apporter les informations nécessaires aux utilisateurs de soins.
4. L’inaccessibilité aux soins pour des raisons de mauvaise distribution géographique.
5.3. Facteurs culturels
Les coutumes et les croyances peuvent influencer la santé de la famille tel que :
5. Les interdits alimentaires pour certaines catégories des personnes les exposent à la malnutrition (femmes enceintes, enfants).
6. Les us dans certaines tributs exposent la santé de certains membres de la famille (ex : excision de jeunes filles).
7. Certaines croyances également influencent sur la santé de la famille.
5.4. Facteurs sociaux.
8. Le divorce de parents déséquilibre les membres de la famille peut influencer la santé.
9. Le décès d’un membre de la famille surtout du pilier de la famille ex : père.
10. L’analphabétisme.
11. La promiscuité influence négativement la santé de la famille.
6.1. Définition
C’est un examen qui consiste à évaluer l’état de santé des fiancés avant le mariage en vue de garantir une bonne procréation.
6.2. Population cible
Hommes et femmes en âge de procréer.
6.3. Conditions d’une bonne reproduction
Les conditions d’une bonne reproduction sont favorisées par plusieurs facteurs entre autres :
6.3.1. la santé physique et mentale du conjoint ;
6.3.2. les conditions sociales et culturelles dans lesquelles l’homme t la femme ont été élevées ;
6.3.3. leurs antécédents des maladies infectieuses (oreillons, méningite...) ;
6.3.4. le niveau d’instruction du conjoint.
La planification à la procréation et à la maternité doit débuter dès l’enfance pour se poursuivre à l’adolescence et à l’âge adulte.
- Période de 1 à 4 ans : Il faut surveiller la croissance, la nutrition, les infections et les maladies parasitaires.
- Période de 5 à 15 ans : Doit permettre de trouver dans l’éducation scolaire une préparation à la vie familiale. Celle-ci portera notamment sur :
1. la physiologie de la reproduction
2. l’hygiène corporelle
3. l’éducation sexuelle.
- Période conceptuelle : (adolescence) : Il faut mettre à la disposition des jeunes des informations sur :
1. Education sexuelle
2. Éducation à la santé (lutte contre les toxicomanies et les MST/IST)
Préparation à la maternité et à la vie familiale
(information génétique, information sur la maternité et
paternité responsables.
- Période du choix du conjoint ou de la conjointe : Cette période est caractérisée par l’identification des incapacités ou des conditions difficiles de procréation. Les anomalies à rechercher sont :
* déficit hormonal
* bassin rétréci ou limité chez la femme
* malformation des glandes de reproduction
* absence d’un organe :
* utérus chez la femme
* testicules chez l’homme
* maladies infectieuses chroniques.
NB. : Le choix intentionnel du conjoint intervient après 18 ans.
6.4. Principaux examens recommandés à la consultation prénuptiale
a) Chez l’homme
1. Test d’Emmel
2. Electrophorèse d’hémoglobine
3. VRDL/BW
4. Sérologie HIV
5. Groupe sanguin + rhésus
6. Dosage hormonal (androgènes)
7. Spermogramme
8. Frottis urétral
9. Morphologie des organes reproducteurs
b) Chez la femme
1. Test d’Emmel
2. Electrophorèse d’hémoglobine
3. VRDL/BW
4. Sérologie HIV
5. Groupe sanguin + rhésus
6. Dosage hormonal (progestérone + oestrogènes)
7. Frottis vaginal
8. Morphologie des organes reproducteurs.
1. DEFINITION
C’est un examen d’une femme enceinte par un médecin ou infirmier dans un local prévu à cet usage.
2. BUT ET OBJECTIFS
1) Dépister et traiter les affections qui ont une influence sur la grossesse et l’accouchement.
1- Anémie
2- Maladies générales (Tuberculose, hypertension artérielle, anémie SS, diabète, cardiopathies)
3- Infection urinaire
4- Eclampsie
5- Troubles fonctionnels (hémorragies, absence de mouvements fœtaux.
2) Dépister les risques de chaque accouchement et les orienter vers la consultation « haut risque » de la maternité de référence.
1- Primigeste avec tête non fixée au 8ème mois.
2- Mutiparité (6 accouchements et plus)
3- Les 1er et 2e gestes avec taille 150 cm.
4- Parturiente avec antécédents pathologiques obstétricaux à la grossesse ou à l’accouchement précédent.
5- Parturiente avec maladie dépistée et non guérie.
3) Eduquer la femme enceinte sur :
1- L’alimentation
2- Les signes d’alerte pendant la grossesse
3- Les signes prémonitoires du début du travail et du déroulement du travail et accouchement.
4- Introduction aux naissances désirables, vaccinations des enfants, hygiène de la femme en post-partum et du nouveau-né.
4) Prévenir le tétanos néonatal par immunisation de la parturiente
5) Administrer des soins prophylactiques en soins pour maladies courantes.
3. PROGRAMMATION DE LA CPN
Population cible : toutes les femmes enceintes se trouvant dans le rayon d’action du centre de santé.
NB. Les femmes enceintes représentent 4 % de la population totale de l’air de santé attendue annuelle. En divisant le nombre attendu de femmes enceintes par 12 mois, nous trouverons le nombre de nouveau-cas par mois.
4. RYTHME DES VISITES (FREQUENCE )
En principe la femme enceinte doit se présenter à la CPN la plus proche de chez elle au moins trois fois durant sa grossesse, afin d’atteindre la plus grande efficacité.
1ère visite : durant le 1er trimestre, quand la femme se sait enceinte. Elle vient se faire examiner pour surveiller sa santé et pour dépister les complications précoces qui pourraient causer un avortement.
2e visite : vers le 6e mois pour dépister les causes d’accouchement prématuré et d’accouchement difficile (dystocie).
3e visite : vers 7-8 mois, ce dernier contrôle est le plus important car on peut dépister les dystocies juste avant l’accouchement.
Selon le cas :
12. D’après les résultats de différents examens faits, la femme peut obtenir un rendez-vous en dehors des visites systématiques.
13. Lorsqu’une femme enceinte constate une anomalie elle doit consulter spontanément.
5. PLANIFICATION DES SEANCES
On peut avoir des séances au centre de santé et des séances itinérantes d’après la dispersion de la population dans l’aire de santé.
Les séances itinérantes seront programmées aux moins deux fois par mois, aux dates, jours, heures et lieux fixes. Le chef de villages, les églises, les membres de COSA et les autres assurent la diffusion de message sur la tenue des séances surtout la veille du jour.
Les séances au centre de santé peuvent être programmées une fois par semaine, soit 4 semaines par mois.
6. MODE DE RECRUTEMENT POUR LA CPN
Dans la communauté par les autres membres du comité de santé (COSA) les accoucheuses traditionnelles, les agents de santé communautaire (ASC) les partenaires.
A la consultation curative.
A la consultation pré-scolaire (CPS).
7. MATERIELS
14. Mètre ruban
15. Matériel d’injection
16. Hémoglobinomètre
17. Gants stériles au formol
18. Fiches prénatales
19. Toise ou mètre mural
20. Stéthoscope obstétrical
8. MEDICAMENTS
21. Vaccin antitétanique
22. Acide acétique à 10 %
23. Fer
24. Acide folique
25. Vermifuge
26. Comprimés de sulfadoxine-pyriméthamine (SP).
9. SEQUENCES DE LA CONSULTATION PRENATALE
1) Réception de la femme enceinte
27. Accueillir la femme
28. Expliquez les formalités administratives
29. Remplir l’identité sur la fiche de CPN
30. Peser et prendre la taille de la femme.
2) Education de la femme enceinte
Sujet à développer au choix
Par exemple :
31. Alimentation de la femme enceinte
32. Hygiène vestimentaire
33. Allaitement maternel
34. Espacement des naissances.
3) Entretien (infirmière)
35. Remplir la fiche de la CPN
36. Explorer les antécédents médicaux, obstétricaux et chirurgicaux
37. Enregistrer les plaintes sur la grossesse en cours.
38. Apprécier la situation socio-économique, les antécédents et les plaintes en rapports avec les facteurs à risques.
4) Examen physique
39. Prendre les signes vitaux
40. Apprécier les téguments
41. Apprécier la hauteur utérine, la position et la présentation du fœtus.
42. Apprécier les bruits du cœur fœtal et les mouvements fœtaux.
43. Rechercher les oedèmes.
10. EXAMENS PARACLINIQUES
Urines : rechercher les albumines, les sédiments urinaires et le sucre.
Sang : - Goutte épaisse (GE)
44. Hémoglobine (Hgb)
45. Test VIH (sérologie)
46. VDRL et BW (syphilis).
Selles : directes.
11. TRAITEMENT
1) Vacciner selon les instructions
chez une femme en âge de procréer le calendrier de VAT se présente de la manière suivante :
VAT1: se donne au 1er contact avec le centre de santé où à la
première grossesse.
VAT2 : se donne 4 semaines après VAT1.
VAT3 : se donne 6 semaines après VAT2 ou quand l’enfant le VA.
VAT4 : se donne 1 année après VAT3 ou lors de la prochaine
grossesse.
VAT5 : se donne une année après VAT4 ou lors de la prochaine
Grossesse
NB. 5 doses de VAT protègent la femme contre le tétanos pendant la période de sa vie reproductive.
Le groupe cible : toute femme en âge de procréer enceinte ou non
(entre 15 et 45 ans).
2) Assurer la chimioprophylaxie (anti-malarienne, le fer et le vermifuge).
3) Assurer les soins courants selon les instructions.
12. SUIVI
47. Donner un rendez-vous
48. Orienter si nécessaire.
13. REDIGER LE RAPPORT
A la fin de chaque CPN, il convient de rédiger un rapport. Ce rapport comporte :
• Le nombre de nouvelles femmes inscrites
• Le nombre d’anciens cas examinés
• Le nombre de vaccinations données
• Le nombre de complications dépistées.
Chaque trimestre, un rapport sera envoyé au bureau central de zone de santé ou de district sanitaire.
Ce rapport comprend :
• Le nombre de consultations tenues pendant le trimestre
• Le nombre de nouveaux cas du trimestre
• Le nombre total de présences aux consultations
• Les moyennes de présence (nombre total divisé par le nombre de séances)
• Le nombre de vaccinations données.
14. DEROULEMENT DES CONSULTATIONS PRENATALES
Une femme se présente pour la première fois au cours de sa grossesse à 5 mois.
• Le réceptionniste sort la fiche familiale et la complète selon les instructions particulières qui la concernent ;
• Il inscrit sur la fiche CPN le numéro de code de la famille + le numéro d’inscription de l’enfant à venir, puis les autres renseignements administratifs et la date de naissance ;
• Il perçoit la contribution prévue, et envoie la femme chez l’infirmier, avec ses deux fiches.
14.1. Renseignements généraux
Mettre la femme à l’aise.
49. A toutes :
• Regarder la date de naissance, si elle a 15 ans ou moins, ou s’il s’agit d’une primigeste de 30 ans, surveillez la grossesse de plus près en la faisant venir chaque mois. A la primigeste de plus de 30 ans, donner un rendez-vous au 8e mois de la maternité.
• Demander si elle a déjà accouché et combien de fois : si elle a déjà accouché 6 fois ou davantage, il faut prévoir obligatoirement son accouchement à la maternité.
• Si c’est un premier ou deuxième geste, veillez si sa taille est supérieure ou inférieure à 1,50 m : si sa taille est inférieure à 1,50 m, prévoir une consultation au 8e mois de maternité.
Si c’est une multipare, demander :
50. La date de l’accouchement précédent et l’inscrire
51. Le type d’accouchement (normal ou anormal) : si le dernier accouchement était anormal (césarienne, symphysiotomie, ventouse, réanimation de l’enfant..., ) une consultation au 8e mois à la maternité
52. L’état de l’enfant à la naissance (né-vivant, prématuré, mort-né, mort avant 24 h) :
Si le dernier enfant était prématuré, ou mort-né, ou mort avant 24 heures :
53. Référer à la CPN haut risque de la maternité pour mise au point ;
54. Prévoir le repos ;
55. Donner une prévention contre la malaria (300 mg de chloroquine par semaine qu’à un mois après l’accouchement) ;
56. Faire revenir chaque mois
57. Le poids de l’enfant : s’il avait 4 kg ou plus, faire le sucre urinaire :
Si S = + répéter l’examen ; si positif deuxième fois : référer au service des diabétiques de l’HG.
Si S = continuer la surveillance normale et référer au 8e mois à la maternité, si nécessaire.
S’il a eu des complications durant la dernière grossesse (éclampsie, hémorragie ...)
Si oui : inscrire laquelle
Si éclampsie, faire revenir la femme chaque mois pour une meilleure surveillance.
S’il y a eu des complications durant le dernier post-partum : (hémorragie, atonie utérine, délivrance manuelle,...)
Si oui : inscrire laquelle et donner un RV à la maternité au 8ème mois.
A toutes :
Demander s’i elle a déjà eu une des maladies mentionnées sur la fiche ou autre maladie grave passée ou actuelle. Si oui, souligner ou noter la maladie et référer selon les cas à la maternité ou HG ou donner le traitement approprié.
58. TB en traitement : poursuivre l’INH après la fin éventuelle du traitement jusqu’à 4 mois après l’accouchement.
59. HTA : avoir stratégie HTA
60. SCA : surveiller la femme tous les mois.
61. Diabète : référer à l’HG
62. Cardiopathie : référer à l’HG.
63. Handicap moteur ou mental : surveiller l’accouchement à la maternité. Si à ce stade, une décision a déjà été prise quant au risque de l’accouchement, l’inscrire directement sur la fiche CPN et communiquer cette décision à la femme et à un autre membre de la famille (mari, parent ...)
Demander si le mari et le dernier-né sont bien portants afin de reconnaître un risque d’infection HIV.
14.2. Premier examen de la femme
1) Demander la date des dernières règles ou le mois où elle n’a plus vu ses règles. Calculer la date approximative de l’accouchement en ajoutant 9 mois et 10 jours à la date des dernières règles. Inscrire la date prévue de l’accouchement.
2) Demander à la femme l’âge de sa grossesse. Vérifier si la date des dernières règles coïncide avec son estimation de l’âge de sa grossesse.
3) Inscrire la date de la consultation.
4) Vérifier la couleur des muqueuses. Si elles sont bien colorées, inscrire + dan la case correspondante. Si elles ne sont pas bien colorées, demander le dosage de l’hémoglobine et l’inscrire dans la case correspondante.
64. Si HB < 9 g % (60 %), donner :
• Vermifuge efficace contre ankylostomes.
• Fer sulfate : 1 cé x 2/j/30 jours à renouveler si nécessaire.
• Acide folique : 1 mg/j/10 jours
Remplir la case correspondante au traitement
Donner un RV pour le mois suivant, pour contrôler le Hb et renouveler le traitement éventuellement.
65. Si HB < 6 g % et dyspnée : référer à la maternité immédiatement. Si pas de dyspnée ; on traite comme ci-dessus.
5) Mesurer la hauteur du fond utérin. S’il y a une discordance entre la mesure effectuée et les dires de la femme, en rechercher la cause : erreur de la femme, jumeau... s’il n’y a aucune autre anomalie à l’examen, noter la discordance et faire revenir la femme un mois plus tard pour réexamen de contrôle. Sinon, la référer à la maternité. Référer si la hauteur du fond utérin reste stationnaire ou régresse, à deux vitesses successives.
6) A partir du 5e mois de la grossesse, demander à la femme si elle sent les mouvements fœtaux et rechercher les bruits fœtaux. Référer à la maternité au cas où les BF seraient absents après le 5e mois ou en cas de diminution des mouvements fœtaux.
7) Demander s’il y a des pertes de sang :
66. dans l’affirmative : suivre la stratégie hémorragie chez la femme enceinte ;
67. informer la femme de la nécessité de se présenter d’urgence au CS si une hémorragie survient en cours de grossesses.
8) Demander s’il y a pertes des eaux : si oui, transférer à la maternité.
9) Demander s’il y a des oedèmes aux membres inférieurs. Si oui, suivre la stratégie oedèmes bilatéraux des membres inférieurs chez la femme enceinte.
10) Prendre la TA chez toutes les primipares ou s’il y a un d’alerte : antécédents d’HTA ou vertiges inexpliqués... Si la TA minima est égale ou supérieure à 9, autre signe : voir stratégie HTA.
11) Demander s’il y a mictalgie. Si oui, voir stratégie Mictalgie.
12) Inscrire la date du prochain rendez-vous (RV) :
• Au CS en principe au 9e mois, si tout est normal ; sinon le mois suivant ou au jour prévu de la consultation RV.
Remettre une carte de RV à la mère.
• Vaccination anti-tétanique : Vérifier si la femme a déjà reçu les deux doses de ce vaccin dans les 5 dernières années. Si oui, l’inscrire sur la fiche CPN et donner une seule dose de rappel à la 1ère visite. Sinon donner la 1ère dose de VAT à la 1ère visite et la 2e dose à la visite ultérieure, au moins un mois plus tard. Le consultant met une croix dans la case correspondante ; celui qui administre le vaccin met la date de la vaccination.
Prévoir un message
• Qui donne certains conseils d’hygiène appropriés, concernant une alimentation variée notamment ;
• Qui informe les femme des situations dans lesquelles elles doivent venir spontanément pour un examen de contrôle :
1) Pertes de sang
2) Perte des eaux
3) Douleurs abdominales
4) Difficultés respiratoires
5) Oedèmes
6) Diminution ou absence des mouvements fœtaux
7) Myctalgie
8) Céphalée importante persistante au traitement de l’aspirine.
• Qui informe des objets et de l’argent à prévoir pour l’accouchement.
• Traitement de l’accès de fièvre et des menaces d’avortement (600 mg de chloroquines : deux jours, 300 mg le 3e jour.)
14.3. Examen au 8e mois
• Inscrire la date de la consultation
• Vérifier la couleur des muqueuses en suivant la même démarche que celle décrite ci-dessus pour le premier examen.
• Référer à la maternité (Mat) avec un donneur de sang pour transfusion éventuelle, si Hb égale ou inférieure à 7 g % (ou 50 %.)
• Mesurer la hauteur du fond utérin. Si elle dépasse 34 cm, envoyer la femme à la maternité.
• Demander à la femme si elle ressent les mouvements fœtaux et rechercher les bruits fœtaux. S’ils sont absents, référer la femme à la maternité.
• Vérifier la présentation : référer la femme à la maternité si la présentation est transversale et s’il s’agit d’une présentation de siège chez une multipare.
• S’il s’agit d’une nullipare : vérifier si la tête est déjà fixée. Si elle ne l’est pas, se référer à la consultation Haut Risque de la Maternité.
• Vérifier s’il y a des oedèmes des membres inférieurs. Dans l’affirmative, suivre la même démarche que celle décrite c-dessus pour le premier examen.
• Demander si elle a perdu du sang ou de l’au : si oui, transfert sans tarder à la maternité.
• Dema,nder s’il y a d’autres plaintes, les noter et référez-vous à la stratégie correspondante.
• Eviter les risques pour l’accouchement.
En passant en revue les renseignements généraux et l’examen du 8e mois, donner un RV à la femme, si nécessaire pour la consultation Haut Risque de la Maternité (ou de l’Hôpital général.) en indiquant la ou les raisons sur la fiche de CPN. Veiller à ce qu’un autre membre de la famille (mari, parent...) en soit informé également.
Mentionner la date de cette information sur la fiche de CPN.
• Donner la 2e dose de VAT si nécessaire
• Prévoir une leçon pour toutes
• Qui souligne le rôle de la CPN pour déceler les difficultés possibles d’accouchement et, dès lors, l’importance d’aller accoucher à la maternité pour celles qui en ont été informées.
• Qui informe sur les signes prémonitoires du début du travail et le déroulement du travail et de l’accouchement.
• Qui donne certains conseils pour l’enfant à venir : l’utilité de la consultation des nourrissons, des vaccinations et des naissances désirables.
Une page de la fiche de CPN permet d’inscrire les plaintes et examens, ainsi que leur traitement. On inscrit, à cet endroit, toutes plaintes survenues pendant la grossesse à la CPN ou la consultation curative. En cas de nécessité (examens ou traitements répétés), on utilisera en plus une fiche de consultation. Une place y est prévue également pour donner toutes les indications nécessaires concernant le déroulement de l’accouchement.
15. MESURES DE RECUPERATION
Pour les femmes qui ne se sont pas présentées spontanément à la CPN : inviter la MB à leur montrer l’importance de la CPN.
1ère mesure : une invitation écrite une semaine après le RV manqué ;
2ème mesure : VD par la MB si pas de réponse au RV après 8 jours ;
3ème mesure : classement de la fiche si pas de réponse 15 jours après la visite à domicile.
16. TRANSFERT DE LA FICHE A LA MATERNITE
• En cours de grossesse : les fiches sont transférées : les fiches sont transférées, chaque fois qu’un RV à ka maternité a été prévu, et la maternité se chargera de les envoyer au CS après le traitement avec les remarques éventuelles.
• Après la visite du 9e mois : toutes les fiches sont transmises à la maternité par le commis, en vue de l’accouchement et éventuellement en vue de la visite à HG de la maternité.
• Après l’accouchement : les fiches prénatales sont envoyées au CS par le commis, en vue de l’inscription des renseignements correspondants sur la fiche familiale, de la surveillance post-partum éventuelle, l’établissement de la fiche de kilo de l’enfant, et le classement de la fiche.
17. CONSULTATION HAUT-RISQUE DE LA MATERNITE
DE REFERENCE
Population concernée
17.1. Femme à risque en fonction des antécédents
68. Nullipare de plus de 30 ans.
69. Femme qui a accouché 6 fois ou davantage.
70. Multigeste avec accouchement précédent dystocique.
71. Multigeste avec accouchement précédent mort-né ou mort avant 24 heures.
72. Multigeste ayant eu aux deux derniers accouchements des prématurés ou des morts-nés.
73. Femme ayant eu à l’accouchement ^précédent un enfant de 4 kg.
74. Femme ayant eu des complications durent le dernier post-partum, qui peuvent récidiver.
75. Femme avec une maladie comportant un risque pour la grossesse ou l’accouchement non traitable au CS.
76. Femme avec antécédent d’intervention chirurgicale sur l’utérus.
17.2. Femme à risque en cours de grossesse
77. Femme chez qui les bruits fœtaux sont absents après le 5e mois.
78. Femme présentant des hémorragies utérines durant la grossesse (voir stratégie).
79. Femme présentant des oedèmes des membres inférieurs rebelles au traitement.
80. Femme présentant une TA minima égale ou supérieur à 9 et rebelles au traitement.
81. Femme présentant une infection urinaire rebelle au traitement .
82. Femme ayant une anémie de : HB 6 g % avec de décompensation avant le 9e mois.
83. Femme dont la hauteur utérine n’évolue pas normalement entre deux mensurations mensuelles.
17.3. Femme à risque obstétrical reconnu au 8e mois
84. Femme ayant une Hb ≤7 g % ou Hb ≤ 22, Hct < 22 % : faire une transfusion.
85. Femme primipare ou 2e geste ayant une taille à 1,50 m :
. Evaluer le bassin
. Transférer à la maternité de l’HG si nécessaire
86. Femme ayant une HU de plus de 38 cm :
. Rechercher la cause (gémellité : hydraminios,
...)
. Rompre prématurément la poche des eaux si nécessaire et provoquer l’accouchement en cas d’hydraminios avec complication respiratoire.
87. Femme ayant les bruits fœtaux absents :
. avertir la femme
. provoquer éventuellement l’accouchement
. surveiller spécialement le travail
prévenir une infection du post-partum
88. Femme ayant une présentation transverse :
. voir si possibilité de version externe
. transférer à l’HG
89. Femme primipare :- âgée de plus de 30 ans
- de taille inférieure à 1,50 m
- avec TA minima égale ou supérieure à 9
- avec présentation siège
- avec tête non fixée :
. évaluer le bassin
. prendre la décision pour le lieu
de l’accouchement.
90. Femme présentant des oedèmes des membres inférieurs avec Albuminurie rebelle au traitement.
91. Femme hypertendue TA minima égale ou supérieure à 9.
92. Femme ayant une maladie comportant un risque pour l’accouchement, présente au 8e mois.
17.4. Femme à risque obstétrical reconnu au 9e mois
93. Femme ayant une Hb ≤ ou Ht ≤ 22 : faire transfusion.
94. Femme nullipare ou primipare ayant une taille inférieure à 1,50 m :
. évaluer le bassin
. transférer à la maternité de l’HG si nécessaire.
95. Femme ayant une HU de plus de 34 cm :
. rechercher la cause (gémellité, hydraminios...)
96. Femme ayant les bruits fœtaux absents :
. avertir la femme
. provoquer éventuellement l’accouchement
. surveiller spécialement le travail
prévenir une infection du post-partum
97. Femme ayant une présentation transverse :
. transférer à l’HG
98. Femme nullipare :- âgée de plus de 30 ans
- de taille inférieure à 1,50 m
- avec TA minima égale ou supérieure à 9
- avec présentation siège
- avec tête non fixée :
- évaluer le bassin
- prendre la décision pour le lieu de l’accouchement.
99. Femme présentant des oedèmes des membres inférieurs avec Albuminurie rebelle au traitement. Référez à l’HGR.
1. DEFINITION
Le travail d’accouchement est l’ensemble de mécanismes mis en marche à la fin de la grossesse et qui aboutissent à l’expulsion du fœtus hors des voies génitales de la mère.
En bref c’est un processus naturel par lequel l’utérus d’une femme enceinte fait sortir le bébé.
2. SIGNES DU TRAVAIL
2.1. Signes avant coureur du travail :
Chez la primipare : sensation de soulagement abdominal 10 à 15 jours avant le travail.
Causes : descente du fœtus dans le bassin
Chez la multipare : contractions non douloureuses de BRAXTONE deviennent fréquentes et ennuyeuses pour la gestante qui passe des nuits sans vrai repos ce qui accentue la fatigue et la rend anxieuse.
2.2. Symptômes du travail : Signes du travail
Douleur partant du dos y radiant vers le ventre. Cette douleur est régulière, de plus en plus fréquente et dure de plus en plu longtemps. Ce sont des contractions.
Le col se raccourcit et s’ouvre progressivement.
Des glaires sanguinolentes s’écoulent par le vagin c’est la perte de bouchon muqueux.
La poche des eaux se rompt et le liquide amniotique s’écoule par le vagin.
3. RESPONSABILITE DE L’INFIRMIER AU COURS DU TRAVAIL
L’infirmier doit assurer la surveillance du travail et celle de la parturiente.
Il devra prévenir l’épuisement maternel physique et mental par une bonne psychoprophylaxie de l’accouchement.
Respecter rigoureusement le principe d’asepsie et d’antisepsie pour tout soin exécuté.
a) Assurer la surveillance du travail
Grâce au partogramme, l’instrument par excellence de la surveillance en salle de travail, l’infirmier peut schématiser la progression du travail et rendre possible un bilan rapide et objectif en y transcrivant tous les éléments de surveillance en savoir :
les bruits du cœur fœtal (BCF) ;
les contractions : durée, fréquence, intervalle et intensité ;
le degré d’engagement ;
la poche des eaux ;
la progression de la dilatation par le toucher vaginal.
Objectifs :
Créer une atmosphère sereine (de confiance) ;
Prévenir et dépister les complications et y remédier rapidement et efficacement si elles surviennent ;
Surveiller l’état du fœtus et suivre la progression du travail.
b) Assurer la surveillance de la parturiente
Son alimentation : en principe pas du tout en salle de travail mais au début du travail on peut lui autoriser à boire si elle le désire ou même de manger quelque chose de léger et en petite quantité.
Elimination : la faire uriner fréquemment, un grand lavement est à conseiller au début du travail à l’absence de la rupture de la membrane
La poche des eaux : si rompue, craindre la procidence de cordon ombilical, c’est pourquoi la parturiente ne doit plus circuler, respect d’asepsie et d’antisepsie car il y a un plus grand danger d’infection ascendante.
L’état général de la parturiente.
c) Respect strict de l’asepsie et de l’antisepsie
Comme en salle d’opération particulièrement, lors de toucher vaginal, de manipulation du matériel stérile, du port de gants, pas déposer les matériels de soins par terre.
d) Prévenir l’épuisement maternel
Il faut garder un contact étroit avec la parturiente pour la calmer, l’inviter à respirer superficiellement et rapidement au moment des contractions, l’inviter à se relâcher en dehors des contractions. Rassurer et éduquer la parturiente pour l’amener à la collaboration. En bref, assurer la psychoprophylaxie de l’accouchement à travers l’information.
Education et communication ( IEC)
Les objectifs de l’IEC en matière de travail d’accouchement sont :
Informer la parturiente sur ce qu’elle doit ou ne doit pas faire durant le Travail
sur les signes qui lui indique le début du travail ;
sur le lieu idéal pour aller accoucher ;
sur la meilleure position à adopter au cours de différentes étapes de travail :
. avant la rupture de poche des eaux
. après rupture de la poche des eaux
. au cours de l’expulsion ;
Sur les conditions d’hygiène à respecter au cours du travail ;
Eduquer la parturiente :
sur la façon de respirer lors de contraction
sur la façon de se relâcher entre les contractions au cours de la dilation
sur la façon de pousser durant contraction et dilation complète
sur les conditions nécessaires pour commencer à pousser
Communiquer avec la parturiente sur tout ce qui pourrait la préoccuper et répondre à ses questions éventuelles.
PREVENTION DES INVALIDITES ET DES DECES MATERNELS
1) La mortalité et la morbidité maternelles élevées
La mortalité maternelle est définie par l’OMS comme étant le décès d’une femme survenu lorsqu’elle est en grossesse ou dans l’intervalle de 42 jours après l’accouchement, indépendamment de la durée, du site de grossesse et de la cause de la mort.
Les causes de la morbidité sont l’anémie, la malnutrition, les infections et les complications de l’accouchement et de l’avortement. Ces états morbides sont d’autant plus prévalants que les grossesses sont rapprochées et nombreuses.
2) Les causes directes des décès maternels
• les hémorragies durant la grossesse et au cours de l’accouchement
• les infections localisées de l’utérus ou généralisée après l’accouchement ou un avortement
• l’éclampsie
• travail laborieux devant un bassin rétréci, travail prolongé
• avortements pratiqués dans les mauvaises conditions de sécurité.
3) Les causes indirectes : sont celles qui résultent souvent des maladies dont souffrait déjà la mère ou de celles qui surviennent pendant la grossesse. On peut citer entre autres :
• le paludisme
• l’anémie
• l’infection de VIH/SIDA
• l’hypertension artérielle
• l’hépatite
• diabète
• les cardiopathies...
D’autres facteurs contribuent aux décès maternels, tels que :
• une taille inférieure à 150 cm
• alimentation pauvre et insuffisante
• grossesse précoce et tardive
• multiparité
• espace inter- génésique très court
• absence de soins adéquats
• MST et le SIDA
• L’ignorance
4) Les moyens de lutte contre les décès maternels
• C’est uniquement par la prévention des complications dues à la grossesse ou à l’accouchement et par leur traitement rapide qu’on peut arriver à réduire, des invalidités et les décès maternels
• Améliorer le statut de la femme.
• La planification familiale
• La disponibilité et l’accessibilité aux soins de qualité durant la grossesse, au cours de l’accouchement et après l’accouchement.
• L’IEC de la population en général et aux femme en particulier sur la protection maternelle et infantile.
5) Niveau d’interventions dans notre pays
Quand aux interventions en rapport avec la lutte contre la mortalité maternelle signalons :
• Le lancement en 1972 des activités de naissances désirables, actuellement résumées sur la santé de reproduction (SR).
• L’installation en 1987 du Comité national de population « ONAPO » chargé d’élaborer, d’exécution et d’évaluer la politique nationale de population.
• L’introduction du cours d’Education à la vie à l’école secondaire et dans les communautés organisées.
• L’introduction du module de naissances désirables à la Faculté de Médecine et dans les écoles médicales.
• Les ateliers et séminaires de sensibilisation sur la maternité sans risque.
• Quelques recherches sur les naissances désirables etc.
2. DEFINITION
Le post-partum ou suites de couches c’est la période qui s’étend sur plusieurs semaines, depuis la fin de l’accouchement jusqu’au retour des règles. En pratique, la surveillance médicale sera surtout nécessaire dans la suite des couches immédiates c’est à dire jusqu’au 7e ou 10e jour ; c’est à ce stade qu’apparaissent les complications les plus courantes. Ceci justifie l’hospitalisation de la mère pendant au minimum pendant une semaine.
On distingue deux périodes dans les soins aux accouchées :
• soins durant les suites de couches immédiates (les deux première h.)
• soins durant le séjour en maternité :
Soins et surveillance au post-partum immédiats :
• Dans la situation normale, il consiste à présentation du bébé à sa mère.
• Nettoyer la vulve de l’accouchée après délivrance et expression utérine
• S’assurer que le globe de sûreté se forme, se maintient et que l’hémorragie est physiologie.
• Administrer la méthergine au besoin
• Vérifier la TA et pulsation de l’accouchée après l’avoir réinstallée sur le lit, rythme : toutes les ½ heures
• Contrôler l’état des conjonctives et l’état général
• Conseiller la mise au sein sans tarder du bébé
• Refaire l’expression utérine après 30 minutes ensuite après une heure avant le transfert à la maternité : vérifier qu’il n’y a pas de globe vésical.
Soins et surveillance durant le séjour en maternité :
But : Permet de s’assurer de l’absence de signe anormal.
P
1) Eléments de surveillance
Les signes vitaux : TA, pouls et température.
Elimination rénale et intestinale : s’il y a rétention ou incontinence partielle des urines, s’il y a brûlure mictionnelle ; la constipation est fréquente (u petit lavement peut faciliter l’évacuation).
L’involution utérine par la palpation abdominale quotidienne.
L’écoulement de lochies, c’est un élément capital pour détecter hémorragie et infection endométriale, vérifier : l’abondance, l’aspect et surtout l’odeur.
Fade normalement, sa fétidité traduit une infection.
LE périnée : toilette 3 fois par jour par irrigation avec un bock.
S’il y a eu réparation du périnée, surveiller l’absence de l’inflammation, la bonne cicatrisation avant d’enlever le fils vers le 6e jour.
Des antiseptiques locaux seront appliqués et les garnitures stériles, changer fréquemment pour maintenir la suture au sec.
La prévention phlébites par mobilisation active des membres inférieurs.
Les seins : surveiller la montée et la production de lait.:
2) Rôle de l’infirmier dans les suites de couches
(voir photocopies pages : 184-185)
3) EDUCATION POUR LA SANTE
Objectifs :
• Améliorer la santé de l’accouchée par une auto-prévention de complication dans les suites de couches.
• Favoriser la récupération rapide de la mère et le bon développement de bébé.
Thèmes développés
Hygiène :
• Alimentation : saine et bien équilibrée variée et non excessive.
• Soins de corps : être toujours dans un état de propreté impeccable corps et lingerie.
• Allaitement : utilité pour la mère et pour le bébé quand commencer et comment allaiter son bébé, comment entretenir les seins allaitant, avantage de l’allaitement.
• Mode de vie :
. se reposer suffisamment et suffisamment pour récupérer les
forces et sécréter assez de lait
. commencer assez tôt la marche à pied
. le rapport sexuel ne reprenant qu’au retour à l’état normal des organes du petit bassin c’est à dire pas avant six semaines (déconseiller).
• Planning familial : nécessité pour éviter une autre grossesse trop vite afin de mieux reposer l’organisme et mieux s’occuper de bébé qui est né pour permettre un bon épanouissement.
Expliquez aux mamans différentes méthodes ainsi que leurs avantages et inconvénients pour permettre un choix éclairé.
1. IMPORTANCE
100. Réduire l’incidence de l’infécondité.
101. Eviter les complications chez la mère en post-partum
2. ACTIVITES
Ces activités sont :
102. Dépister et traiter les affections du post-partum
103. Amener la mère à fréquenter les CPS et mener une vie sexuelle responsable et utile.
3. POPULATION CIBLE A LA CPoN
Toutes les femmes accouchées qui sont encore dans les six semaines après l’accouchement quelle que soit l’issue (le fruit) de l’accouchement (prématuré, mort-né, toue eutocie, toute dystocie). On s’attend au même nombre qu’à la CPN.
4. MODE DE RECRUTEMENT
104. A la CPN
105. A la maternité
106. Aux CPS
107. Dans la communauté, ASC, AT ou animateurs des ONG
108. Par l’équipe de CS dans les mesures de récupération de femmes enceintes perdues de vue.
5. RYTHME DES VISITES
1) Fréquence des visites
Systématiquement une semaine après l’accouchement, 1ère visite jusqu’à la 6e après l’accouchement.
Selon le cas :
109. Rendez-vous spécial lorsque la femme présente une affection particulière en fonction de la stratégie correspondante.
110. Consultation spontanée si la femme ou son entourage constate un problème en liaison avec l’accouchement.
2) Nombre et moment des séances par mois
Les CPoN se feront lors des CPS.
6. MATERIEL
Fiches post-natales
Hémoglobinomètre
Tensiomètre
Stéthoscope
Balance pèse-personne
Gants stériles
Matériels d’éducation sanitaire
Thermomètre
7. SEQUENCES D’UNE CONSULTATION EN POST-PARTUM
1) Réception de la mère
Accueil
Remplissage de formalité administrative
Peser la mère et le bébé.
2) Education de la mère
3) Examen de la mère
Remplir la fiche (enregistre les plaintes)
S’entretenir avec la mère
Prendre les signes vitaux : Température, pouls, respiration
Observer les téguments s’il y a pâleur ou ictère (yeux et langue)
Rechercher des nodules «et/ou des lésions dur les seins.
S’informer sur la sécrétion lactée.
Palper l’abdomen pour apprécier l’involution utérine et les douleurs.
Observer la vulve (sécrétion, lésions).
Rechercher les lésions au niveau du col et du vagin (examen au spéculum).
Procéder aux examens para-cliniques si nécessaire.
Examiner l’abdomen de la femme palpé pour apprécier l’involution de l’utérus et rechercher la douleur dans les fosses iliaque et hypogastre.
Examiner les soins et noter toute anomalie.
4) Examen du nouveau-né
1. Prendre les signes vitaux : Température, pouls, respiration
2. Observer les téguments s’il y a pâleur, ictère, cyanose.
3. Palper la fontanelle
4. Observer l’ombilic
5. Demander la date de l’accouchement et la noter sur la fiche
6. Demander et noter les complications éventuelles durant la grossesse, pendant et durant l’accouchement (hémorragie, délivrance, annuelle, déchirures, infections...)
7. Demander et noter toute plainte intervenue après accouchement (plainte passée ou actuelle).
8. Vérifier si l’ombilic est propre, en voie de cicatrisation ou cicatrisé, s’il est infecté (rougeur à la base ou pus).
9. Rechercher la présence d’un ictère.
10. Rechercher la cyanose.
11. Vérifier si la fontanelle est bombée.
DEFINITION
La consultation (CPS) est la consultation des enfants de 0 à5ans
1. OBJECTIFS DE LA CPS
- Surveiller la croissance de l’enfant
- Informer et éduquer les mères sur la vaccination et sur le calendrier vaccinal vacciner l’enfant
- Eduquer les mères sur l’allaitement maternel et l’alimentation du jeune enfant
- Dépister les carences en micro-nutriments et supplément en vitamine A
- Eduquer les mères sur suivi de la courbe et les soins à domicile sur les signes généraux de dangers de paludisme IRA, diarrhée et d’amener l’enfant immédiatement au CS /HGR
- Promouvoir le jardin et l’élevage domestique auprès de ménages avec enfant (s) mal nourri
- Référer les enfants malades à la consultation curative pour une prise en charge efficace et efficience
- Administrer la vitamine A à partir du 6ème mois.
2. IMPORTANCE DE LA CPS
La consultation préscolaire permet de suivre la croissance et le développement des enfants sous cinq points. Elle consiste à parvenir, dépister et traiter les maladies en général et la malnutrition en particulier elle est une occasion pour vacciner les enfants (contre la poliomyélite ) et d’éduquer les parents.
3. POPULATION CIBLE
Tous les enfants de moins de 5 ans habitant le rayon d’action du CS sont 2 000 enfants pour un centre de 10.000 habitants.
• Rythme des CPS
- Tous les mois pour les enfants de moins de 9 mois et pour les enfants à risque
- Tous les 3 mois pour autres enfants.
• Nombre de séances par mois
- 1 séance pour 1.000 habitants soit 200 enfants avec deux mamans Bongisa sont pour un CS de 10.000 habitants,10 séances par mois nombre d’enfants par séance : environ 80 enfants par séance.
4. Lieu de la CPS
- au centre de santé
- dans une Eglise
- dans un hangar
- sous un arbre
5. Tâches
- Enregistrement
- Pesée
- Transcription de poids sur la fiche
- Triage des enfants avec courbe stationnaire on descendant
- Interprétation courbe
- Examen sommaire de l’enfant
- Dialogue et conseils à la mère
- Triage pour référence.
6. Norme d’une CPS de qualité
- Durée maximal :3 à 4heures
- Maximum des enfants par séance : 20 à 40 enfants
- Programmation de séance :
Pesée par quartier ou par village en collaboration avec les relais communautaires qui auront recruter les enfants et communiquer leur nombre à l’équipe du CS avant la séance de la vaccination. Les enfants absents à une séance de vaccination doivent être récupérés à la prochaine séance. Lors de la supervision, s’informer sur le nombre d’enfants attendus à la pesée et à la vaccination au cours du mois.
- Sexé et âge confondus
- Vaccination de l’enfant selon le RDV + administration vitamine A 200.000UI (12-59 mois) et 100.000 UI (6-11 mois).
- Organiser la stratégie avancée pour tout village situé à plus de 5 km du CS (plus de 2 heures de marche).
1. Postes de CPS
(3)Consultation (4) SOINS,RDV, REF 1 x/mois si l’infection ou problème
(2) IEC RDC
NC 1 x/tous les 3mois si pas problème
et enfant ≥ 12 mois
AC Référence :
• Concertation curative
• Cas durable
• Réhabilitation nutritionnelle
2. Matériels de la CPS
- Fiche préscolaires + la petite fiche de RDV
- Fiche de réadaptation nutritionnelle
- Matériels d’éducation nutritionnelle
- Matériel pour le message éducationnel
- Balance à suspension
- Ruban pour la mesure du périmètre brachial
- Vaccins et matériels d’injection
- Cahier de pointage.
3. Préparation de la CPS
1) Relevez sur les fiches préscolaires pour chaque vaccin le nombre d’enfants à vacciner cette séance. Arrondissez le nombre de doses à demander en fonction du conditionnement du vaccin.
BCG 20 ou 50 doses
DTC 20 doses
VAP 20 doses
VAP 10 ou 50 doses.
2) Cherchez le vaccin au centre d’approvisionnement.
3) Préparer les seringues pour DTC, VAR et BCG et les aiguilles. Il est recommandé d’employer aussi 1 seringue par enfant. Stérilisez les seringues et aiguilles avant chaque séance.
4. Eléments d’appréciation de la croissance du développement de l’enfant
1) Le poids
Indique la croissance de l’enfant en suivant l’évolution du poids de l’enfant en appréciant la croissance. Le poids est influencé par l’état nutritionnel aigu par les maladies aiguës fièvre, diarrhée, dès que l’enfant reprend le poids ce l’indique aussi. Voilà pourquoi nous devons peser les enfants, tracer la courbe et interpréter cette courbe.
2) La taille
Indique l’évolution de la croissance mais elle est influencée par les affections chroniques les états nutritionnels défectueux et chroniques.
3) La fontanelle
Sa consolidation ou non, indique l’évolution de la croissance et permet d’apprécier certains états pathologiques chez l’enfant bombé ou déprimé est un signe pathologique important (voir ordinogramme.)
4) Les mouvements
Dès la naissance, les mouvements permettent d’apprécier la croissance mais surtout la maturité(développement) de l’enfant « réflexe archaïque. »
Examen sommaire de l’enfant :
A la CPS nous devons poursuivre l’observation en appréciation des réflexes mais surtout l’inaptitude à certains mouvements par exemple :
- s’asseoir sans appui entre 5e et 9e mois
- marcher entre 11e et 19e mois.
5) Le langage
Permet d’apprécier la maturité de l’enfant (développement) par exemple dit 2 ou 3 mots entre 17e et 19e mois. Il peut faire des courtes phrases, de dire 10 mots entre 27e et 29e mois.
DEROULEMENT DE LA CONSULTATION
1. ACCUEIL DES ENFANTS (RECEPTIONNISTE)
1.1. Lors de l’ouverture de la fiche nouveau cas
- Faites payer l’inscriptions à la CPS (un montant global pour toute la durée de la prise en charge)
- Inscrire le montant payer dans la case sous les vaccins
- Etablir les 2 fiches de CPS
- Remplir les rubriques suivantes en consultant la fiche familiale :
• N° le numéro complet de la fiche familiale suivi du numéro d’ordre de l’enfant par exemple : 01/10/NDO/85/A/3
• CS : le nom et le numéro du centre de santé
• ZS : le nom de zone de santé
• NOM : inscrire le nom et le post-nom de l’enfant en majuscules
• SEXE : M au F pour masculin et féminin
• Date de naissance : année mois, jour, par exemple 920703
• Noms des parents : père ou mère ou oncle
• Adresse : nom de la rue numéro
• Poids de naissance :le poids de naissance ne grammes
• Nombre d’accouchements de la mère : un chiffre ex : 2, 1,4, 5, 6, 7,
• Nombre d’enfants en vie : un chiffre
• Motif de soins spéciaux : par exemple père décédé, mère décédée, gémellité, mère célibataire, etc.
• Mois : inscrire dans la case le mois de la naissance de l’enfants en chiffres par exemple : 07/92 si l’enfant est né en juillet 92 : Inscrire à l’avance les 4 mois et années anniversaires dans les cases 12 24,36,48,
exemple : 07/93/... 07/94/... 07/95...
1.2. Lors de chaque consultation : anciens et nouveaux cas
• Rendez-vous : inscrivez une croix dans la colonne P (présent) si l’enfant est venu.
• Mois : remplissez les mois et l’année en chiffre jusqu’au mois actuel de la consultation.
• Dans les colonnes au-dessus des courbes et en regard du mois, inscrivez les évènements suivants :
- décès du père ou de la mère : DCP ou DCM
- décès d’un frère ou d’une sœur par malnutrition ou rougeole survenue depuis la maison de l’enfant suivi (seulement si ce frère ou cette sœur est inscrit sur la fiche familiale : DC SR ou DC.FR
- malnutrition actuelle d’un frère ou d’une sœur : MPC.FR ou MPC.SR
- grossesse de la mère : si l’enfant est âgé de moins de 24 mois, inscrire : G en regard du mois du début de la grossesse
- sevrage de l’enfant : demandez si l’enfant prend le sein, si oui, inscrivez dans la case espacement des naissance : A, sinon inscrivez S en regard du mois du début du sevrage.
2. PESEE (Réceptionniste, Auxiliaire ou Mama Bongisa)
- Régler la balance au début de chaque séance.
- Peser l’enfant revêtu seulement d’une seule couche.
- Inscrire le poids sur la petite fiche puis sur la fiche préscolaire ; mettez un point au milieu de la case correspondant au mois et en regard du poids.
3. EDUCATION SANITAIRE (Toute l’équipe)
- Démonstration pratique de cette éducation par la Mama Bongisa pour les enfants mal nourris stade 1 et stade 2.
- Education individuelle par chaque membre de l’équipe en rapport avec la tâche exécutive ou avec l’état de l’enfant de l’enfant.
- Message éducationnel pour toutes les mères par un des membres de l’équipe (voir instructions, éducation sanitaire) : Portera sur des sujets ayant trait aux activités de la consultation ou aux problèmes de santé de l’enfant par exemple allaitement maternel, vaccination, naissances désirables réhydratation orale dans les cas de diarrhée.
3. EXAMEN DE L’ENFANT (Auxiliaire et titulaire)
- Vérifier si le mois de la consultation est inscrit dans la bonne case et contrôler si l’écart du poids actuel par rapport au précédent est vraisemblable, sinon repeser l’enfant.
- Observez les renseignements suivants :
• L’espacement des naissances à tous les nouveaux cas, en insistant particulièrement si la femme a déjà plus de 5 enfants.
• Sevrage : si l’enfant a moins de 18 mois demandez à la mère si elle est enceinte, si oui invitez la mère à suivre la CPN.
- Demandez à la mère si l’enfant a été malade depuis la dernière séance.
- Demandez s’il y a une plainte actuelle, référez au titulaire et traitez suivant la stratégie.
- Examinez les muqueuses : si pâleur référez au titulaire (voir instruction ANEMIE et inscrire sur la fiche : la date anémie taux d’hémoglobine, test d’Emmel s’il a été fait. Par exemple : 05/10/82 : 82 : Anémie 30 % Test d’Emmel +.
- Rechercher les signes de la malnutrition.
- Examinez la courbe de poids et référez-vous au tableau ci-dessous pour déterminer le stade de malnutrition.
- Mesurez le périmètre brachial sur le bras étendu en se référant au tableau.
- Déterminez l’état nutritionnel de l’enfant.
Calendrier vaccinal :
AGE VACCIN DOSE VOIE D’ADMINISTRATION EFFETS SECONDAIRES
Naissance
(0-7 jours) BCG 0,1 ml Intradermique (ID) à l’avant bras gauche Postuler à l’endroit de l’injection après 1 mois Adénite axillaire
6 semaines DTC1 0,5 ml Intra musculaire (IM)dans la partie externe de la caisse Fièvre dans les 24-48 heures
Polio1 2 gouttes Per-os (parla bouche Néant
10 semaines DTC2 0,5 ml Per-os (parla bouche
Polio2 2 gouttes Per-os (parla bouche
14 semaines DTC3 0,5 ml Per-os (parla bouche Fièvre + éruption vers le 8e jour
Polio3 2 gouttes Per-os (parla bouche Néant
9 mois VAR 0,5 ml Sous cutané dans la partie supérieure de bras
VAA 0,5 ml Sous cutané dans la partie supérieure de bras
NB : La population cible du PEV est constituée de tous les enfants de0à 11 mois.
Les maladies cibles du PEV :
Les six maladies qui tuent ou handicapent les enfants constituent depuis des longues années la cible du programme élargi de vaccination. Il s’agit de :
- la tuberculose
- la diarrhée
- la poliomyélite
- la rougeole
- la coqueluche
- le tétanos.
1. CONSULTATIONS ET VACCINATION
1.1. Les consultations
les consultations dans le milieu scolaire sont obligatoires et imposables à tous les élèves afin de dépister à temps certains maladies ou épilepsies.
Cette consultation consiste à examiner tous les élèves (examens physiques) de la tête au pied
• rechercher les ganglions
• rechercher les taches de koplick
• identifier les éruptions cutanées
• déterminer les mycoses
• identifier les maladies infectieuses
• diagnostiquer les maladies cardio-vasculaires
• diagnostiquer les maladies métaboliques
• déterminer les malnutritions (marasmes kwashiorkor)
• diagnostiquer les maladies sexuellement transmissibles
1.2. Les vaccinations
Les vaccinations dans le milieu scolaire doivent être obligatoires pour tous les élèves surtout ceux de 0-6 ans de les prévenir contrer les grandes maladies meurtrières de l’enfant.
Les campagnes de vaccinations doivent être organisées dans les écoles pour vacciner les élèves qui ne l’étaient pas dans les familles, dans le CS ou dans les hôpitaux
2. INSPECTION
2.1. HYGIENE SCOLAIRE
2.1.1. Activités de l’hygiène scolaire
• protection des élèves contre les maladies transmissibles à l’école exemple : rougeole, TBC, varicelle, poliomyélite, etc.
• examens médicaux à la rentrée scolaire
• contrôle de la nutrition des élèves
2.1.2. éducation sanitaire
Elle consiste à améliorer les conditions de vie des élèves changeant ou modifiant leur comportement.
2.1.3. assainissement du milieu
Rôle du technicien sanitaire ou d’assainissement en matière d’hygiène scolaire et d’éducation sanitaire il doit présenter des causeries régulièrement sur l’importance de l’assainissement en insistant sur la valeur des mesures sanitaires prises aussi bien à l’école qu’à la maison et sur les travaux d’assainissement à effectuer dans la communauté.
2.2. INSPECTION DU MILIEU SCOLAIRE
2.2.1. l’emplacement de l’école
• éclairage naturel dans les salles de cours
• poussière, gaz, odeur, et bruit
• a distance entre l’école et l’usine ou l’école le chemin de fer
• présence des artères très fréquentées
• terrain bien drainé
• pas de dépôt d’immondices
2.2.2. La cour de recréation
• superficie 5 M2 par élève maximum 200 m²
• aérée et ensoleillée
• sol ni glissant, ni poussiéreux et perméable
• arbres à ombre ( ombrage)
• salle de gymnastique aérée et très lumineuse
2.2.3. La construction de bâtiment scolaire
les salles de classe doivent être construites en matériaux étanches et durables
2.2.4. Les salles de classes
• confort au maximum
• sécurité
• pavement ferme et non glissant, facile à nettoyer et dépourvu de fentes
• la classe doit avoir une longueur de 10 M au moins
• son éclairage naturel doit être bien perçu par les élèves pour bien écrire
• fenêtre permettant un bon éclairage
• bonne ventilation
• plus ou moins 30 élèves par classe
2.2.5. Le dortoir
Si l’école dispose d’un internat, les dortoirs doivent être:
• non loin de la salle de classe
• aérés, spacieux et calme
• bien éclairé
• séparés des garçons et des filles
2.2.6. L’eau potable
• quantité suffisante pour bien boire, nettoyer les salles de classe, se laver les mains et le corps ainsi que pour la cuisine
• l’eau doit être permanente
• l’eau ne doit pas contenir des impuretés microbes
• l’eau doit être incolore, insipide et limpide puis inodore
• l’eau ne peut pas contenir de la poussière
2.2.7. Les installations sanitaires
• les WC doivent être installes en dehors du bâtiment de l’école
• les WC doivent être de dimension suivante :
a. longueur 1,30M
b. largeur 70 – 80Cm
• les urinoirs doivent être effectifs et accessibles aux utilisateurs
• la distribution de ces installations doit être de la manière suivante :
a. 100 élèves garçons pour 1 WC + 3 urinoirs
b. 100 élèves filles pour 3WC + 4 urinoirs
c. 60 élèves pour un lavabo
d. un WC + 1urinoir + 1 lavabo pour les enseignants
2.2.8. Le système d’évacuation des eaux usées et autres déchés
Ce système doit être fait de telle sorte que la stagnation des eaux ne soit pas possible dans l’enceinte et aux alentours de l’école
Le tas d’immondices de papiers et autres déchets doivent être brûlés ou détruit ou encore enfouis sous le sol
2.2.9. Le système d’entretien
L’entretien de l’école doit être assuré d’une façon régulière ou permanente
1. Définition
• Le concept des naissances désirables peut se résumer comme un ensemble de méthodes et des moyens basés sur la protection de la maternité et utilisables aussi bien par l’homme que par la femme et qui visent à permettre à un couple d’avoir des enfants quand il les désirs, de les élever dans de bonnes conditions sanitaires et sociales.
• C’est un ensemble de méthodes techniques scientifiques et culturelles ayant pour objectif de permettre à un couple d’avoir des enfants nombre et à temps voulu, compte tenu :
- de la santé de la mère
- de la santé des enfants déjà eus
- des moyens financiers disponibles
- de l’épanouissement social de toute la famille
• Les naissances désirables sont des moyens naturels ou artificiels utilisés pour espacer les naissances, avoir des enfants lorsqu’il est souhaitable et ainsi préserver la vie de la femme
2. But et Objectifs
• Réduire le taux de mortalité et morbidité maternelle et infantile dû aux grossesse trop rapprochées, nombreuses, précoces et tardives
• Réduire la prévalence des avortements provoqués
• Réduire le taux d’infanticide et d’abandon d’enfants non désirés
• Réduire le taux de stérilité et infécondité involontaire.
3. Activités des naissances désirables
- Contraception
- Lutte contre les MST
- Lutte contre l’infécondité
- Education à la vie
4. Avantages de la contraception
- Eviter les grossesse non désirées dans 95 % des cas
- Supprimer les menstruations et l’ovulation
- Permettre la femme d’être en repos sur la fécondité
- Régulariser les règles chez les femmes qui ont des cycles irréguliers
- Augmenter les poids chez certaines femmes pendant et après la prise des contraceptives
- Supprimer la présence des spermatozoïdes après vasectomie
- Eviter la fécondation après ligature tubaire
- Eviter des grossesses qui entraînent souvent des dystocies
- Détruire les spermatozoïdes dans le canal vaginal en contact avec spermicides
- Eviter le contact du spermatozoïde avec l’ovule par le port du condom chez l’homme
- Provoquer des règles régulières et diminuées avec peu ou pas de crampes
- Améliorer l’acné
- Aider à la prévention des maladies pelviennes inflammatoires.
5. Inconvénients de la contraception
- Prendre la pilule chaque jour
- Nausées, étourdissements, maux de tête, saignement, gains de poids
- Seins douloureux pendant les premiers mois d’utilisation
- Provoquent une élévation de la tension artérielle
- Provoquent la formation de caillots dans la jambe ou, surtout chez les femmes de plus de 35 ans qui fument, une attaque ou une crise cardiaque
- La pose ou le retrait d’un DIU peut être douloureux
- Saignements, crampes ou des règles abondantes et douloureuses
- Facilitent certaines maladies inflammatoires du pelvis et la stérilité, notamment
6. Examen physique
L’examen physique complet chez la femme se présente sous 3 aspects :
6.1 Si la femme utilise la mousse spermicide : l’examen physique ne pas nécessaire
6.2 Si la femme choisit un contraceptif qui contient des hormones : (injections, pilule, mini pilule ), il faut :
• Prélever la TA
• Prélever le poids du malade
• Rechercher une ictère ou jaunisse
• Rechercher les tumeurs malignes surtout des seins
• Rechercher une hépatomégalie sensible
• Rechercher les phlébites ou les varices
6.3 si la femme choisit le DIU ( la pose du DIU est possible après les règles) il faut examiner ce qui suit :
• Anémie par l’examen de conjonctivites palpébrales
• Signes d’insuffisance cardiaque ou de valvulopathies
• Infections pelviennes
• Tumeurs pelviennes
NB : La TV nous permet de déterminer la taille, la forme et la position de l’utérus afin de bien placer le DIU.
7. Méthodes contraceptives
7.1 Méthodes contraceptives naturelles, ces méthodes sont connues sous :
• Abstinence périodique
• Méthode du mucus
• Jours sans risque
• Méthode du calendrier
• Méthode d’auto observation
Indication :
- Les couples de n’importe quel âge
- Les femmes qui sont motivées pour faire l’auto observation physique et noter avec précision leurs règles et le jour d’ovulation
- Les couples qui ont décidés d’un commun accord de respecter les cycles physiologiques de la femme et de s’abstenir de relations sexuelles pendant 1-2 semaines chaque mois
Contre indications :
- Les femmes qui ont des règles irrégulières
- Les femmes qui ne sont pas motivées pour noter avec précision les renseignements nécessaires
- Les femmes dont les maris ne s’intéressent pas aux cycles menstruels et au dialogue et aussi qui insistent pour avoir des rapports sexuels
- Les femmes qui doivent absolument pas devenir enceinte
7.2 Méthodes contraceptives artificielles
• Choit de la méthode appropriée par le client : aider chaque client à trouver une méthode qui corresponde à ses besoins et préférences de planning familial. Il faut est important ici d’écouter et de poser des questions :
- Demandez leur s’il y a une méthode qu’ils voudraient employer
- Pour aider les clients à choisir une méthode
- Demander au client ce que souhaite son partenaire sexuel, quelle méthode voudrait-il ou voudrait-elle employer
- Demander lui s’il y a quelque chose qu’il ne comprend pas. S’il le faut, répéter les informations
- Certaines méthodes ne sont pas sans dangers pour certains individus. En pareil cas, le dire au client et lui donner des explications précises . L’aider ensuite à choisir une autre
- Vérifier si le client a pris une décision précise. Poser la question : « quelle méthode avez-vous décidé d’employer ?
1. Le Dispositif Intra-Utérin (DIU) ( Stérilet, Ten Cuivre 7 en Cuivre, etc.)
Indications :
- Les femmes qui ne sont pas enceintes
- Les femmes qui allaitent un bébé
- les femmes de n’importe quel âge
- les femmes qui ont accouché au moins une fois
- les femmes qui ont au moins 6 semaines post-partum
Contre Indications :
- Les femmes enceintes
- Les femmes qui n’ont jamais accouché
- Les femmes avec des ménorragies abondantes
- Les femmes gravement anémiques
- Les femmes cardiopathes
- Les femmes avec des infections pelviennes graves ou des maladies vénériennes.
Utilisation : Cfr planning familial
2. Pilules Contraceptives :
- Pilule
- Contraceptifs oraux
- Norlestrin
- Femenal
- Noriday
Indication :
- Les femmes qui ne sont pas enceinte
- Les femmes qui allaitent un bébé âgé de plus de 6 mois
- Les femmes en dessous de 35 ans
Contre Indications :
- Les femmes enceintes
- Les femmes qui allaitent un bébé de moins de 6 mois
- Les femmes hypertendues
- Les femmes qui souffrent de varices ou de phlébites
- Les femmes ayant une tumeur du sein
- Les femmes cardiopathes
- Les femmes qui oublient souvent la prise de la pilule
Utilisation : Cfr planning familial
3. Les Mini Pilules (Pilule à base de progestérone – Ourette – Nor Q-D, Micronor etc.)
Indications:
- Les femmes qui ne peuvent utiliser les pilules contraceptives
- Les femmes hypertendues
- Les femmes avec céphalée ou trouble de vision lorsqu’elles utilisent les pilules contraceptives
Contre Indications :
- Les femmes enceintes
- Les femmes qui préfèrent des régulièrement
- Les femmes avec GEU
Utilisation : Cfr planning familial
4. Les Injections Contraceptives ( Depo-provera, Depo, Noristerat, contraceptives injectables…)
Indications :
- Les femmes qui allaitent un bébé
- Les femmes qui attendent une intervention chirurgicale
Contre Indication :
- Les femmes enceintes
- Les jeunes filles
- Les femmes qui ont moins de 4 enfants en vie
- Les femmes qui ont des ménorragies anormales
- Les femmes qui veulent absolument avoir des règles
Utilisation : Cfr planning familial
5. La Mousse Vaginale ( Spermicide, Néo Spampon, Enka, Encare, Delfen)
Indications :
- Les femmes qui doutent si elles sont enceintes
- Les femmes allaitantes
- Les femmes de n’importe quel âge sauf ménopausées
- Les femmes qui ont des problèmes médicaux dont l’utilisation d’autres contraceptifs sont contre indiqués
- Les jeunes filles.
Contre Indication :
- Elle ne présente aucune contre indication
Utilisation : Cfr planning familial
6. Les Condoms ( Prudence, lovers, Gold, Capote, Caoutchouc, gaine, Préservatif masculin…
Indications :
- Les couples qui doutent d’une grosse
- Les couples de n’importe quel âge
- Les personnes avec plusieurs partenaires sexuels et qui veulent se protéger contre les maladies sexuellement transmissibles (MST)
Contre Indications :
- Il ne porte aucune contre indication
Utilisation : cfr planning familial
7. La Stérilisation chirurgicale
• Opération
• Ligature des trompes
• Laparotomie
• Mini Laparotomie
•
Indications :
- Les femmes qui ne sont pas enceintes
- Les femmes qui allaitent un bébé
- Les couples qui veulent plus d’enfants
- Les hommes et les femmes qui sont très faibles ou trop malades pour avoir encore des enfants
Contre indications :
- Les couples qui veulent encore avoir des enfants
- Les couples qui s’opposent à la stérilisation chirurgicale
NB : Il existe encore d’autres méthodes comme :
• Diaphragme vaginal
• Vasectomie
A. OBJECTIFS
Après avoir terminé l’étude du présent concept, l’apprenant sera capable de :
• expliquer les principales règles des visites à domicile
• indiquer trois raisons qui justifient ces visites
• organiser une visite à domicile rédiger un rapport de visite à domicile
• rédiger un rapport de visite à domicile.
B. CONTENU
1. Définition
La visite vient du verbe visiter, c’est le fait d’aller voir quelqu’un et de rester avec lui pendant un certain temps
La visite à domicile c’est une action qu’un médecin ou un infirmier (ASL)fait en se rendant auprès d’un ou de plusieurs malades à leurs lieux d’habitation pour s’acquérir de leur état de santé
2. But de la visite à domicile
2.1. Aider une famille à améliorer son état de santé ou vérifier que la famille suit les conseils donnés précédemment par ex : vérifier qu’un tuberculeux ou un lépreux prend les médicaments prescrits
2.2 Aider une famille à apprendre une technique particulière en faisant uniquement appel à ses propres ressources par ex :
- La préparation d’une solution de réhydratation (eau additionnée de sel et de sucre) pour un sujet atteint de diarrhée
- préparation de la première nourriture solide pour un enfant nourrisson sein, en se servant des aliments que la famille peut se procurer et payer
2.3 . Recueillir des renseignements par ex :
- effecteur une enquête sanitaire pour poser le diagnostic communautaire
- découvrir comment se comportent les différents membres de la communauté
2.4 Suivre l’évolution de certaines maladies chroniques ex :
- la tuberculose, la lèpre, la malnutrition…
2.5 encourager la population dans ses efforts favorables à la santé
2.6 traiter las maladies.
3. Les principaux règles des visites a domiciles
Lorsque vous vous rendez dans une famille, n’oubliez jamais que :
• vous êtes un visiteur : vous devez donc vous plier aux règles habituelles du milieu
• vous êtes là pour aider la famille à identifier ou résoudre ses problèmes de santé ou pour contrôler qu’elle a bien pris les mesures
• servez-vous avec économie si on vous invite à manger avec la famille
• vous ne devez pas être trop critique, sinon vous risquez de ne pas être admis à revenir soyez plutôt positif par ex : il semble qu’il y ait beaucoup de mouches dans la maison ; voulez-vous que nous reparlons ensemble d’où elles viennent ? les mouches transportent de nombreuses maladies et vous débarrassant d’elles vous vous porterez mieux » »
4. Avantages de la visite à domicile
4.1 Pour l’infirmier
• approfondir les connaissances en tant qu’éducateur de la santé
• permet un entretien aisé avec la population famille ou individu
• s’informer de la situation réelle
• chercher une solution ensemble avec toute la famille en se basant aux problèmes de la vie quotidienne
• suivre l’état de santé de chaque membre de la famille
• gagner la confiance des gens
• détecter les différentes maladies qu ‘on a pas pu découvrir à l’hôpital
4.2 Pour la population
• réduction des frais de déplacement vers le centre de santé
• participation de la population aux problèmes de santé
• la population s »exprime plus librement à propos de l’ensemble de problèmes des santé.
ATTITUDE DE L INFIRMIER LORS DE LA VISITE A DOMICILE
Ecouter et prodiguer des conseils à la population
• Etre attentif, s’intéresser ou se préoccuper de l’état de santé de la population
• Encourager les effets favorables et les admirer
• Etre gentil accueillant partager les conditions des gens
• Etre courageux et simple
QUELLES SONT LES FAMILLES A VISITER ?
• les familles avec les plus grandes problèmes sanitaires ex : enfants mal nourris
• les femmes enceintes pour la 1ère fois
• les personnes soufrant des maladies chroniques (tuberculose, diabète, sida)
N.B : Commencer toujours à visiter les familles qui n’ont pas de problèmes avant de passer dans les familles où il y a des difficultés.
QUE FAUT-IL EMPORTER LORS DE LA VISITE A DOMICILE ?
• une trousse de premier secours simple avec matériel et médicaments essentiels
• un carnet pour noter les renseignements lors de la visite
• un stylo à bille
NOTES A PRENDRE AU SUJET DE VOS VISITES A DOMICILE
• Noter les éléments nouveaux au sujet des naissances, des décès, ou des cas de maladies
• Noter dans votre agenda les nouvelles visites que vous aurez à faire dans une même maison dans un ou deux mois
• Enumérer les points forts et les points faibles constatés de la visite et faire le rapport au comité communautaire.
Considérant que le temps disponible à l’enregistrement est d’un mois, soit 25 jours ouvrables, déterminer le nombre des familles à visiter par jour (nombre de foyers diviser par le nombre de jours disponibles à l’enregistrement.
Déterminer le nombre de foyers à enregistrer par jour et par
• Définition
La pharmacie familiale est l’ensemble des médicaments que possède une famille à domicile, de manipulation facile et sans danger, des objets variés utiles au traitement des malaises plus communs ainsi que les médicaments prescrits par un médecin à un membre de la famille malade.
• Avantages
Les parents ont à la portée de la main les médicaments de la première nécessité.
Les parents peuvent apporter à la famille les premiers soins avant d’attendre un centre de santé.
Cette pharmacie permet une économie de temps.
Elle empêche la famille à la recherche des médicaments même les plus simples.
• Désavantages
Favorise l’automédication
Tendance à consommer pour n’importe quel malaise de produit au lieu de laisser l’organisme se défendre ou se faire consulter.
Mauvais usage peut entraîner des intoxications et peut également marquer le développement de certaines maladies.
3.1. Confusion dans la prise des médicaments entre-eux.
• Médicaments essentiels d’une pharmacie selon l’OMS
Il est à noter que les médicaments doivent correspondre aux principales maladies rencontrées en famille.
Ils doivent être efficaces d’un maniement facile et sans danger.
Ces médicaments sont :
1) Les analgésiques et antipyrétiques
Ex : Aspirine, paracétamol, kinal etc.
2) Les anti-inflammatoires et anti-goutteux
Ex : Voltarène, Zylone, colchicine, diclofenac
3) Les analeptiques et les tranquillisants
EX : Barbituriques, valium, diazépam
4) Les anti-histaminiques
EX : Phénergan (prométhazine)
5) Les anti-diarrhéiques
EX : Kaopectine, nekapectine, loprade.
6) Les laxatifs et purgatifs
EX : Huile de ricin, sel anglais, microlax, dulcolax.
7) Les ATB
EX : Pénicilline, ampicilline, tétracycline.
8) Les antiseptiques et désinfectants
EX :Alcool iodé, alcool dénaturé, solution Dakin.
9) Les hormones
Ex : la progestérone, la testostérone.
10) Les électrolytes
Ex : Chlorure de potassium, chlorure de sodium, bicarbonate de sodium.
11) Les solutions pour la réhydratation
Ex : Sérum glucosé et mixte, sérum physiologique, Sel de réhydratation orale (SRO.)
12) Les vitamines
Ex : B complexe, multi-vitamine, vitamine C
2.1 DEFINITIONS DES CONCEPTS
a) Concept de la Santé
Au cours des âges, le concept n’a pas eu la même signification. Au 19ème
siècle CLAUDE BERNARD définissait la santé comme un état d’équilibre du milieu intérieur et de son environnement. Les contemporains soulignent que la santé c’est la capacité de s’adapte du changement socioculturel.
b) Concept de Maladie
Selon l’homme ordinaire, la maladie apparaît toujours comme une agression, quelque chose qui attaque l’organisme à quoi il faut donner un sens.
Pour un homme de sciences la maladie se définissait comme une altération de la santé un déséquilibre contre l’homme lui-même et son environnement.
Ce concept englobe plusieurs manifestations anormales :
- Physiques
- Psychiques
- Sociaux qui sont continuellement en interaction
c) Le malade ou le patient
C’est la personne qui récent une impression globale diffuse, qui est pénétrer par le mal. Le malade c’est celui qui adopte des attitudes et des conduites particulières caractéristiques de celui qui se sent ou se croit malade. Le malade est celui qui vit d’une certaine manière soi spécifique en développant avec eux des relations de types particulières.
Maladie
Concept « Santé »
Homme malade
Physique Psychique Biologique Social
MaladieSignes ou Symptômes
Réhabilitation
Conséquences de la maladie
- Guérison
- Infirmité
- La mort
d) Concept santé mentale
La santé mentale se définit comme un état de bien être psychique résultat de l’équilibre de l’état de bien physique et social.
Selon l’OMS, la santé doit être considérée sa globalité, il s’avère que la santé physique et mentale de l’homme est conditionner par les facteurs génétiques et environnementaux dont elle subit l’influence.
La santé mentale est un état d’équilibre psychique d’un individu lui permettant de gérer convenablement ses conflits (internes et externes) et d’avoir les relations harmonieuses avec son environnement tant physique que social.
2.2. QUELQUES TROUBLES MENTAUX ET NEUROLOGIQUES
- Epilepsie
- Démence
- Psychose
- Névrose
- Arriération mentale
a) Les troubles de comportement
Ce sont des comportements déplaisant pour les autres :
• Etre violent, chercher les querelles sans version
• Avoir du mal à apprendre ou être très lent
• Abandonner leur domicile
• Menace de se suicider
• Etre profondément triste, pleurer sans raison
• Ne plus se laver, s’habiller ni travailler
Ces troubles sont provoqués dans la plupart des cas par :
- Abus de drogues
- Abus de tabac
- Abus d’alcool
- Déviance
b) Signes des troubles de santé mentale (malade)
- Logorrhée
- Hallucination
- Insomnie
- Enureusie
- Bavage
- Boulimie parfois anorexie
- Délire
- Anxiété
- Crise de larmes
- Irritabilité
- Mutisme
- Coprophagie
- Excitation
- Asthénie physique
- Manque d’appétit
- Problème d’ordre sexuel
- Sensation de chaleur ou d’oppression
- Incoordination des gestes
- Tremblement
- Asthénie
- Trouble d’attention
- Peur
2.3. L’INFLUENCE DE L’ENVIRONNEMENT SUR LA SANTE MENTALE
2.3.1. La santé physique mentale de l’homme, conditionnées par les facteurs génétiques dont elle subit l’influence.
2.3.2. Dès le moment de la conception, l’homme est exposé à des multiples phénomènes sociaux, psychologiques et culturels qui influencent, enrichissent le processus d’apprentissage et déterminent l’expérience, le caractère et les réactions de l’individu.
2.3.3. Les organismes vivants sont capables naturellement ou par adaptation de recevoir et de traiter une quantité raisonnable de stimulus.
2.3.4. l’excès ou l’insuffisance de stimulation peuvent être considérés comme une agression ou un stress lesquels. Ils sont plus souvent multi-factoriels (c’est à dire imputable à des nombreux stimulus semblables ou non.
2.3.5. L’organisme voit son équilibre modifié et s’il ne parvient pas à s’adapter, il en résulte une dépression ou un déséquilibre temporaire et réversible.
2.4. LES FACTEURS PSYCHOSOCIAUX QUI INFLUENCENT
LA SANTE MENTALE
2.4.1. Facteurs démographiques
1) Densité de la population
Certaines études épidémiologiques ont démontré que la fréquence de cas de schizophrénie, de criminalité, de suicide, d’alcoolisme et de toxicomanie est plus forte dans la ville plus peuplée que dans d’autres.
Les petits groupent vivant dans les régions surtout de structures sociales solides qui paraissent dans bien de cas exercent un effet protecteur sur la santé mentale.
2) Structure par âge
La population de 15 à 25 ans impose de responsabilité plus lourdes aux dirigeants, éducateurs, et d’autres responsables et risque d’ »branler les structures sociales.
Exemple : Jeune de Matonge après le match de football.
La population de 25-50 ans présente certaines formes de maladies mentales dont les collectivités ont du mal à résoudre.
Des problèmes psycho-gériatrique (étude des maladies mentales qui concerne les vieillards.)
3) Les mouvements de la population
Les déménagements fréquents sont souvent une cause de stress pour la famille en particulier pour les jeunes enfants et les personnes âgées qui ont souvent beaucoup de mal à s’adapter à son milieu et à se refaire les amis.
Les déracinements est en général plus traumatisant lorsqu’il est imposé que lorsqu’il est le résultat d’une libre décision, cas d’exode rurale, mutation forcée…
EX : Démographie : - Etude de la population
- Taux de mortalité
- Taux de natalité
- Migration
- Densité : nombre d’habitants/km².
4) Evolution de structure sociale
Les conditions socioculturelles évoluent lentement ou très vite en grande partie parce que les voyages et les communications sont toujours plus rapides.
Cette évolution modifie les stéréotypes des individus comme des groupes sociaux et elle fait naître les nouvelles aspirations et exigences chez les peuples.
Cette évolution fait naître les nouvelles aspirations qu’exige le peuple :
a) Accélération du rythme de vie
b) Progrès technique et industriel
c) Condition de vie
d) Conditions économiques et socio-politiques.
2.4. LES FACTEURS SOCIAUX
2.1.1. Taudis ou squatting
C’est une habitation qui ne répond pas aux conditions ou exigences de l’hygiène : trop petite, humide, délabrée, mal aérée, mal éclairée 30-50 personnes y sortent parfois.
Conséquences
1) Sur la santé physique : Elle favorise plusieurs maladies comme la tuberculose, anémie et autres infections.
2) Sur la morale : Cette promiscuité contribue à donner une mauvaise éducation aux enfants et ne laisse aucune discrétion.
3) Sur la vie sociale : Pas de vraie vie en famille, les disputes éclatent facilement. Cette atmosphère favorise l’excès de boisson alcoolique, des maladies sociales, l’augmentation de taux de mortalité et de morbidité.
2.1.2. La misère
La souffrance, une vie pénible et sans avenir peut affecter la santé mentale d’un individu ou d’un groupe d’individus d’une communauté bien déterminée.
2.1.3. Le chômage
Le manque d’emploi est également un des facteurs sociaux le plus important dans le développement des certaines maladies neuro-psychiatriques ou maladies mentales.
2.1.4. La promiscuité
L’entassement des personnes dans une pièce avec des mauvaises conditions de vie affecte non seulement le physique mais également la santé mentale.
2.2. LES FACTEURS PHYSIQUES, PSYCHO-CHIMIQUES ET BIOLOGIQUES
a) Les substances toxiques
1) Evolution technologique et sociologique
Cette évolution multiplie les dangers auxquels les hommes sont exposés dans les villes qu’exercent les substances toxiques sur le système nerveux central.
2) Les substances psychotropes et autres médicaments
Certaines substances employées en thérapeutique courante ont des effets secondaires parfois imprévisibles et indésirables.
L’usage de certaines substances créent chez les utilisateurs une dépendance.
Ex : Morphine, les amphétamines.
3) L’alcool, comme fléau social
L’utilisation des boissons alcoolisées sur toutes les formes est un fléau social.
Les dangers d’alcoolisme pour le système nerveux. La digestion d’alcool exige une grande quantité des vitamines B1 et B6 .
En défaut d’alcool provoque la névralgie, les maux de tête et des tremblements d’extrémités. L’alcool suspend le fonctionnement des cellules cérébrales les plus délicates, responsables de notre comportement de notre réflexion.
D’où on arrive au comportement incohérent et brouillant. L’alcool entraîne :
- l’imprécision
- l’irresponsabilité et
- la négligence.
L’alcool provoque aussi l’euphorie.
2.3. L’ALCOOL ET LA SANTE
1) Définition
La consommation d’alcool provoque un ensemble des troubles avec toxicomanie appelé »Alcoolisme »causé parla consommation excessive et répétée de la boisson alcoolisée.
2) Sortes d’alcoolisme
2.1. Alcoolisme aigu ou ivresse
On trouve environ 2 mg d’alcool/cc dans le sang du buveur ou 1 mg d’alcool/cc dans les urines.
2.2. Alcoolisme chronique
C’est une forme la plus dangereuse à cause de la chronicité de la prise d’alcool.
NB : le dangereux alcoolique dépend des facteurs ci-après :
- Quantité ingérée
- Le moment d’ingestion
- Le degré en alcool
- La nature
- Le régime.
Par contre la carence protidique et vitaminique aggravent l’intoxication alcoolique.
3) Facteurs favorisant l’alcoolisme chronique
3.1. La famille et l’hérédité
3.2. Les circonstances sociales
3.3. La profession
3.4. Le moment de la journée
3.5. La composition de la boisson
3.6. Les pays(chauds ou froids.
4) Conséquences de l’alcoolisme chronique
4.1. Pour le consommateur
- Mal nutrition causée par une alimentation carencée et déséquilibrée (protéines et vitamines)
- Atteinte du foie (cirrhose hépatique)
- Atteinte de l’estomac (gastrite et ulcère gastro-duodénal)
- Atteinte du système nerveux (polynévrite)
- Delirium tremens
- Atteinte circulatoire(artériosclérose)
Sur la constitution morale l’alcoolisme entraîne aussi la déconstruction morale, il y a :
- Ma,nque de volonté
- Perte de maîtrise de soi
- Dégradation de mœurs
- Aboutissement et diminution de sentiment de dignité, souvent cause de criminalité
NB : Sur la constitution intellectuelle : il a diminution du jugement, du raisonnement, de mémoire, tout ceci pouvant le conduire à l’état d’aliénation.
4.2. Pour la famille
- Diminution ou disparition de ressources (dans les familles)
- Ignorance chez les enfants qui ne vont pas à l’école
- Pauvreté avec toutes ses conséquences des maladies et la malnutrition
- Mauvaise éducation des enfants
- Mentalité
- Discorde dans la famille.
4.3. Pour la société
- Diminution de force de travail dépense énorme pour la lutte les soins et l’assistance.
- Surpopulation dans les maisons d’aliénés et des prisons dont l’entretien incombe à l’Etat.
- Délinquance juvénile : accident de circulation à 50 %
- Crime et délit à 1/3environ et accident de travail à 1/3 aussi.
5) Moyens de lutte contre l’alcoolisme
a) Mesures de restriction de l’emploi de l’alcool
- Interdiction de la publicité sur la consommation excessive de boissons alcooliques.
- Augmentation de taxes sur l’importation, la fabrication, l’exportation et la vente de toutes boissons alcoolisées. Ex : Paiement d’une amende à l’Etat.
- Interdiction de consommer l’alcool dans les locaux publics.
b) Education physique et morale de jeunes
- Organisation de loisirs c’est à dire, tout ce qui peut écarter les hommes au débit de boissons :
• Sport
• Film
• Bibliothèque
• Conférence sur les conséquences de l’alcool dans les écoles
• Radio
• Télévision
c) Rôle de l’infirmier
Donner le support moral à la famille lorsqu’elle est à domicile.
2.4. LES DROGUES
Trop souvent, des médicaments qui devront être un objet ou substance pour guérir est devenu un e substance ou objet de commerce.
La prolifération de firme pharmaceutique et de la publicité des certaines entreprises.
De plus en plus, la prise en charge d’un médicament remplace la recherche d’une solution activement satisfaisante à un problème qui se pose.
On retrouve ainsi pour grossir ou maigrir, pour lutter contre la nervosité, contre l’impuissance ou contre la faiblesse ou asthénie sexuelle, l’utilisation de certaines drogues.
De même, on trouve aussi des comprimés pour :
- Dormir : ex : Diazépam
- Etudier : ex : Amphétamines
- Grossir : ex : Bon appétit
La plus part des sociétés humaines sont concernées par ce problème. Ces gens ont pris l’habitude d’utiliser certaines substances actives telles que :
- Le café
- Le thé
- Le cacao
Ces substances sont responsables de nervosité, des palpitations cardiaques et des insomnies.
La prise de la drogue comme le chanvre, la morphine, la cocaïne, l’héroïne …diminuent le jugement, le raisonnement, la mémoire et donnent l’euphorie intense (sorte de rêve, éloignement de la réalité et sensation du bien-être.)
2.5. LE TABAC
La nicotine contenue dans le tabac est un poison nerveux (libération de substance qui augmente la tension artérielle, accélère le cœur et diminue la circulation cutanée et des téguments.
Le monoxyde de carbone contenu dans la tabac se fixe dans l’hémoglobine et empêche le transport de l’oxygène.
La fumée de la cigarette contient du goudron qui est une substance cancérigène, l’inflammation ou l’ulcère de l’estomac est aussi provoquée parle tabac.
Les femmes enceintes donnent les enfants petits, plus fragiles et dont le développement intellectuel est plus bas.
2.6. LA DELINQUANCE JUVENILE
1) Définition
C’est l’ensemble des comportements des jeunes considérés comme socialement inacceptables et caractérisés par une criminalité.
La délinquance juvénile recouvre tout e une gamme d’actes interdits par la loi et commis par les jeunes l’âge varie entre 17-25 ans. Ces différents actes commis par les jeunes sont :
- le vol
- le viol
- la cannabisme
- la pratique des relations sexuelles en dehors du mariage
- l’alcoolisme.
2) Causes de la délinquance juvénile
- Famille pauvre ou riche
- Manque d’éducation (enfant gâté, enfant unique, éducation médiocre)
- Problèmes sociaux au niveau de la famille. Ex : divorce, alcoolisme, polygamie, désordre social ou familial, débauche ou adultère d’un des parents ...)
- Enfants abandonnés ou orphelins
- Irresponsabilité des parents
- Manque d’encadrement des jeunes dans la société.
3) Présentation de la délinquance juvénile
- Dépistage de la délinquance juvénile
- Recours à des services sociaux de tout genre (famille, école, églises, associations)
- Prévenir la délinquance par des actions éducatives, l’encadrement et la scolarisation des enfants et aussi parfois un soutient efficace.
- Remédier à toutes les dépenses et besoins des enfants.
- Envoyer l’enfant dans un centre neuropsychique pour un traitement approprié et une psychothérapie.
I. OBJECTIFS
1.1. Objectif général
Au terme de ce chapitre, l’élève de 3ème A2 sera capable d’expliquer les principes qui sous-tendent l’économie sanitaire dans un service de santé.
1.2. Objectifs spécifiques
Pour y parvenir, l’élève de 3ème A2 doit être capable de :
1. Définir le concept « économie sanitaire »
2. Analyser le concept de base en économie sanitaire
3. gérer un service de santé par une utilisation rationnelle de ressources disponibles
4. Etablir le budget de fonctionnement d’un service de santé.
II. CONTENU
2.1. Définition des concepts clés
1) Economie
C’est une science qui étudie les principes de gestion. Elle est aussi un art et une technique qui consiste à appliquer les principes économiques c’est à dire le choix rationnel des ressources disponibles.
2) Economie sanitaire
C’est un ensemble des actes médicaux paramédicaux et les comportements par les quels les hommes décident de l’emploi des ressources ou moyens pour la satisfaction des besoins sanitaires
NB. Le besoin est toujours croissant, la préoccupation de l’homme est de trouver les solutions les plus avantageuses possibles pour satisfaire ses besoins.
2.2. Quelques notions de base en science économique
1) Besoin
En économie sanitaire, le besoin est défini comme toute aspiration de l’homme.
Aspirer :porter son désir vers ; prétendre à avoir une meilleure vie, une haute fonction.
On distingue 4 sortes de besoins :
a) Besoin psychologique
Ex : être en sécurité
b) Besoins sociaux
Ex : être en groupe, se marier, avoir un ami
c) Besoins culturels
Ex : étudier, faire la lecture, pratique culturelle
d) Besoin moral.
Caractéristiques d’un besoin
Les besoins présentent deux caractéristiques fondamentales à savoir :
a) La satiabilité
Les besoins sont satiables c’est à dire qu’il suffit généralement d’une quantité bien déterminée d’un bien pour satisfaire un besoin donné.
b) La multiplicité
Les besoins sont multiples, ils se répètent dans le temps par exemple :
- besoin de manger
- besoin de boire
- besoin de dormir
- besoin de s’habiller.
Ces besoins ne sont jamais satisfaits une fois pour toutes. Ils émergent sous forme de gradin ou escalier, une fois que le premier besoin est satisfait, le deuxième besoin naît automatiquement et ainsi de suite.
2) Bien
Le bien se définit comme toute chose reconnue apte à satisfaire un besoin humain et disponible pour cette fonction. Par exemple : l’eau pour apaiser la soif.
Par ailleurs, le service est quelque chose d’immatériel qui satisfait également un besoin. Les services marchands, s’ils ne sont pas vendus, on parle de service non marchand.
Classification des biens
a) Les biens libres et les biens économiques
Les biens libres sont des biens qui existe,nt en surabondances par rapport au besoin : ex : - l’air dans une région savaneuse
- l’eau dans les mares
Tandis que lesbiens économiques sont des biens qui sont rares c’est à dire peu abondants par rapport au besoin. Ex : - l’argent ou le carburant
- l’eau dans le désert (Sahel.)
b) Les biens matériels et immatériels
Les matériels sont des biens physiques. Par exemple : la table, c’est à dire tout ce qu’on peut toucher ou palper tandis que les immatériels sont les services rendus. Ex : - surveillance médicale infirmière
- assistance en cas de deuil.
c) Les biens de consommation
Ce sont des biens qui servent à la consommation finale. Ces biens se subdivisent en 2 catégories.
- Les biens de consommation durable : Ce sont des biens matériels. Ex : une maison, un bâtiment de l’ITM
- Les biens de consommation non durable: produits alimentaires, papier hygiénique.
d) Les biens intermédiaires ou d’approvisionnement
Ce sont des biens qui entrent dans un processus de production et disparaissent dans ce processus. Ex : - Sucre dans la fabrication de boisson.
- Racines, feuille, écorces dans la fabrication des médicaments
- Les réactifs de laboratoire.
e) Les biens d’équipement
Ce sont des biens qui servent à la production d’un bien mais quine disparaissent pas dans le processus de production des biens. Par ex : la machine à polycopier, machine de fabrication des habits : la machine reste intacte après la production.
f) Les biens complémentaires
Ce sont des biens utilisés conjointement pour la satisfaction d’un besoin.
Par ex : thé et sucre, mélange du thé + café au lait.
Tandis que les biens de substitution sont des biens qui peuvent être remplacés les uns par les autres.
Par ex : - remplacement d’un liquide à la place du sang
- Remplacement de margarine par le beurre
- La viande de chèvre à la place de viande de bœuf.
3) Utilité
L’utilité d’un bien en son aptitude à satisfaire un besoin, donc, l’utilité est la qualité qui rend un bien désirable.
Par exemple : - un verre de bière n’est pas utile pour deux personnes, par contre une bouteille de coca est utile pour une personne.
- Un lit d’hôpital pour une personne.
NB. Un bien peut être à une personne et inutile chez une autre personne.
Ex : l’utilité d’un verre d’eau ou d’un médicament.
4) Rareté
Le bien rare quand il est peu abondant par rapport au bien. Ex : le bus par rapport à la population.
5) Demande
C’est l’expression de l’aptitude du candidat vis-à-vis d’un bien donné. Cette notion est relative parce qu’elle dépend d’un domaine à l’autre. Par ex : Demande de soins(la consultation dans un centre de santé)
6) Offre
C’est la qualité d’un bien qui peut être vendu à un prix donné, cette notion est aussi relative.
Dans le domaine sanitaire, on a toujours fait allusion à l’offre de soins ; à chaque demande on offre les soins curatifs, préventifs ou promotionnels à la population.
7) Coût
Le coût c’est le prix d’un bien. Ex : Coût de la maladie : ensemble de moyens financiers mis en œuvre pour maintenir la santé.
8) Reste
Insuffisance du bien disponible par rapport aux quantités désirées par l’acheteur. (l’offre est moins que la demande.)
9) Budget
C’est l’ensemble de recettes par rapport aux dépenses par une personne, une société.
En d’autres termes : le budget est un document de planification. Il reprend les objectifs chiffrés en dépenses et en recettes. C’est un document dans lequel sont prévus en termes financiers les recettes et les dépenses d’une période donnée.
9.1. Principes d’un budget
Le budget est soutenu par quelques principes liés entre eux.
1) L’équilibre budgétaire :un budget est toujours équilibré, les recettes doivent être égales aux dépenses.
2) Unité budgétaire :les recettes et les dépenses doivent être groupées dans un seul et même document.
3) Universalité budgétaire : ce principe est la conséquence du précédent. En effet, toutes dépenses et toutes recettes doivent être impérativement prévues.
4) Non-affectation budgétaire : aucune recette ne peut être au préalable désignée pour couvrir une dépense arrêtée.
5) Annualité budgétaire : En principe, un budget est prévu pour un an exception faite des budgets programmés.
9.2. Fonctions d’un budget
Le budget vise un triple rôle :
1) Il facilite la mobilisation de ressources pour réaliser un plan.
2) Il facilite la répartition des ressources
3) Il sert de grade-fou en ce sens qu’il précise les limites à ne pas dépasser.
9.3. Elaboration d’un budget
L’élaboration budgétaire se fait par la prévision des recettes et la prévision des dépenses chacune de ces 2 ensembles constitue en soi un budget. Ainsi on peut parler même du budget des recettes et du budget des dépenses.
a) Budget des recettes
La prévision des encaissements est la tâche la plus difficile. Citez à titre d’exemple les activités génératrices des recettes au niveau du Bureau central de la zone de santé et de centre de santé ou Hôpital général de référence. La première démarche consiste à identifier les activités génératrices des recettes. Ensuite pour chaque activité, quantifier le volume d’activités pour une période de 12 mois, puis multiplier par le prix de vente unitaire. La somme des montants obtenus pour chaque activité constitue le budget des recettes. Ce montant peut être revu à la baisse en fonction de la connaissance du degré de réalisation des activités planifiées ou du degré de mobilisation des recettes prévisibles. Ex : taux de recouvrement des créances.
Une autre technique utilisée par les financiers consiste à estimer les recettes à venir directement à partir des recettes des périodes précédentes et de corriger en fonction de la conjoncture économique.
NB. Il existe d’autres techniques plus scientifiques de précision basées sur les fonctions mathématiques appliquées aux données antérieures.
D’autres recettes peuvent provenir de financements extérieurs. La ventilation de leur utilisation (dépenses)est souvent planifiée à l’avance. D’autres recettes encore sont dites accidentelles et ne concernent pas directement les activités de l’entreprise. Elles sont les plus souvent comprises dans un budget annexe.
b) Budget des dépenses
Le budget des dépenses reprend par nature des dépenses l’affectation de toutes les recettes prévues.
Exemple type : Exemple des fiches de prévision budgétaire
PRESTATION NOMBRE COUT UNITAIRE RECETTES ANNUELLES PREVUES
TOTAL RECETTES
Exemple du budget des dépenses : ventilation du budget
N° DU COMPTE DESIGNATION DEPENSESANNUELLES PREVUES
TOTAL DEPENSES
TOTAL RECETTES = TOTAL DEPENSES
c) Prévision budgétaire
DEPENSES MONTANT RECETTES MONTANT
TOTAL TOTAL
d) Suivi budgétaire (contrôle budgétaire)
Le suivi budg2taire est un outil indispensable de gestion. Il permet d’évaluer constamment le degré de réalisation du budget. L’analyse des écarts entre la prévision et la réalisation doit être interprétée. Un effort doit être fourni pour réduire les écarts entre prévisions et réalisations.
Prévu (Budget) Réalisé Ecart
P R R-P
Exemple de suivi budgétaire d’un hôpital
Code Service P R R-P %
A1 Administration 1.290 107 - 1.183 8
A2 Consultation 12.154 2.914 - 9240 24
A3 Pharmacie 6.792 4.925 - 1.867 73
B1 Soins 3.125 513 - 2.612 16
B2 Hospitalisation 5.003 1.134 - 3.869 23
B3 Laboratoire 1.344 550 - 794 41
C Radio 3.782 142 - 3640 4
En conclusion, dans la gestion budgétaire, il faut envisager 3 phases :
- Une phase prévision qui prend en compte les objectifs de l’entreprise, ses contraintes internes et externes, les données du budget précédemment établies ;
- Une phase budgétisation qui valorise les prévisions précédentes ;
- Une phase contrôle budgétaire qui confronte prévisions et réalisations.
e) Tenu de la comptabilité et des documents complets
Définition
La comptabilité c’est l’enseignement contenu des opérations comptables d’une entreprise. La comptabilité générale est basée sur l’étude des comptes.
• Ecritures comptables
- Perception des fonds
Quelles sont les rubriques ?
Responsable ?
Qui autorise ?
Quelle est la responsabilité du MCZ ?
- Engagement des dépenses
Quelles sont les rubriques ?
Responsable ?
Qui autorise ?
Quelle est la responsabilité du MCZ ?
• Documents comptables
Recettes
- Reçu de caisse
- Quittance
- Bon d’entrée de caisse.
Ces documents sont établis lors de la perception des recettes par la caisse (quelle que soit l’origine des fonds). L’originale du document émis est remise au client, la copie ou souche est gardée à la caisse.
Dépenses
- Bon de sortie de caisse
- Mise à disposition de fonds
Ces documents sont établis lorsqu’il y a autorisation de sortie de fonds de caisse. Il est signé par le responsable de l’institution, le responsable financier, le caissier et le chargé des achats (la personne qui va effectuer la dépense au nom de l’entreprise.
• Pièces justificatives
Une pièce justificative est une facture, reçu, bon d’entrée de caisse ou autre document établi par le fournisseur d’une marchandise ou d’un service au profit de votre entreprise. Le fournisseur doit être une personne extérieure à l’entreprise. c’est pourquoi, un bon de sortie de caisse ou une mise à disposition de fond ne sont pas des pièces justificatives. Dans cette entreprise l’auto-justification doit être évitée (déclaration des dépenses.)
• Livre de caisse
Le livre de caisse enregistre toutes les opérations d’encaissement et de décaissement des fonds. A chaque écriture doit correspondre à une pièce justificative Le classement de pièce justificative a une grande utilité dans la recherche de correspondance entre les pièces et les écritures comptables.
C’est pourquoi, il est conseillé que le numéro de l’opération dans le livre de caisse soit repris sur la pièce justificative correspondante.
Les pièces justificatives peuvent être classées dans une farde ou collées dans un registre dans un ordre chronologique ou dans l’ordre des numéros dans le livre de caisse.
10) Santé est un bien
Selon l’OMS, la santé est un état de complet bien-être physique, mental, et social qui ne consiste pas seulement à une absence de maladie ou d’infirmité.
L’économie sanitaire étudie l’utilisation convenable (rationnelle) des ressources disponibles pour maintenir la santé.
En effet, pour satisfaire ce besoin, l’homme doit être en bonne santé car bonne santé a une influence sur le plan individuel, familial, social et communautaire.
a) Sur le plan individuel (personnel)
La bonne santé est la première condition pour avoir une vie normale, saine et fructueuse car elle permet de travailler pour soi-même et se développer physiquement, normalement et intellectuellement et d’être heureux.
b) Sur le plan familial
Elle favorise le bien-être de toute la famille car elle permet l’épanouissement familial.
c) Sur le plan social
La bonne santé maintient la production car elle permet l’assiduité au travail.
d) Sur le plan communautaire
- La santé favorise le bien-être de chaque membre.
- Elle permet aux membres de travailler en collaboration pour le bien-être de la communauté.
III. GESTION DE LA SANTE
3.1. Définition
C’est l’ensemble des efforts que l’individu fournit pour maintenir et promouvoir la santé. La santé étant un bien, elle n’est pas gratuite, elle se paie, elle a un coût, un prix, ce prix dépendant de ce que l’individu dépense pour maintenir et promouvoir sa santé.
Ex : Pour se maintenir en bonne santé, il faut consommer les aliments de 3 groupes et pour les aliments il faut payer l’argent.
Parmi les coûts on distingue :
Le coût direct : prix de moyen individuel pour financer le maintien de la santé.
Ex : 1.000 FC consacrés à l’achat des aliments.
Coût indirect : EX : 1.000 $ le financement de lute contre la fièvre hémorragique EBOLA ou le fond des Nations Unies donné à la RDC pour la lutte contre la maladie VIH/SIDA. C’est un don donné par quelqu’un d’autres pour maintenir la santé.
3.2. Ressources utilisées dans le domaine de la santé
Si on se base sur la provenance des ressources utilisées dans le domaine de la santé, on distingue :
a) Les ressources indirectes
Il s’agit des moyens fournis par :
- Le Gouvernement : partie du budget destiné à la santé
- Organismes internationaux :
* OMS : fonds
* UNICEF : vaccins
* FAO : aliments.
- Dotation supplémentaire au budget de la santé pour des situations particulières en matière de santé. EX : les fonds destinés à lutter contre l’épidémie d’Ebola à Kikwit.
- La diminution des taxex (= exonération) sur des marchandises importées pour la santé.
- La contribution des employeurs. Ex : construction et équipement d’un centre de santé.
- Les coopératives et les mutuelles.
b) Les ressources directes
Il s’agit de contribution personnelle aux moyens pour maintenir la santé. Ex : consacrer ¾ de son salaire à l’achat des aliments.
3.3. Contribution aux soins
Dans les différents modes des contributions aux soins, on distingue :
- La contribution directe : paiement ou participation de l’individu lui-même à ses soins ;
- LA contribution indirecte : c’est le financement des services de santé par le Gouvernement, les organismes internationaux et les sociétés.
3.4. Utilisation des ressources destinées à la santé
Les différents moyens destinés à la santé sont utilisés pour acheter les médicaments et les équipements.
- Construire les bâtiments
- Entretenir les locaux
- Payer le personnel
- Entretenir les locaux
- Payer le personnel
- Entretenir et payer le matériel
- Assurer la formation et le recyclage du personnel.
3.5. Notion de l’offre et de la demande
a) L’offre
C’est la production de soins (l’effectif du personnel, nombre d’infrastructures sanitaires, moyens financiers et allouer au service de santé.) l’offre de santé est la quantité de biens et services (biens matériels et immatériels mis à la disposition de la population dans le domaine sanitaire.
b) La demande
La demande des soins est obligatoire, elle est de deux ordres : demande spontanée exprimée ou non exprimée des soins et demande secondaire qui peut être la consultation d’un spécialiste.
La demande de santé ce sont les besoins de la population dans les domaines. Cette demande est basée sur les données réelles et exactes des indices de santé.
Trois possibilités peuvent se présenter :
- si l’offre est égale à la demande : le prix reste stable dans le domaine de santé, il y a stabilité dans la qualité des soins, bonne qualité ;
- si l’offre est supérieure à la demande, la quantité s’améliore mais du point de vue santé la qualité des soins baisse, qualité mauvaise ;
- si l’offre baisse ou stationnaire du point de vue générale et la demande augmente, il y a pénurie et du point de vue santé la qualité des soins baisse.
3.6. Eléments de dépenses et recettes de services de santé
Les dépenses doivent être en rapport avec :
- la rémunération du personnel 60 à 70 % des recettes ;
- l’achat des produits pharmaceutiques 20 à 25 % ;
- matériels, les frais de fonctionnement le reste.
Les recettes sont de deux ordres
b) Recettes directes ou propres à l’institution provenant des consultations, de labo, radio, salle d’accouchement, hospitalisation etc.
c) Recettes extérieures ou contributions aux soins de santé.
EX :
- les dons des bienfaiteurs
- budget réservé à la santé
- formation du personnel.
3.7. Réalisation des économies dans les services de santé
b) Comment réaliser les économies ?
- Faire le choix pour dégager les priorités de besoins ;
- Choisir les biens utiles et essentiels ;
- Le coût doit être en rapport avec le niveau de l’institution ;
- Eviter les dépenses inutiles (voir conseil de gestion) ou l’infirmier doit prendre part.
c) Utilisation des ressources
- Pour les recettes, bien contrôler le dossier du malade sortant pour calculer les frais d’hospitalisation et éviter les gaspillages de matériels.
- Pour les dépenses, éviter le comportement occasionnant les dépenses régulières. Exemple : ne pas voler les matériels ou ne pas les casser par négligence.
3.8. Coût, gains et manque à gagner
a) Le coût
La santé est un bien, elle se paye donc a un prix, c’et le coût de la maladie. Le coût est l’ensemble de dépenses et conséquences d’un fait. Il est donc l’ensemble de perte des éléments affectifs. Pertes directes et indirectes.
Ex : coûts directs = frais médicaux, coûts indirects = en rapport avec les activités.
b) Le gain
Du point de vue sanitaire, c’est le bénéfice, le rendement, on le classe en 3 ordres :
- gain économique direct est celui sue le service récupère par séance d’éducation pour la santé, vaccination, CPN, CN, etc ;
- gain économique indirect est l’augmentation de la productivité ;
- gain sanitaire direct est la diminution de morbidité et par l’augmentation de la fécondité.
c) Le manque à gagner
De la part du malade et sa famille : éléments affectifs, c’est l’ensemble de soucis créés par la maladie.
De la part de la société : le travailleur tombant malade, la société perd de trois manières :
- dépenses directes : paiement de soins (gratuité des soins ;
- dépenses indirectes : 2/3 du salaire plus tous les avantages sociaux durant la maladies sont versés à l’employé ;
- la personne malade (agent) est improductive, donc une unité de moins dans les services, la société perd dans la production.
3.9. Le coût de la demande
C’est l’ensemble des éléments affectifs, des pertes directes et indirectes subies à la suite de la maladie.
b) Pertes directes : ensembles de frais médicaux suite à la maladie.
c) Pertes indirectes : elles sont en rapport avec les activités de la personne malade. Il s’agit du manque à gagner du fait que la personne était malade. Ex : Recettes non gagnées : suite à la maladie, on a pas vendu.
d) Eléments affectifs : soucis créés par le malade ou par le fait qu’un membre de la famille est malade.
3.10. Facteurs à considérer en économie sanitaire
a) Les ressources (moyens)
Le capital immobilisé c’est à dire : le bâtiment, infrastructure (équipement, microscope, table d’opération, lits...)
b) Les revenus
Ce sont les recettes et les dons de toute nature.
Les sources de financement : Gouvernement, les organismes nationaux et internationaux, les églises
Ces revenues peuvent être :
- les subventions ou dotations spéciales : PMI, PATI c’est à dire programme antituberculeux intégré aux soins de santé primaires ;
- les médicaments, les équipements.
c) Les dépenses
Il faut le faire avec prudence
- salaires
- paiement des médicaments et équipements
- transport et entretien des véhicules
- constructions des bâtiments et leurs entretien
- formation et recyclage de personnel.
d) Planning des priorités
Le matériel d’éducation sanitaire, éducation nutritionnelle ou l’achat d’un appareil.
e) Comparaison des prix
- Quantité des médicaments au meilleur prix
- Prix des médicaments comparé à celui d’appareil.
OBJECTIF GENERAL
A la fin de ce chapitre, chaque élève de la 3e A2 doit être capable d’expliquer l’administration sanitaire.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Pour y parvenir, il doit être capable de :
1) Définir l’administration sanitaire.
2) Décrire la structure du Ministère de la santé publique à l’échelon central, intermédiaire et périphérique de base.
3) Décrire les différentes directions du Ministère de la santé.
4) Décrire les service spécialisés du Ministère de la santé au niveau local, international ainsi que les services annexes.
5) Décrire la gestion d’un centre de santé.
1. DEFINITION
L’administration sanitaire est une organisation structurelle des services public du Ministère de la santé publique ainsi que tous les services spécialisés.
2. STRUCTURE DU MINISTERE DE LA SANTE
2.1. Organisation structurelle
- Niveau central ou national
- Niveau régional ou provincial
- Niveau périphérique.
2.2. Organisation sanitaire
Le mécanisme de la gestion de la santé s’exerce à travers les 3 échelons suivants :
- Echelon central
- Echelon intermédiaire
- Echelon périphérique.
a) Echelon central
Le mécanisme de gestion du niveau central se compose du conseil national de la santé et du bien-être en sigle CNSBE et le conseil du Ministère et son comité.
La gestion s’exerce par des réunions suivies des décisions.
b) Echelon intermédiaire
Il est constitué de l’ensemble des inspections médicales et provinciales, de district ainsi que les subdivisions ou services correspondant ± aux différentes directions existant aux échelons centraux.
c) Echelon périphérique
Il est constitué soit des Zones de santé urbaines (ZSU) ou Zones de santé rural (ZSR) au Congo sont des unités de planification des activités médicales. Au chef lieu de chacune de ses zones se trouvent un hôpital général de référence (HGR), de centres de santé de référence (CSR), de centre de santé (CS) et poste de santé (PS) dont le mécanisme de gestion se présente par le conseil local de la santé et du bien-être ; le comité de la zone et le comité de centre de santé.
2.3. Différentes directions du Ministère de la santé
A. Au niveau central
1ère Direction : Direction des Services généraux et ressources humaines
Secrétariat de Direction
1ère Division : Ressources humaines avec :
- 1er Bureau : Gestion des ressources humaines
- 2e Bureau : Planification des effectifs
- 3e Bureau : Rémunération
- 4e Bureau : Recours et contentieux.
- 5e Bureau : Suivi des bourses d’études et des boursiers.
2e Division : Finances et budget avec :
- 1er Bureau : Finances, comptabilité et trésorerie
- 2e Bureau : Budget et contrôle budgétaire
3e Division : Du Patrimoine avec :
- 1er Bureau : Gestion mobilière et immobilière
- 2e Bureau : Intendance et comptabilité des matières
- 3e Bureau : Approvisionnement
- 4e Bureau : Maintenance
- 5e Bureau : Garage.
4e Division : Actions sociales avec :
- 1er Bureau : Oeuvres sociales
- 2e Bureau : Actions sociales.
2e Direction : Services des établissements des soins
Secrétariat de Direction
1ère Division : Normalisation et fonctionnement avec
- 1er Bureau : Normalisation
- 2e Bureau : Fonctionnement
- 3e Bureau : Réhabilitation, construction et équipement
2e Division : Législation, agréation et médecine traditionnelle et spécialisée
avec :
- 1er Bureau : Législation
- 2e Bureau : Agréation
- 3e Bureau : Médecine traditionnelle et spécialisée
3e Division : Approche contractuelle et partenariat pour la santé avec :
- 1er Bureau : Initiatives privées lucratives
- 2e Bureau : Initiatives privées non lucratives de santé
- 3e Bureau : Partenariat avec les ONG étrangères
3e Direction : De la pharmacie, médicaments et plantes médicinales
Secrétariat :
1ère Division : Gestion des médicaments avec :
- 1er Bureau : Production locale des médicaments
- 2e Bureau : Enregistrement, certification et autorisation de
mise sur le marché.
- 3e Bureau : Approvisionnements et promotion des médicaments essentiels génériques (MEG)
2e Division : Pharmacie avec :
- 1er Bureau : Inspection et contrôle de l’exercice de la
pharmacie
- 2e Bureau : Règlement, statistiques et archives
3e Division : Substances, stupéfiantes, psychotropes, désinfectantes et autres
autres toxiques avec :
- 1er Bureau : Substances, stupéfiants, psychotropes et
dangereuses
- 2e Bureau : Désinfectants et autres toxiques
- 3e Bureau :
4e Division : Produits vétérinaires phytopharmaceutiques, cosmétiques et
diététiques avec :
- 1er Bureau : Produits vétérinaires phytopharmaceutiques
- 2e Bureau : Cosmétiques et diététiques
5e Division : Contrôle et assurance de qualité avec :
- 1er Bureau : Assurance de qualité et laboratoires de contrôle
- 2e Bureau : Analyse des médicaments
- 3e Bureau : Pharmacologie et formulaires nationaux
- 4e Bureau : Coordination et évaluation des recherches
6e Division : Promotion des plantes médicinales, cosmétiques et diététiques
avec :
- 1er Bureau : Classification des plantes médicinales
- 2e Bureau : Pharmacopée traditionnelle
- 3e Bureau : Coordination et évaluation des recherches
4e Direction : Lutte contre la maladie
1ère Division : Surveillance des grande épidémies
- 1er Bureau :
- 2e Bureau :
- 3e Bureau :
2e Division : Surveillance des épidémies, des maladies, quarantaines des
catastrophes et des autres urgences avec :
- 1er Bureau :
- 2e Bureau :
- 3e Bureau :
3e Division : Maladies chroniques et dégénératives
- 1er Bureau :
- 2e Bureau :
- 3e Bureau :
4e Division : Santé bucco-dentaire et maladies nutritionnelles, carentielles et
oculaires avec :
- 1er Bureau : Lutte contre les maladies bucco-dentaires
- 2e Bureau : Maladies nutritionnelles, carentielles et
dégénératives
- 3e Bureau : Maladies oculaires
5e Direction : Développement des soins de santé primaires
Secrétariat de Direction
1ère Division : Renforcement des capacités, gestionnaires des équipes cadres
de district et de zones de santé
- 1er Bureau : Programme de formation en management des
soins de santé primaires
- 2e Bureau : Gestion des matériels de formation en
management des soins de santé primaires
2e Division : Pool de développement des services de santé
3e Division : Pool de la stratégie des soins
4e Division : Pool du système national d’information sanitaire.
6e Direction : Enseignement des sciences de santé
Secrétariat de Direction
1ère Division : Gestion administrative des ressources humaines, financières et
matérielles des établissements des sciences de santé et de la 6e
Direction
- 1er Bureau : Gestion administrative des ressources humaines, financières et matérielles des établissements des sciences de santé
- 2e Bureau : Inspection de la gestion des ressources humaines, financières et matérielles des établissements des sciences de santé
2e Division : Gestion des programmes de formation de base
- 1er Bureau : Programmes de formation de base des cours
généraux
- 2e Bureau : Planification de formation de base des cours
techniques
- 3e Bureau : Planification et coordination de la formation de
base
- 4e Bureau : Enquêtes et évaluations pédagogiques
7e Direction : Etudes et planification
Secrétariat de Direction
Centre de Documentation
1ère Division : Cellule d’études et analyses sectorielles
2e Division : Cellule de planification stratégique et statistiques
3e Division : Cellule analyses et évaluation des projets.
8e Direction : Laboratoire de santé
Secrétariat de Direction
1ère Division : Laboratoire de santé et recherche biomédicales
- 1er Bureau : Laboratoire de santé
- 2e Bureau : Laboratoire de recherches biomédicales
- 3e Bureau : Contrôle de qualité des boissons et des denrées
alimentaires
2e Division : Sécurité sanguine et dérivés du sang
- Bureau : Planification, programmation et développement.
......................... ???
0e Division :
- 1er Bureau : Eaux de boissons industrielles, artisanales et de consommation
- 2e Bureau : Surveillance de la qualité des aliments
- 3e Bureau : Salubrité des installations de production et de vente des aliments
- 4e Bureau : Etablissements humains ouverts au public
- 5e Bureau : Déchets, produits radioactifs et autres toxiques
- 6e Bureau : Hygiène industrielle et de l’habitat.
2e Division : Lutte anti-vectorielle
- 1er Bureau : Lutte chimique
- 2e Bureau : Lutte biologique
3e Division : Communication pour le changement de comportement
- 1er Bureau : Information et éducation pour la santé
- 2e Bureau : Logistiques et supports pédagogiques
10e Direction : Santé de la famille et des groupes spécifiques Secrétariat de Direction
2e Division :
- 1er Bureau :
- 2e Bureau : Promotion de la santé du sport
- 3e Bureau : Santé au travail
- 4e Bureau : Promotion de la santé mentale
- 5e Bureau : Médecine sociale
3e Division : Médecine physique et réadaptation
- 1er Bureau : Médecine physique
- 2e Bureau : Réinsertion sociale
11e Direction : Formation continue
Secrétariat de Direction
1ère Division : Gestion programme de formation continue
- 1er Bureau : Gestion programme de formation
- 2e Bureau : Gestion de formateurs et des agents à former et des agents formés
2e Division : Gestion des matériels de formation continue
- 1er Bureau : Gestion des matériels de formation continue
- 2e Bureau : Gestion des modules de formation
???0e Division :
- 1er Bureau : Ordres et associations des professionnels de santé
- 2e Bureau : Initiatives privées de santé sans but lucratif
- 3e Bureau : Initiatives de santé à but lucratif
3e Division : Gestion du partenariat extérieur
- 1er Bureau : Organismes des Nations Unies
- 2e Bureau : Organismes multilatéraux et bilatéraux
13e Direction : de L’Equipement et matériel médico-sanitaire
1ère Division : Gestion courante des équipements médico-sanitaires
- 1er Bureau : Normalisation
- 2e Bureau : Approvisionnement, stockage et distribution des équipements et matériel médico-sanitaire
- 3e Bureau : Maintenance
2e Division : Gestion prévisionnelle des équipements et matériel médico-
sanitaire
- 1er Bureau : Planification des équipements médico-sanitaires
- 2e Bureau : Gestion informatisée des équipements et matériel sanitaire
- 3e Bureau :
B. Niveau provincial
Dans chaque province, on trouve une division urbaine provinciale des services de santé. Son rôle est la coordination des activités dont chaque direction centrale est représentée par une division en province.
La division comporte 6 bureaux :
1. Services généraux
2. Inspection et législation pharmaceutique et labo
3. inspection et législation des services hospitaliers et dispensaires
4. Plantes médicinales et étude de médecine traditionnelle.
5. Hygiène, assainissement et médecine scolaire
6. Coordination des ITM & IEM.
C. Niveau de district
Les services de district ont pour rôle l’administration, la comptabilité et le budget.
Le bureau de district est composé :
1ère cellule : Administration des institutions de santé
2e cellule : Inspection des services médicaux et pharmaceutiques
3e cellule : Service d’hygiène.
D. Niveau périphérique
C’est la zone de santé dont les activités sont coordonnées par le chef de zone (Médecin Chef de Zone de Santé).
Elle comporte 5 échelons qui sont par ordre de spécialisation :
1. Poste d’animation pour la santé (PAS)
2. Poste de santé (PS)
3. Centre de santé (CS)
4. Centre de santé de référence (CSR)
5. Hôpital général de référence (HGR).
2.4. Les services spécialisés du Ministère de la santé
a) Au niveau local
1. PEV : Programme élargi de la vaccination
2. BCC/SIDA : Bureau central de coordination SIDA
3. PNLS : Programme national de lutte contre le SIDA
4. PNLP : Programme national de lutte contre le paludisme
5. PRONANUT : Programme national de nutrition
6. PNSM : Programme national de la santé mentale
7. PNTS : Programme national de transfusion sanguine
8. CEPLANUT : Centre de planification nutritionnel
9. BNT : Bureau national de la tuberculose
10. PNT : Programme national de la tuberculose
11. TDCI :
12. BNLO : Bureau national de lutte contre l’onchocercose
13. PNSR : Programme national de la santé de la reproduction
14. BNL : Bureau national de la lèpre
15. FOMETRO : Fonds médical tropical
16. FONAMES : Fonds national médico-sanitaire
17. SNRU : Santé rurale
18. PNMS : Programme national de mutuelle de santé.
b) Au niveau international
1. OMS : Organisation mondiale de la santé
2. FAO : Fons des nations unies pour l’alimenation
3. OIT : Organisation internationale du travail
4. PNUD : Programme des nations uneies pour le développement
5. UNESCO : Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture
6. USAID : Agence américaine de l’aide et du développement
7. CII : Comité international des infirmiers
8. UNICEF : Organisation des nations unies pour l’enfance
9. CICE :
10. PAM : Programme alimentaire mondial
11. CICR : Comité international de la Croix-Rouge.
c) Services annexes
1. ANIC : Association nationale des infirmier (ères) du Congo
2. Croix-Rouge
2.5. La gestion d’un centre de santé
2.5.1. Gestion du matériel
a) Gestion de la pharmacie au centre de santé
1) Généralités
Les principales tâches de gestion de la pharmacie du centre de santé sont les suivants :
- Réquisitionner les produits
- Réceptionner les produits
- Ranger les produits
- Distribuer les produits
- Contrôler l’utilisation des produits
- Comptabiliser la consommation des produits
2) Réquisitionner
Comment remplir le cahier de réquisition ?
Exercice sur le terrain
La quantité à réquisitionner :
- Examiner le stock au début du mois ;
- Comparer ce stock à votre minimum (équivalence à 2 mois de consommation), si le stock existant est supérieur au stock minimum, ne réquisitionner pas ce produit ; si le stock est égal ou supérieur au stock minium, réquisitionner l’équivalent du quota, soit 2 mois de consommation ;
- La réquisition doit être signée par l’autorité hiérarchique à côté de votre signature, il apposera son paraphe.
3) Réceptionner
Au moment où vous recevez le paquet contenant les produits, vous faites l’inventaire sur place devant la personne qui livre les produits. Suite à cet inventaire, vous signalez sur le bordereau. Après avoir signé, vous conservez un exemplaire du bordereau et vous renvoyez l’autre à l’expéditeur.
Vous devez vous assurer que les boîtes contenant des médicaments en vrac sont intactes et vérifier si :
- les boîtes sont hermétiquement fermées ;
- elles sont endommagées
- il y a une fuite
- il y a des emballages ouverts
- le contenu correspond à ce qui est attendu.
La réquisition se fait mensuellement, en principe au début du mois, au moyen d’un cahier de réquisition.
4) Ranger la pharmacie
Il s’agit de stock les médicaments de façon pratique et efficace.
Deux approches sont couramment utilisées
Stockage par groupe galénique (présentation) : le stockage dans l’ordre alphabétique des noms des principes actifs à l’intérieur de chaque groupe. Les fournitures peuvent être groupées comme suit :
- produits injectables
- comprimés
- divers.
Le stockage par ordre alphabétique intégral des noms des principes actifs : stocker séparément les préparations à usage interne et les préparations à usage externe.
5) Connaître le stock
Une fois par mois, vous ferez un inventaire pour vérifier si ce qui se trouve réellement en stock correspond au stock inscrit sur la fiche.
Rotation des stocks
Premier entré, premier sorti (PEPS). Règle « premier entré, premier sorti ».
6) Comptabiliser la consommation
Vous additionner les totaux partiels (semaine par semaine) pour avoir la valeur mensuelle totale.
b) Gestion des vaccins au centre de santé
Les vaccins doivent être conservés au réfrigérateur entre 4 et 8).
1) Rangement des vaccins
d'une manière générale les vaccins se conservent au réfrigérateur. Les vaccins les plus récents doivent être placés à droite à l’intérieur du réfrigérateur de façon à utiliser les vaccins déposés en premier lieu.
- Disposer les différents vaccins de manière à permettre à l’air de circuler.
- La conservation des accumulateurs de froid se fait au congélateur à l’exception des solvants lyophilisés (vaccin anti-rougeoleux.)
- Les vaccins ne sont pas conservés dans la porte du réfrigérateur car il s’y effectue des variations sensibles de température dues aux mouvements fréquents d’ouverture et fermeture.
Contrôle de la qualité des vaccins
Les vaccins que vous vous administrez doivent-être de bonne qualité afin de garantir la protection des bénéficiaires contre les maladies ciblés.
Ce contrôle est assuré par :
- relevé quotidien de température
- contrôle de la pastille de vaccin (Vpo)
- date de péremption du lot
- test d’agitation pour le vaccin non congelables (DTC, VAT).
Précaution :
La porte de réfrigérateur ne sera ouverte qu’en cas de nécessité absolue et pur un temps le plus court possible.
.....................................
la politique du flacon entamé
• Pour le vaccin liquide
Un flacon à doses multiples de vaccins liquide duquel on a prélevé une ou plusieurs doses peut être gardé et utilisé jusqu’à 4 semaines si :
- la date de péremption n’est pas dépassé, le vaccin est conservé dans les conditions requises de chaîne de froid ;
- l’embout du flacon n’a pas été endommagé dans l’eau ;
- les règles d’asepsie lors de prélèvement de chaque dose ont été observées ;
- la pastille de contrôle (si elle existe) n’a pas atteint le point limite d’utilisation.
• Pour le vaccin reconstitué
Un flacon de vaccin reconstitué (BCG, VA, VAA, VAR...) une fois restitué doit impérativement être détruit soit :
- à la fin de chaque séance de vaccination ;
- selon les instructions du fabricant ou au bout de 6 heures après reconstitution.
2.5.2. Gestion de fonds ( ou comptabilité de centre de santé cfr économie sanitaire)
2.5.3. Gestion de l’information
2.5.3.1. Constitution du dossier familial
Objectifs de l’enregistrement
1) Objectif général
- Etablir un contrat entre l’équipe du centre de santé (CS) et la communauté à prendre en charge.
- Connaître les familles sur le plan médico-démographique.
2) Objectifs spécifiques
L’enregistrement médico-pédagogique permettra de :
- dénombrer systématiquement la population à couvrir en visitant à domicile toutes les familles de l’aire de santé ;
- recueillir pour chaque habitant de l’aire de santé les informations médico-sanitaires à la prise de décisions sur ses problèmes sanitaires ;
- déterminer la répartition de cette population selon certains paramètres (âge, sexe, occupation…) ;
- conserver les fiches familiales de manière à rendre disponibles les informations médico-sanitaires sur la population concernée ;
- établir un programme des activités du centre de santé dans une aire de santé ;
- présenter le CS aux familles en expliquant son objectif, ses activités, son fonctionnement et son statut pendant le recensement de la population ;
- passer un contrat entre l’équipe du centre de santé et la communauté ;
- susciter la participation de la population à son autodétermination.
1. Enregistrement des familles
Définition
Consiste à transcrire sur les fiches familiales les données pour chacune des familles à couvrir par le centre de santé.
But
Le recueil et la conservation des informations les rendant ainsi disponibles, accessibles et facilement utilisables.
L’enregistrement se fait en 2 phases : Préparer l’enregistrement et effectuer l’enregistrement.
1) Préparer l’enregistrement
C’est organiser au préalable la collecte des données.
2) Etablir le programme
- Elaborer un calendrier d’enregistrement des familles en fonction du nombre de familles et des heures disponibles par jour.
- Prévoir un temps de récupération soit en fin de journée soit en fin de semaine.
- Calculer le temps par famille de la manière suivante :
a) Obtenir de la communauté le nombre de parcelles occupées de l’aire de santé ;
b) Estimer le nombre d’occupants par parcelle (ce nombre est estimé à 8) ;
c) Obtenir la population totale du centré de santé en multipliant le nombre de parcelles par le nombre d’occupants par parcelle (a x b) ;
d) Déterminer le nombre de foyer et de fiche familiale (FIFA) en divisant la population par le nombre moyen de personnes par foyer (ce nombre étant estimé à 6) ;
e) Considérant que le temps disponible à l’enregistrement est d’un mois soit 25 jours ouvrables déterminer le nombre des familles à visiter par jour (nombre de foyers à diviser par le nombre de foyers disponibles à l’enregistrement ;
f) Déterminer le nombre de foyers à enregistrer par jour et par enquêteur en tenant compte de l’enquêteur.
3) Avertir les familles et les autorités locales
- Contacter les autorités locales en vue de leur expliquer le but de l’enregistrement.
- Sensibiliser la population à travers le comité de développement Aire de santé (CODESA, ONG, OAC, organisation socioculturelle.
- Avertir les familles la veille de l’inscription.
4) Réunir les moyens
1. Moyens humains
Tout personnel de l’équipe de santé participe à l’activité d’enregistrement.
2. Moyens Matériels
Apprêter le matériel : Fiche familiale, stylos, crayons, gommes, sacs.
Arranger le matériel pour en faciliter le transport
5) Effectuer l’enregistrement
a. Saluer la famille
b. Se présenter
c. Présenter le centre de santé : ses objectifs, ses activités, son organisation, son fonctionnement (tarif, relation avec le CSR, CH, HGR.)
d. Expliquer l’enregistrement comme un accord de la famille d’utiliser les services du centre de santé.
e. Prévenir la famille de prochaines visites : enquêtes familiales, récupération de malades, transmission des messages éducationnels, …
f. Rechercher les informations à transcrire par des questions polies et précises.
g. Remplir les rangées de la FIFA selon les instructions et de façon lisible.
h. Classer les fiches par date d’enregistrement.
Description de la fiche familiale (exercice sur terrain)
L’enseignant utilisera la fiche familiale adaptée au milieu (voir Bureau central de la Zone de santé où est localisée l’école et/ou le centre de santé le plus proche de l’école).
2.5.3.2. Système dl’information sanitaire
1) Définition des concepts
a) Système : manière, méthode, politique, moyen, plan procédé etc. ; ensemble coordonné des méthodes et actions tendant à obtenir un résultat par ex : le système de santé de la RDC est basé sur les soins de santé primaires « SSP ».
b) Système de santé
ensemble des éléments interdépendants qui contribuent à la santé au foyer, dans les écoles, au travail, dans les lieux publics et dans les communautés, en influant sur l’environnement physique, psychosocial ainsi que sur le cadre de secteur de la santé et des secteurs connexes (‘éducation, agriculture...)
c) Information
nouvelle, renseignement, action de porter à la connaissance, éclairer, déclarer, aviser etc.
d) L’information sanitaire peut être définie comme un apport précieux des connaissances permettant dans le domaine de la santé de :
– mieux cerner les problèmes qui se posent ;
– contrôler la réalisation des décisions ;
– évaluer les résultats atteints ;
– échanger avec les principales personnes intéressées les réponses attendues.
De cela, l’information sanitaire est une source incontournable, dans la gestion du système de santé, à quelque niveau que ce soit communautaire, centre de santé, structure hospitalière, bureau central, district sanitaire et IPS (niveau intermédiaire).
Système d’information sanitaire peut être défini comme un ensemble organisé des personnes, des outils, d’activités, des méthodes et des structures destinées à recueillir, traiter, analyser, interpréter, transmettre et diffuser les informations nécessaires au processus gestionnaire des services, programmes et systèmes de santé.
2) Types d’information sanitaire
On distingue selon le mode de recueil des données/information :
a) L’information générale par un système de routine. Ex : surveillance épidémiologique
b) L’information générale à partir des enquêtes.
c) L’information par le mode de recherche des consensus/méthode par informateurs clés, forum communautaire etc.
d) L’information générée par compilation des information existantes (archives).
Présentation de l’information
On distingue :
a) L’information quantitative : elle est chiffrée (taux, proportion)
b) Information qualitative : elle est non chiffrée, toutefois elle peut être chiffrée, par exemple : appréciation de service d’accueil.
Possibilité d’observation de l’événement
On distingue :
a) Information objective : qui concerne les événements observables
b) Information subjective : qui concerne les événements non observables.
Etendue de l’information sanitaire
L’information ne se limite pas seulement à l’état de santé de la population, elle s’étend également aux différents facteurs, déterminants qui conditionnent l’état de santé de la communauté, facteurs sanitaires, facteurs démographiques, facteurs nutritionnels, facteurs économiques etc.
L’équipe cadre du BCZS a l’obligation de disposer de l’essentiel de l’information selon le contexte particulier de la Zone.
3) Circuit d’information
C’est l’ensemble des postes ou services ordonnés, impliqués dans la production ou l’exploitation des informations sanitaires.
4) Outils d’information
Ce sont les fiches, les formulaires, les registres, les appareils de communication qui sont utilisés pour la collecte, l’enregistrement, le traitement, la présentation, l’analyse et la transmission des informations.
5) Source d’information
Service générateur des informations ou habilité à les diffuser.
Information sanitaire d’un centre de santé
C’est un renseignement relatif à des activités menées au sein de centre de santé et dans la communauté permettant une prise de décision ; ce renseignement résulte souvent d’au moins deux données. Tandis qu’une donnée sanitaire est une valeur brute d’un paramètre.
6) Notions d’indicateurs
7. Définition
Un indicateur est :
7.1. Une mesure simple, mais qui permet de :
- décrire une situation complexe
- synthétiser des données multiples et variées.
7.2. Une variable qui permet de :
- mesurer le changement intervenu
- s’assurer qu’on est sur la bonne voie u pas.
8. Caractéristique d’un bon indicateur
Un bon indicateur doit-être :
- sensible : c’est à dire la variation du phénomène qu’il mesure entraîne la variation de l’indicateur ;
- Spécifique : c’est à dire la variation de la valeur de l’indicateur indique nécessairement la variation du phénomène mesuré ;
- Valide (ou valable) c’est à dire la valeur de l’indicateur fournit la réponse à la question posée. Cette validité est dépendante de la sensibilité et de la spécificité de l’indicateur ;
- Fiable : la même valeur est trouvée quand deux personnes différentes calculent le même indicateur ;
- Mensurable : facile à calculer à partir des outils et données définies.
9. Expressions possibles d’un indicateur
2) Fréquence absolue : phénomène observé au cours d’une période donnée. Ex : Nombre de cas d’accouchement du CS CASOP au cours du mois de juin 2004.
3) Proportion : rapport entre deux quantités comparant une partie (numérateur) et un tout (dénominateur). Elle est souvent exprimée en %. Ex : Proportion de cas de césarienne parmi les opérés au CSM PAMELA.
4) Taux : rapport entre le nombre d’individus présentant un caractère spécifique pendant une période donnée et l’ensemble de la population susceptible de présenter ce caractère au cours de cette période. Ex : Taux de couverture de la 1ère visite CPN du CS Maternité Pamela au cours de l’an 2004 : Nombre de NC CPN de l’an 2004
Nombre de femmes enceintes de l’AS couvertes parle CSM Pamela 2004
5) Radio : ratio ou indice comparatif est le rapport entre deux entité possédant chacune des caractères distincts. Ex : le ratio lits/habitants de la ZS/Kasa-Vubu : Nombre de lits d’hospitalisation dans la ZS/Kasa-Vubu
Total d’habitant de la Zone de la Santé
6) Moyenne : valeur la plus représentative de la variable, celle qui représente le mieux l’ensemble des données d’une série. Ex : Séjour moyen d’hospitalisation à la Polyclinique CASOP.
Groupes d’indicateurs
- Volonté politique en matière de santé
- Statistiques vitales : * démographie
* biométrie (poids, taille)
* nosologie (maladies)
- Situation des infrastructures
- Situation du personnel
- Enseignement et formation
- Services de santé
- Disponibilité des ressources
- Législation sanitaire
- Degré d’éducation au public en matière de santé
- Degré d’utilisation des services de santé, etc.
Considérations
- La gestionnaire jugera de la pertinence de l’utilisation d’un indicateur pour évaluer la situation sanitaire.
- Lors du choix des indicateurs, il faut tenir pleinement compte de leur degré de validité, de fiabilité, de sensibilité et de spécificité.
- Dans la réalité, très peu d’indicateurs remplissent tous les critères d’un bon indicateur une certaine humilité s’impose donc.
Recueil des données au niveau de la Zone de Santé
Schéma de la circulation de l’information sanitaire dans une Zone de Santé
Collecte des données
POPULATION
La collecte des données tient compte de la qualité et des sources.
Du point de vue qualité
Les données de qualité devront répondre à deux critères :la pertinence et l’exactitude.
1° La pertinence des données recueillies est la mesure dans laquelle ces données répondent le mieux aux objectifs poursuivis.
2° L’exactitude des données recueillies est la correspondance entre la valeur fournie (recueillie ou transmise)à la valeur « vraie ».
Du point de vue sources des données
Les données peuvent être collectées dans les sources de :
- routine : ex. registre des activités
- enquêtes : sur un sujet donné
- méthodes consensuelles : l’information est obtenue à partir d’un consensus obtenu auprès des membres de la communauté ou des personnes vivant en contact fréquent avec la communauté.
Exemple :
• Technique d’informateurs clés : récolté individuelle d’informations moyennant un questionnaire, auprès des personnes vivant en contact fréquent avec la communauté.
• Technique de delphi : rechercher l’opinion d’un groupe de personnes motivées (informateurs clés, les usagers, intervenants, les experts) sur les problèmes prévalant dans la communauté.
• Technique du groupe nominal : brainstorming, forum communautaire, impression de la communauté.
Processus simplifié de l’information sanitaire
Risque de
déformation
Aptitudes, Compréhension Option
Connaissances Jugement Décision
Routine d’organisation
Enquêtes de l’information
Méthodes
consensuelles
En effet, la mission d’un SNIS dans le BCZS se résume comme suit :
- Collecter et centraliser les données de différentes structures dans la Zone de Santé ;
- Traiter, présenter et analyser les informations
- Transmettre les rapports à la hiérarchie.
Références bibliographiques
1° Ministère de la Santé : Formation des cadres centraux du Ministère de la Santé en SNIS, Module : Informations sanitaires ; notions générales sur le SNIS, Kinshasa, juillet 2001.
2° Ministère de la Santé : Normes sanitaires de la Zone de Santé, Kinshasa, mai 2002.
3° Ministère de la Santé : Cadre organique du Ministère de la Santé, agrée par Arrêté Ministère de la Fonction Publique, Kinshasa, décembre 2003.
4° FOMETRO : Formation des équipes cadres de District en Management de District, Module : Information sanitaire, Kinshasa-Mbiti, mars-avril 2004.
5°Inspection Provinciale de la Santé : Formation des cadres des Zones de Santé en management des Soins de santé primaires module : information sanitaire, juillet 2002et mars 2003.
2.6. Recueil des données au niveau de la Zone de Santé
2) Gestion du matériel
Les médicaments doivent être disposés de façon à assurer que les médicaments qui seront périmés les premiers seront les premiers distribués. Ceux qui périment plus tard doivent être disposés à l’arrière. C’est le principe du PEPS.
Lorsque vous recevez un médicament, vérifier d’abord la date limite d’utilisation. Tous les médicaments doivent porter une date d’utilisation.
Si vous recevez des médicaments qui ne portent pas de date limite, demander des explications au fournisseur (BCZS, Hôpital de district...)
d) Distribution des produits
Chaque fois que vous remettez des produits à la salle de soins et au labo, vous utiliserez la liste de consommation mensuelle. Pour plus de rationalité, le renouvellement du stock de la salle de soins se fera une fois par semaine.
e) La chaîne de froid
Définition
La chaîne froid est un système qui permet la distribution de vaccins actifs depuis le fabricant jusqu’au site où la vaccination est dispensée. Les vaccins exposés à la chaleur perdent leur efficacité et peuvent même devenir dangereux.
Les éléments les plus importants pour l’entretien de la chaîne froid sont les suivants :
- les gens qui organisent et gèrent la distribution des vaccins ;
- le matériel pour le stockage et le transport des vaccins ;
- l’équipement :
• réfrigérateur
• congélateur pour accumulateur de froid
• accumulateur de froid
• porte vaccins (boîte isotherme)
• thermomètre.
Situations urgentes liées à la chaîne de froid
• Situation 1 : rupture d’énergie (électricité, pétrole, gaz)
Mesure à prendre :
- n’ouvrez pas immédiatement le réfrigérateur ;
- prévenez immédiatement votre superviseur ;
- demandez aux établissements proches qui possèdent des réfrigérateurs de conserver provisoirement vos médicaments et vos vaccins jusqu’à ce que la source d’énergie soit rétablie ;
- utiliser une réfrigérateur de secours si vous en avez un.
• Situation 2 : panne de réfrigérateur
Mesure à prendre :
- informer votre superviseur ;
- contacter le technicien de la chaîne du froid (BCZS) pour qu’il fasse les réparations nécessaires ;
- confiez en attendant les réparations vos médicaments et vaccins à un établissement proche possèdent un réfrigérateur.
2. DEFINITION
• Plan : Le plan est document où l’on met des séquences de planification dans les différents secteurs ou ensemble des moyens arrêtés pour réaliser un projet.
• Planifier : C’est régler un problème au moyen d’un plan.
• Planification : est un ensemble des moyens et méthodes contraceptives qui permettent de se conformer à la volonté des parents et de la société en limitant le nombre et l’espacement des naissances dans la famille. La planification est la fréquence des opérations qui conduisent à la présentation d’un plan.
• Programmes : c’est une mise en œuvre du projet sur lequel le plan est réalisé.
3. BUTS ET OBJECTIFS
But (quantifiable et mesurable en terme opérationnel)
b) S’approcher du malade et sa famille
c) Identifier les besoins de la population
d) Répondre aux besoins de la population.
Objectifs
C’est le résultat final à atteindre à un laps de temps donné..
L’objectif dans ce cas doit être logique, pertinent, précis, réalisable, observable et mesurable.
4. QUALITES D’UNE PLANIFICATION
e) Logique =
f) Pertinent =
g) Précis =
h) Réalisable =
i) Observable =
j) Mesurable =
5. PRINCIPES DIRECTEURS DUNE PLANIFICATION
- Le plan est un domaine qui évite le hasard.
- Le plan est le domaine du possible (réalisable et applicable).
- Le plan est un acte global (éviter de séparer les domaines.
- La planification est un acte politique (c’est toujours les politiques qui décident.
- La planification varie suivant le système t suivant la politique.
- La planification oblige à faire le chose.
- LA planification est une opération multidisciplinaire.
- Le plan santé doit être intégré dans le plan général du développement socio-économique du pays.
- La planification doit être avec la participation des intéressés de la santé et non en haut. Etude préalable sur :
a) L’étude de la population
b) Les demandes de la population.
6. ETAPES DE LA PLANIFICATION
A. La phase préparatoire du plan
Elle est purement descriptive ; c’est elle qui existe dans la Zone intéressée les données notamment sont en :
– géographie physique et humaine
– démographie
– tendances
– niveaux socio-économiques de la population
– Sociologie (tabous)
– Education
– Organisation politique
– Organisation administrative
– Etat sanitaire de la région
– Budget.
B. La phase proprement dite du plan
1) Analyse : Faire le rapprochement, les corrélations et projections (série des problèmes à résoudre)
Ex : - Problème de paludisme
- Problème d’éducateurs sanitaires.
2) Déterminer les priorités : choisir les actions prioritaires selon certains critères par ordre des priorités
Ex : la méningite est plus urgente que le SIDA.
3) Etablissement des objectifs
Etablir les objets mesurables et observables.
Ex : baisser le taux de mortalité de la tuberculose pendant la période X. Fixer le niveau et la période.
Ex : Baisser ce taux de 20 % à l‘an 2003.
4) Etablissement des moyens : Chercher les moyens compte tenu des objectifs urgents à atteindre. Les moyens peuvent être nombreux.
EX : Pour baisser le taux de mortalité à la Tuberculose il faut :
- Prévention par chimioprophylaxie (vaccin)
- Education sanitaire
- Chimiothérapie antituberculeuse
- Alimentation équilibrée surtout riche en protéines.
5) Exécution : Appliquer le plan tel qu’étudié par la technique de programmation.
6) Evaluation : Pour évaluer, on se sert des indicateurs que l’on se construit au moment du passage de la phase des données à la phase d’analyse, il y aura donc des indicateurs de demande.
7. RESPONSABILITES DANS LA PLANIFICATION
L a responsabilité dans la planification réside ou se base sur le choix des priorités en matière de santé publique.
1) Sur la mortalité spécifique Ex : cancer du foie est causé par l’excès des aglotoxines. Vitamine B1 : consommation crue des arachides
2) Sur la morbidité
3) Sur l’incidence socio-économique de la maladie. Ex : cessation d’activité ou réduction.
4) Sur la vulnérabilité de la maladie. Ex : La tuberculose à une forte vulnérabilité face aux ATB que le cancer du foie qui a une baisse de vulnérabilité par les moyens de lutte.
5) Sur le coût de l’action à mener.
6) Sur d’autres éléments. Ex : absentéisme.
8. NIVEAU DE LA PLANIFICATION
a) Le stade préparatoire à la planification
Ce stade comprend des éléments ci-après :
1) Identification des problèmes sanitaires
2) Identification des ressources disponibles
3) Identification des activités
4) Les ressources et les méthodes de rassemblement des données nécessaires
5) Analyse de la situation du moment, arguments et prévisions ou projections
6) Etablissement d’une politique sanitaire et les objectifs généraux des services de santé.
b) Le Stade de la formulation du plan
Ce stade comprend des éléments ci-après :
1) Etablissement des priorités
2) Formulation des objectifs
3) Programme et activités
4) Allocation des ressources
5) Durée du plan
6) Présentation du plan
7) Décision politique et législative.
9. PROCESSUS DE PRISE DE DECISION
A toute décision correspondra un résultat. Il es t évident que dans l’exemple de la tuberculose va dépendre du délai écoulé, le niveau de la décision, le moment où la décision est prise et le moment où l’on va évaluer le résultat de l’action.
Les paramètres importants dans la prise de décision seront :
a) Le délai
b) Le nombre des stratégies possibles.
A. Le délai ( )
La décision et la mesure du résultat. En santé publique, le délai varie le plus souvent de quelques mois à quelques années. Plus il est long les données peuvent changer sur différents terrains.
B. Le nombre des stratégies possibles
Ce nombre peut aller de 2 jours à l’infini, mais pour simplifier la démarche, on fixe les différents niveaux de ces stratégies.
Exemple : Réduction de la tuberculose à 100 % pour 12 mois, il faudra par ex : 3 % de 3 mois : 6 % à 6 mois etc.
Les stratégies envisagées seront :
1ère stratégie : - Equipement de 100 dispensaires du pays en microscopes.
- Former l’un des membres de personnel du dispensaire à la technique de microscopie afin de dépister les BK.
2ème stratégie : - Equipement de 20 CS principaux avec affectation d’un
microscopiste par CS
- Etudier le système de transport des échantillons.
3ème stratégie : - renforcement éventuel de l’équipement de 4 hôpitaux, sous-régionaux et affectation si besoin d’un laborantin supplémentaire et mise au point d’un système de transport.
Critères de décision
1) Dans l’incertitude
Il y a eu 4 critères qui ne font que distinguer le comportement typiquement humain.
a) Critère de WALD
On prend en considération le résultat possible le plus mauvais correspondant à chacune des stratégies, minimiser le résultat minimum de chaque stratégie. C’est un comportement d’un résultat pessimiste.
b) Critère d’HURVICZ
Ce critère suppose un comportement diamétralement opposé au précédent. Ici, on ne retient que le meilleur résultat correspondant à chaque stratégie. On maximise le comportement d’un résultat maximal. C’est un comportement optimiste.
c) Critère de LAPLACE
Ce critère reflète le comportement intermédiaire par rapport aux 2 précédents. Il consiste à déterminer pour chacune des stratégies « un résultat conditionnel moyen » puis à choisir la stratégie correspondant au résultat ou la seule qui a la X la plus, élevée de toutes les stratégies possibles.
d) Critère de regret minium
C’est la différence entre le résultat conditionnel obtenu d’un événement donné et meilleur résultat conditionnel correspondant à cet événement.
C’est un événement du hasard avec possibilité de tomber à la X sans beaucoup de regrets. S’il n’y a pas d’événement ou beaucoup d’événements avec peu d’argent affecté.
2) Critère de décision face à un risque
Il y a un seul critère, celui d’expérience monétaire ou critère de BAYES. Il s’applique à des situations ou une stratégie devra être choisie face au risque.
Le décideur doit posséder des éléments supplémentaires par rapport aux situations antérieures lui permettant d’affecter une possibilité d’occurrences à chaque événement considéré.
NB. Probabilité d’occurrences : quelque chose qui peut ou ne pas arriver.
10. EVALUATION
C’est la formulation des critiques objectives à partir des indicateurs que les techniciens ou décideurs se sont fixés au départ en tenant compte des objectifs à atteindre.
11. NOTION DE DEMOGRAPHIE
1) Définition
La démographie est une science qui a pour objet l’étude quantitative c’est à dire les aspects numériques des populations humaines de leurs variations et de leur état.
2) Méthode d’observation en démographie
a) Le recensement : ou le dénombrement est le fait de recueillir des renseignements sur l’état de la population à un moment donné. Le recensement donne une image instantanée d’une population qui est en évaluation constante.
b) L’enquête c’est l’observation d’un certain nombre des caractères dans une population. C’est une enquête exhaustive lorsqu’elle concerne une partie de la population. Elle est partielle.
c) L’état civil : c’est un service chargé d’enregistrer certaines déclarations concernant la population. Ce service enregistre la nature de certains événements : naissance, décès, mariage et divorce. Il enregistre également l’identité complète : sexe ; âge, lieu de l’événement…
3) Quelques définitions
a) L’âge exact : évalué en se basant sur un événement
b) L’âge révolu : âge du dernier anniversaire
c) Population de fait : évaluée au cours d’un recensement
d) Population de droit : légalement domicilié dans la localité considérée.
e) Immigration : Mouvement de déplacement dans un pays pour s’y fixer, s’établir, définitivement ou temporairement.
f) Emigration : mouvement de déplacement hors d’un pays pour s’établir dans un cadre.
g) Mouvement migratoire : immigrations – émigrations.
4) Quelques caractéristiques de la population
a) Population jeune : C’est la population dont les jeunes sont plus nombreux que les vieillards.
b) Population rurale : Celle sui vit dans les zones rurales
c) Population urbaine : Celle sui vit en ville.
d) Population nomade : Celle qui se déplace souvent
e) Population flottante : C’est la population constituée des personnes sui s’installent temporairement dans la communauté.
f) Population stationnaire : c’est une population qui ne croit pas.
g) Population stable : population qui ne se déplace pas et reste implantée sur un terrain donné.
h) Population optimale:
OBJECTIF GENERAL
A la fin de ce chapitre, chaque élève de la 3e A2 doit être capable de décrire les statistiques sanitaireS.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Pour y parvenir, il doit être capable de :
1- Définir les statistiques sanitaires
2- Déterminer le processus de récolte des données en statistiques sanitaires.
3- Calculer le volume d’une population.
4- Calculer le taux en santé (indice)
5- Expliquer quelques concepts utilisés en statistiques sanitaires.
6- Déterminer les sortes des statistiques.
7- Résoudre les exercices.
8- Présenter les courbes et les graphiques des résultats obtenus.
1. Définition
Les statistiques sanitaires sont des méthodes de raisonnement logique et mathématique appliquées en santé publique permettant à faire des extrapolations et des prévisions conditionnelles.
2. Sortes des statistiques
Il existe plusieurs statistiques
a) Statistique descriptive
b) Statistique analytique
3. Processus de récolte des données en statistiques sanitaires
Les données sanitaires sont collectées le plus simplement du monde en notant les faits de la vie de tous les jours, les actes du travail quotidien. Cela suppose un contact permanent avec la population du secteur.
Il y a 3 méthodes :
- Recensement
- Enquête
- Documentation : la collecte des données peut avoir un tableau soit à une entrée à 2 entrées, à 3 entrées et à 4 entrées.
En statistiques sanitaires, quatre cahiers contiennent l’essentiel de l’information collective qu’il faut tenir constamment à jour.
- Cahier des naissances : avec poids des nouveau-nés.
- Cahier des décès : avec sexe du mort et si possible cause du décès.
- Cahier des consultations : centre et des visites à domicile, avec le nom et l’âge des sujets vus, le motif de la visite, les actes effectués, les renseignements obtenus sur la famille.
- Cahier des vaccinations :
4. Volume d’une population
Le volume d’une population est l’effectif d’un pays mais si a 2 dates qui se suivent, on peut calculer le développement croissant de la population. En ce moment là, on peut alors parler du taux d’accroissement global de la population.
5. Calculs de taux en santé
a) Taux de natalité (TN)
(TBN) Taux brut de natalité = Nombre des naissances/an x 1000
Population totale
b) Taux de mortalité (TM)
(TBM) Taux brut de mortalité = Nombre des décès/an x 1000
Population totale
c) Taux de fécondité
(TGF) Taux général de fécondité = Nombre des naissances vivantes x 1000
Nombre de femmes âgées de 15 à 49 ans.
d) Taux de fécondité par âge
TF (20-24) = Nombre des naissances pour femmes âgées de 20-24 ans x 1000 Nombre de femmes âgées de 20 à 24 ans
e) Rapport d’avortement
RA : Nombre d’avortement x K
Nombre de naissances vivantes
f) Taux d’avortement
TA = Nombre d’avortement x K
Nombre de femmes âgées de 15-44 ans
g) Mortalité infantile
TMI = Nombre de décès d’enfants de moins de 1 an
Total naissances vivantes
h) Mortalité juvénile
TMJ = Nombre de décès d’enfants 1 à 4 ans au cours de l’année x 1000
Nombre total d’enfants de 1 à 4 ans au milieu de l’année
i) Mortalité des moins de cinq ans
Formule = Nbre de décès d’enfants de - de 5 ans au cours d’une année donnée x 1000
Nombre total d’enfants de moins de 5 ans au milieu de l’année
j) Mortalité maternelle
Formule = Nombre de décès maternels x k
Total de naissances vivantes
6. Quelques concepts utilisés en statistiques
1) Sexe ratio =
- Taux de masculinité + + x 100
+ + + F
- Taux de féminité + + x 100
F
2) Prévalence = ( NC )
C’est le nombre des personnes souffrant d’une maladie par rapport à une population déterminée, d’un certain moment
Ex : La prévalence de la tuberculose à Kinshasa en 2003
3) Incidence = (AC + NC)
C’est la somme de personnes ayant souffert de cette maladie par rapport à une population déterminée et pendant une période déterminée.
Ex : Incidence de la rougeole dans le Bandundu en 2001.
7. Prestations des courbes et des graphiques
NB. Prévoir des exercices à ce sujet :
En statistique, les données sont parfois présentées.
Exemple :
a) En Bâtonnet
b) En cercle ou secteur
c) En histogramme
d) En courbe de fréquence
e) En barre
8. Exercices
NB. L’enseignement prépare une série d’exercices en rapport avec les statistiques sanitaires.
DOCUMENTS DISPONIBLES POUR L’ELABORATION DE CONTENU DE
COURS DE SANTE COMMUNAUTAIRE CLASSE DE TROISIEME ANNEE A2
1. ANDRE & Coll (1988), Guide de Médecine en Afrique et Océan indien,
édicaf, Paris, 639 pages.
2. ANIC (1984), 1er Séminaire national : Les soins de santé primaires, Lubumbashi, 251 pages.
3. CENTRE INTERNATIONAL DE L’ENFANCE (1976), La santé de la famille et de la communauté.
4. FOUNTAIN & J (1992), Infirmier comment bâtir la santé,
BEPRS, RDC, 694 pages.
5. LAROUSSE (1981), Nouveau Larousse médical,
Librairie Larousse, Paris, 1.142 pages.
6. LUAKEMBA KASONGO (2003), Notes de cours de Santé communautaire,
3ème A2, ITM Kinoise, Kinshasa.
7. MARC & Coll (1979), Manuel de l’équipe de santé,éd St Paul Afrique, 752 pages.
8. NTUMBUDILA DILUBENZI M (2003), Notes de cours de Pharmacologie, ITM Mont Amba, 3ème A2, Kinshasa.
9. NTUMBUDILA DILUBENZI M (2003), Notes de cours de Santé communautaire, ITM Mont Amba, 3ème A2, Kinshasa.
10. OMS (1983), Santé et développement, éd révisé, 102 pages.
11. OMS (1987), L’agent de santé communautaire, Guide pratique, Direction pour la formation, Directives pour l’adaptation, OMS Genève, 509 pages.
12. OMS (1993), Enseigner pour mieux apprendre, 190 pages.
13. PROJET SANTE POUR TOUS-KIN, Manuel du centre de santé, Vol II, 109 pages.
14. PROJET SANTE POUR TOUS-KIN, Manuel du centre de santé, Vol III, 139 pages.
15.
ROSEMARY et Coll (1993), Si vous êtes chargé de ..., OMS, Genève, 488 pages.
16. ROTSART DE HETAING (1973), Santé meilleure source de progrès, BEPRS, Kangu Mayumbe (RDC), 268 pages.