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COMPRENDRE MON PATIENT

République Démocratique du Congo 
Ministère de la Santé Publique 
 
INSTITUT PROTESTANT DES SCIENCES DE SANTE  
LE BIEN-ETRE 
ECC/CECCA 16  
KINSHASA/NGALIEMA 
 
COURS DE PSYCHOLOGIE DU PATIENT 
(Mieux me comprendre et comprendre l’autre) 
 
Par Dr BEKOMA YAMABESP 
Décembre 2020  
CONTENU DU COURS  
Introduction 
a) Définitions  
b) Objectifs pédagogiques 
 
Chap. 1.Rappel sur la notion de psychologie et santé  
1.1 Domaines d’interactions 
1.2 Appareil psychique 
1.3 Les Facteurs Influençant les Processus Psychologiques  
1.4 Les processus psychologiques  
1.5 Les méthodes en psychologie  
 
Chapitre deuxième : Mécanisme d’adaptation et ou de défense  
2.1 GENERALITES  
a) Définition  
b) Quelle en est sa fonction  
c) Facteurs  
d) Types  
i/ POUR LES PATIENTS  
ii/ POUR LES SOIGNANTS 
2.2 Considération de la maladie par le patient 
1. Réactions psychologiques du malade devant une maladie aigue  
2. Réactions psychologiques du malade devant une maladie grave  
3. LES DIFFERENTES ETAPES DE L’EVOLUTION PSYCHOLOGIQUE DU PATIENT EN PHASE TERMINALE. 
2.3 Psychologie de la famille, du Groupe et d’une Communauté ayant un problème de santé 
1) Groupe restreint  
a) Les enfants 
b) LE COUPLE  
c) Une réorganisation familiale 
d) Fin des traitements et la rémission 
2) Place des proches lors des soins 
3) Diverses phases d'adaptation familiale 
2.4 Besoins fondamentaux et réactions défensives possibles des patients  
 
Chapitre troisième : Rélation soignant/soigné  
3.1 Généralités  
a) Définitions  
b) Caractéristiques 
c) types de relations 
1. Relation d'attente et d'espérance mutuelles 
2. Relation d'aide thérapeutique 
d) Rôle du professionnel de la santé ou soignant 
3.2 Compétences nécessaires pour le soignant 
3.3 Comment créer une relation d’aide 
3.4 Les différentes formes de relation  
3.5 Niveaux de relation  
3.6 Gestion des émotions 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Introduction 
 
La psychologie du patient étudie, les comportements du malade devant la maladie, stress et sa prise en charge. 
La psychologie du patient s’intéresse aux aspects de la médecine où interviennent des facteurs émotionnels. 
Elle s’intéresse au rôle des facteurs psychiques sur les comportements de santé, ainsi qu’à celui des facteurs psychiques sur le déclenchement et l’évolution des maladies. 
Elle intègre les dimensions psychologiques et sociales dans la compréhension de la santé et de la maladie. 
La vie émotionnelle d'un sujet dépend essentiellement du rapport entre son histoire individuelle et les situations auxquelles il est confronté. 
L'homme malade n'est pas seulement un assemblage d'organes ou de systèmes ; tout être humain est singulier ; il est dangereux de séparer ses dimensions biologiques, psychologiques et sociales qui le fondent comme un sujet remarquablement original dans l'espèce. 
Il n'y a pas de maladie qui ne retentisse pas, à un degré variable, sur la psychologie du sujet (P Jeammet, 1980). 
Il est nécessaire de sensibiliser les futurs préparateurs en pharmacie à la dimension des facteurs psychologiques dans l'équilibre de la santé de l'homme. 
L'organisation de ce cours est classée comme suit : 
- Rappel sur les concepts de base en psychologie seront les premières étapes de cet apprentissage. 
- Nous résumerons les éléments des mécanismes d’adaptation et de défense.  
- Les notions de la psychologie du patient viendront ensuite. 
a) Définitions  
1. LA Psychologie : étymologiquement « science de l’âme » Elle étudie l’âme humaine, ses états, ses opérations, ses facultés ou puissances (sa manière d’être et agir. C'est l'étude de la vie mentale (intelligence), des comportements, pulsions, en résumé des relations du corps et de l'esprit. 
2. Comportement(s) : façon d'être et d'agir durant une période donnée. 
3. Caractère : est la manière d’être, de sentir, de réagir d’un individu ou ce qui est propre à un individu.  
4. PERSONNALITE : C’est ce qui spécifique d’une personne, et ce qui permet de la différencier des autres. 
5. Patient « celui qui endure » ou « celui qui souffre » 
Le patient : « Personne qui consulte un médecin » mais littéralement un 
patient est quelqu’un qui subit l’action, passif 
6. Soignant : vient du verbe "soigner" qui étymologiquement, vient du latin "soniare" qui signifie "s'occuper de". 
Le soignant est la personne qui délivre des soins préventifs, curatifs ou palliatifs. 
7. Une relation : est une activité ou une situation dans laquelle plusieurs personnes sont susceptibles d'agir mutuellement les unes sur les autres. C'est un lien de dépendance ou d'influence réciproque dans quelque domaine que ce soit. » 
8. Famille : ensemble des personnes ayant des liens de parenté par le sang ou par alliance. 
9. Communauté : association des personnes qui vivent ensemble. 
a) Objectifs pédagogiques 
 
3.1.1 : Etablir et entretenir une relation harmonieuse, et si nécessaire ; apporter un soutien psychologique à une personne ; la famille ; un groupe ou la communauté ; 
3.1.2 : Eduquer en fonction du diagnostic (communautaire ou clinique) une personne, une famille ou un group ; 
3.2.1 : Collecter les données pertinentes sur les patients et sur les groupes cibles ;  
3.2.2 : Identifier avec les patients ou les groupes cibles leurs problèmes de santé.  
 
Chap. 1.Rappel sur la notion de psychologie et santé 
 
 
En bref la psychologie est une science qui étudie les 3 éléments essentiels : 
1/- le comportement  
2/- l'intellect : (apprentissage)  
3/- l'état d'âme de l'individu : état d'esprit  
1.4 Domaines d’interactions 
La psychologie apporte donc plusieurs points de vue pour étudier un même phénomène de l'être humain : 
1/- du point de vue physique : compensation biologique  
2/- du point de vue moral : compensation affective  
3/- du point de vue social : compensation culturelle 
1.5 Appareil psychique 
L’appareil psychique est composé de 3 instances :  
1. le ça=plaisir, pulsions (instinct) sexuelles, tendances  
2. Le moi=réalité  
3. Le surmoi=interdits  
1.6 Les Facteurs Influençant les Processus Psychologiques  
Parmi les processus qui influencent ces processus, il y a : 
 LES FACTEURS BIOLOGIQUES 
o Ces maladies sont déterminées par des facteurs héréditaires : 
 
 LES FACTEURS SOCIOCULTURELS  
: ex : la pauvreté, l’ignorance, et certaines croyances mystiques. 
 
 LES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX : 
 
1. Religion. 
2. Habitudes sociales et régionales. 
3. Liberté. 
4. Culture et niveau d’instruction. 
5. Education. 
6. Hérédité. 
 
1.4 Les processus psychologiques  
Les principaux les processus en psychologie sont : 
A- processus cognitifs : 
Tout d’abord : 
 
1. La perception : c’est l’élément qui permet le contact avec le monde extérieur par les moyens du système nerveux cérébro-spinale, ex : la vision, le toucher, la sensation de la douleur. 
2. La mémoire : c’est fa faculté de revivre et de connaître le passé. 
3. L’imagination : c’est la faculté de réfléchir et de raisonner. C’est l’ un des moyens cognitifs. 
4. Le langage : Il constitue de signes de symboles, admis par un groupe. 
5. L’apprentissage : l’attitude générale à comprendre des situations très différentes et à résoudre les problèmes intellectuels abstraites ou concrets. 
B- les processus affectifs :  
 Les besoins : 
Les besoins de l’organisme biologique (ex : le sommeil) 
Les besoins psychologiques (comme l’amour, la sécurité).  
Les désirs ont une signification psychanalytique (les aspirations). 
 
 Les sentiments. 
 Les émotions 
 
C. les processus actifs : 
 
Sont des phénomènes relatifs aux activités instinctives, automatiques et volontaires de l'homme à travers les interactions du milieu et de son environnement (instincts, reflexes, automatisme et volonté, tendance. 
 
1.5 Les méthodes en psychologie  
 
A- l’observation systématique : Quand on note l’évaluation des activités psychiques (Les pensées, l’intelligence, l’humeur, le contact, les mimiques, l’attitude, la forme). 
B- l’observation non systématique : Elle est générale.  
C- l’introspection : Elle relève du domaine de la psychanalyse. 
D- l’entretien : C’est l’instrument principal des cliniciens psychiatrique et psychologues. Il vise à manifester l’empathie, une relation médecin malade avec affectivité. Il vise aussi à manifester la manière d’être. 
 
E- les tests psychométriques : 
 Tests : D’efficience mentale (QI : Quotient Intellectuelle). 
 Tests : De la personnalité. 
 Tests Projectifs : on donne au malade des dessins d’objets pour savoir quelle est sa personnalité, (ex : 2 personnes liées par la face). 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
CHAPITRE DEUXIEME : MECANISME D’ADAPTATION ET OU DE DEFENCE  
 
2.1 GENERALITES  
 
e) Définition : le mécanisme de défense est un ensemble d’actions et réactions visant à diminuer et même à supprimer toute menace à l'intégrité biopsychologique de la personne. 
f) Quelle en est sa fonction  
Lorsque qu’une personne vit de grandes tensions internes cela génère des angoisses.  
L’individu va alors mettre en place des « stratégies » d’adaptation afin de diminuer cette angoisse. C’est ce que l’on nomme mécanisme de défense ou mécanismes de protection de soi.  
 
g) Facteurs  
CE QUI FAIT APPARAÎTRE LES MÉCANISMES DE DÉFENSE  
 
 Tensions au sein de la personnalité: pressions du surmoi et du Ça  
 Pressions extérieures: stress divers ; Peur de perdre la face: jugement des autres ;Peur de la violence, etc. 
 
Facteurs de Stress Mécanismes  
d’adaptation Réactions émotionnelles  
•Diagnostic 
•Pronostic 
•Traitements 
•Autres événements Choc 
Dénis 
Intrusion Peur 
Tristesse 
Détresse 
Anxiété 
Dépression  
• Traumatisme 
• Pertes 
•Incertitude  
 
h) Types  
 
 
i/ POUR LES PATIENTS  
1. Déni : Une personne à qui on vient d’annoncer qu’elle est séropositive et qui se comporte comme si rien n’était, qui affiche une attitude faussement détachée  
2. Compensation : L’infirmière qui ne peut avoir d’enfant et qui insiste pour travailler dans un service de pédiatrie ou, l’infirmier (ère) qui n’a pas connu ses grands parents et qui insiste pour travailler dans une unité de gériatrie  
3. Rationalisation : L’étudiant qui triche à un examen en disant qu’au fond, il n’est pas pire que les autres qui le font. Perdre son emploi et dire ensuite qu’on ne l’aimait pas. 
 
4. Régression : Une personne reconnue très indépendante au travail et qui, depuis sa maladie et son arrivée à l’hôpital, demande en permanence à l’infirmier (ère) son autorisation pour effectuer chaque acte de la vie quotidienne.  
5. Refoulement : Le patient qui raconte l’accident d’automobile au cours duquel il a été grièvement blessé sans manifester de sentiments.  
6. Identification : L’adolescent qui choisit le même type de vêtements que son chanteur favori et qui utilise les mêmes expressions verbales ou non verbales. 
 
ii / POUR LES SOIGNANTS 
 
Il me semble important de souligner que le soignant et ici plus particulièrement l’infirmier est un être humain comme les autres, qui travaille 
avec ses propres valeurs et ses propres représentations et concepts de soin, 
de la maladie et également de la mort. 
Alors tout comme le soigné dans des situations délicates comme celle de 
la confrontation à la mort il va mettre en place des mécanismes de défense. 
 
1. Le mensonge : C'est le « mécanisme de l'urgence et de l'efficacité primaire » consistant à travestir la vérité « en donnant de fausses informations sur la nature ou la gravité de la maladie » (parler d’hépatite au lieu de cancer du foie). Donne au soignant le temps de s’adapter à la situation mais est très néfaste pour le patient, qui lorsqu’il sera confronté à la vérité subira un traumatisme. 
 
2. La banalisation et / ou l'évitement : C’est un mécanisme de distanciation, le soignant se focalise seulement sur la maladie et plus sur le malade. Il ne le regarde même plus lors des soins et s’adresse à l’équipe pour connaître le ressenti du malade au lieu de s’adresser directement à lui. Il se protège alors de toute relation qu’il pourrait avoir avec le patient et le réifie. Le patient devient alors un objet de soin. 
3. L'esquive : Le soignant refuse d’aborder le sujet de la souffrance psychique du patient car il se sent démuni et impuissant face à la maladie et à la souffrance. Il fait dévier la conversation, parle d'autre chose et ne répond pas aux questions du malade. Il y a un décalage entre le patient et le soignant. Le patient est alors désemparé et ne peut pas se décharger de ses émotions. 
4. la fausse réassurance : Le soignant exprime des sentiments positifs et entretien l’espoir du soigné alors que lui-même n’a plus d’espoir quant à une évolution favorable possible. 
5. la rationalisation : Le soignant emploie des termes techniques, 
incompréhensibles pour le soigné. Cela lui permet de se rassurer lui même et de ne pas s’engager émotionnellement. 
6. la dérision : Comportement de fuite du soignant qui tourne en dérision les dires du patient. 
Exemple : « Une patiente en phase terminale d’un cancer du poumon, atteinte de volumineux œdèmes aux jambes, va se plaindre à l’infirmière en cherchant à l’apitoyer : 
- Regardez mes pauvres jambes : c’est affreux, elles sont pleines d’eau ! 
- Allons, allons ce n’est tout de même pas la mer à boire ! » 
Dans cet exemple le soignant n’a pas de considération pour la plainte du patient qui voulait partager son ressenti douloureux. Ce dernier risque de rester silencieux dorénavant et de se culpabiliser. 
7. la fuite en avant : Comportement du soignant consistant à tout dire, tout de suite. Il se décharge d'un fardeau, d'un savoir médical lourd à porter, sans tenir compte du malade, de sa demande, de sa maturité psychique. Il s'agira de se libérer d'un secret angoissant et non partagé. 
8. l'identification projective : Le soignant attribue au patient quelques traits de sa propre personnalité et s’identifie à l’histoire du patient. Ce qui l’emmène à ne plus différencier son ressenti de celui du patient et donc à ne plus l’écouter. 
En se projetant de cette manière, le soignant se protège de sa propre angoisse en l’attribuant au patient, il pense donc que c’est le patient qui souffre et non pas lui. 
Ce mécanisme de défense met le patient dans une position douloureuse car il doit gérer sa propre angoisse sans pouvoir l’exprimer et en plus de cela celle du soignant. 
 
2.2 Considération de la maladie par le patient 
 
La personne malade doit composer avec la douleur, l’insécurité pour l’avenir, l’inquiétude des complications, les pertes physiques, économiques, affectives et sociales. Les mécanismes de défense lui cachent ces réalités pénibles ou l’aident à les accepter, à les tolérer et à les dépasser. 
 
L’état de la maladie représente pour l’individu une menace vitale et une atteinte de l’intégrité du moi. Elle est liée à la peur de peur de la mort, la souffrance, l’altération des liens affectifs et ou sociaux. 
Au cours de certaines maladies, l’angoisse est expliquée les mécanismes lésionnels et ou biologiques.  
La situation du malade peut se définir par : 
 
• la faiblesse : atteinte de l'intégrité de soi 
o maladie = manque 
• la dépendance à l'entourage, à ceux qui peuvent réparer le manque 
• la souffrance, la douleur 
 
Les conséquences psychiques de la maladie sont : 
• la régression (repli sur soi) qui est une réaction de protection : 
o réduction des intérêts 
o égocentrisme 
o dépendance 
o pensée magique (toute puissance du médecin) 
• la dépression : 
o la maladie est une atteinte de l'image idéale de soi, une blessure narcissique, une preuve de faillibilité 
o c'est la perte de la toute puissance qui réveille toutes les angoisses infantiles 
 
Ce comportement régressif entraine également une augmentation de la dépendance du sujet envers l'entourage. 
 
La relation du malade avec sa maladie se fait en fonction de : 
• la personnalité du patient 
• de la représentation sociale de la maladie 
• du temps : au début le malade vit pour sa maladie, puis contre la maladie et enfin avec la maladie 
 
On oppose deux grandes conceptions de la maladie : 
• la maladie vécue comme un phénomène extérieur au sujet : 
- la maladie existe indépendamment de l'organisme et elle vient l'attaquer de l'extérieur. 
• la maladie est considérée comme une réaction de l'organisme face à une perturbation de l'équilibre de cet organisme ; elle concerne le sujet entier. 
 
4. SOIGNANT DEVANT LES REACTIONS PSYCHOLOGIQUES DU MALADE 
1 . - le patient  
C'est un être humain faible qui souffre et qui a besoin de l’aide, c'est une aide thérapeutique, il faut éviter d'appeler le patient par le malade ou par N° de lit ou de diagnostic. 
 
5. - L’ANNONCE DU DIAGNOSTIC 
 
Par définition un diagnostic est l’ « identification d’une maladie par ses 
symptômes ». 
Dans le cadre des maladies incurables, une fois que la maladie est 
identifiée, soit diagnostiquée, l’intérêt des soignants ne réside plus autant 
dans le diagnostic mais dans le pronostic vital associé à cette maladie. 
Ce dernier est défini comme la « prévision de l’évolution d’une maladie, en 
particulier de son degré de gravité ». 
Il représente donc une vision de l’avenir de la personne malade, plus ou 
moins subjective. 
 
6. - La législation de l’information du patient 
 
« Toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé… » 
Le soignant, se doit donc d’informer les patients, de répondre à leur demandes par rapport à leur pathologie. 
« Cette information est délivrée au cours d'un entretien individuel. » 
Cette partie du texte de loi à induit la création de consultations d’annonce, afin d’améliorer les conditions de l’annonce. 
«La volonté d'une personne d'être tenue dans l'ignorance d'un diagnostic ou d'un pronostic doit être respectée, sauf lorsque des tiers sont exposés à un risque de transmission » 
Le soignant se doit de respecter le désir du patient par rapport à son information. Il peut délivrer l’information petit à petit, mais elle doit être conforme à la demande du 
patient. 
« Des recommandations de bonnes pratiques sur la délivrance de l'information peut exiger la présence d'une tierce personne lors de la 
consultation de certaines informations peut être recommandée 
par le soignant… » 
« Toute personne a accès à l’ensemble des informations concernant sa santé , à son consentement … », le droit au choix et au refus La neutralité, La laïcité la personne de confiance, La notion de proches, 
 
7. LES REACTIONS PSYCHOLOGIQUES DEVANT UNE MALADIE GRAVE 
 
L’autre effet perturbateur de l’annonce du diagnostic est qu’elle entraîne une remise en question générale de l’individu : par rapport à son avenir, son équilibre familial, ses symptômes, l’évolution de sa maladie … 
Ces éléments sont source d’angoisse voire de dépression pour le patient 
et son entourage. 
En effet, le patient subit une perte, la perte de son état de santé, et le fait 
de se projeter dans l’avenir ne lui annonce qu’une perspective de mort. 
Le patient va devoir commencer le deuil de sa vie avant la maladie afin 
de pouvoir exister en tant que malade incurable. 
Ce processus n’est pas linéaire l’individu peut passer d’une étape à l’autre puis revenir en arrière … 
a) Refus, Déni : C’est la 1ère étape du processus de deuil. 
Elle est réactionnelle à l’annonce du diagnostic et en lien avec le choc 
engendré par celle-ci. Elle se caractérise par une absence 
d’émotivité. 
b) Irritation : C’est la manière de l’individu d’exprimer  
son désarroi, impuissance face aux évènements.  
c) Marchandage : C’est une phase de négociations.  
et j’irai à l’église tous les dimanches si tu me guéris mon Dieu ». Le marchandage 
est une forme de négation qui permet à l’individu de se protéger 
contre la réalité, l’individu fait appel à la religion, négocie avec les 
instances supérieures : « Je prierai matin et soir. 
 
 
d) Dépression : Phase plus ou moins longue du  
processus de deuil qui est caractérisée par une grande tristesse, des remises en 
question, de la détresse. 
e) Acceptation : Dernière étape du deuil où le patient  
se sent mieux. 
 
 
8. LES DIFFERENTES ETAPES DE L’EVOLUTION PSYCHOLOGIQUE DU PATIENT EN PHASE TERMINALE. 
 
 
La connaissance de la psychologie de ces patients se heurte à une grande difficulté. Les expériences sont quasiment intransmissibles. De plus, les soignants, la famille, et l’entourage ont tendance à fuir cette situation, ou à projeter leur peur, ou leurs idées. L’attention, l’observation, la disponibilité à l’égard de ces patients, sont souvent les qualités requises, plus encore qu’en d’autres circonstances. 
 
En fait, chacun à son propre cheminement vers la mort. Ses propres réactions, en partie, sont déterminées par sa personnalité, et par le niveau de sa souffrance au cours de la vie. 
 
Il est, donc, important que le soignant soit attentif aux signaux de chaque malade, sachant qu’il est condamné. Qu’il l’écoute, et qu’il l’observe, afin de savoir à quelle étape il se trouve. 
 
 
1- LA 1ère ETAPE : 
 
*- LE CHOC : 
 
C’est la prise de conscience par le patient de l’irréversibilité de la situation, et de la proximité de la mort. 
 
Tant que le malade est sous le choc, il ne peut rien écouter. Le soignant doit le respecter, le traiter avec beaucoup de présence, d’attention, et de la bienveillance, en se rappelant que toute parole risque d’aggraver sa souffrance morale.  
 
2- LA 2ème ETAPE : 
 
*- LE DENI : 
C’est un mécanisme du refus de la situation. Le comportement du patient, qui nie, est souvent culpabilisant. Pour le soignant, qui doit savoir, que le refus pour le patient est la condition de survie. 
 
3- Le 3ème ETAPE 
 
*- LA COLERE : 
Quand la personne malade prend conscience que la situation est irrémédiable, il se reproduire un mouvement de refus. Pour les moins violents...une véritable bataille. Le patient devient agressif… Il veut montrer à son entourage qu’il est encore vivant. C’est la seule puissance qui lui reste. C’est aussi la manifestation d’un détresse, un appel au secours, qui s’exprime par l’agressivité vis-à-vis de l’entourage. 
Le soignant ne doit prendre pour insulte personnelle les remarques de ces patients. Il doit, plutôt les soulager. 
 
 
 
 
 
 
9. Psychologie de la famille du Groupe et d’une Communauté ayant un problème de santé 
 
Une famille est le lieu des relations affectives les plus proches et la présence d’une maladie chronique de cette gravité la bouleverse immanquablement. C’est une menace aux liens d’attachement, elle va donc devoir s’adapter à la situation.  
Une réorganisation familiale va émerger afin de réaliser les tâches que le malade faisait auparavant. Enfin, d’importantes répercussions s’abattront également sur les relations de couple. 
 
9.1 GROUPE RESTREINT  
 
À l’annonce, le patient sait déjà qu’il devra informer ses proches des renseignements transmis par les professionnels de santé. Le patient alors oublie son choc pour assimiler les informations nécessaires aux discussions qu’il aura avec sa famille il n’y a pas que lui qui est atteint, nous tous, nous sommes malades. » 
Il ressort alors en réalité que la famille est autant touchée par le diagnostic, voire même plus encore que le patient lui-même. La passivité qu’amène la maladie est souvent source de douleur puisqu’ils ne peuvent ni agir, ni subir les traitements à la place de leur proche. La famille parfois vit même plus difficilement les choses que les malades eux-mêmes. Parce que le patient vit les choses dans son corps, la famille ne fait que des projections, ne sait pas trop en vérité. 
Donc effectivement c’est davantage angoissant aussi pour eux ». Leur principale 
fonction est donc d’accompagner le malade mais cela leur semble parfois dérisoire, d’autant qu’ils n’arrivent pas à mesurer la douleur de leur proche malade. 
 
À l’inverse, il arrive que les proches se sentent coupables vis-à-vis du malade, tout simplement parce qu’ils sont en bonne santé. Ils s’en veulent de vivre heureux, de faire 
des sorties etc. En conséquence, ils n’osent pas lui parler de leurs joies, de peur que cela le déprime et ces non-dits peuvent créer des barrières. 
 
9.2 Place des proches lors des soins 
 
• Lors d’une hospitalisation les soignants se doivent d’intégrer les proches. 
• Une prise en charge individuelle du soigné dans une démarche de triade soignant proche-soigné doit être envisagée. 
• La participation des proches aux soins doit être proposée et non imposée par l’équipe 
soignante. 
• L’intégration des proches ne peut se faire sans une démarche pensée, structurée, 
acceptée et appliquée par tous les partenaires de soins. 
• La présence des proches doit être rendue possible sans restrictions d’horaires et la 
présence des enfants du patient doit être facilitée et encadrée. 
• L’information donnée au proche doit être adaptée, personnalisée, honnête et loyale. 
• Des formations dans le domaine de la communication avec la famille peuvent aider les 
soignants. 
• Les soignants doivent accepter la remise en question certaine de leurs pratiques. 
• Des évaluations des pratiques professionnelles impliquant tous les intervenants en 
contact avec le patient et ses proches doivent être mises en place. 
• La présence des familles lors de l’annonce du diagnostic si elle le souhaitent doit être facilitée. 
 
 
 
9.2.1 Quant aux enfants 
 
La plupart éprouvent un sentiment d’abandon, de perte, de colère et de ressentiment face à des parents qui ne sont plus autant disponibles, mobilisés par la maladie. La maladie du parent complique leurs relations. 
Le patient parent bien que son état (fatigué, anxieux, irritable, et que l’on souffre) doit préserver son autorité, rester présent. 
Pour éviter de traumatiser l’enfant, certains se taisent de leur maladie. Pourtant, cela n’est pas conseillé par les professionnels car les enfants sentiront qu’il y a un malaise et qu’on lui cache quelque chose. 
 
 
9.2.2 LE COUPLE  
 
La vie de couple remise en question 
 
Les personnes mariées supportent mieux la pathologie et présentent une meilleure 
qualité de vie physique et psychique que les sujets seuls. 
En dépit de cela, les couples, avec l’entrée dans la maladie peuvent rencontrer de multiples difficultés. 
La maladie menace le patient mais également à son conjoint et à la dyade formée par le couple. 
De nombreuses femmes ont peur que la maladie les sépare. Or, les ruptures conjugales 
ne sont pas plus fréquentes après un cancer que lorsqu’il n’y a pas de pathologie. En général, lorsqu’un divorce est prononcé, c’est que les relations étaient déjà difficiles 
avant la maladie. 
Par exemple le cancer entraîne des séparations mais, pour moi, si ça en entraîne 
ça aurait aussi entraîné face à un autre obstacle. Il faut être plus fort que jamais face à la maladie et c’est là où on se rend compte de la ténacité du couple. 
Après ce n’est pas forcément parce qu’on n’aime pas la personne que l’on se sépare, parfois c’est juste un manque de force face à cette maladie. Enfin ce n’est pas facile, on ne peut le comprendre que quand on se retrouve dans ce type de situation.  
La maladie agit souvent comme un révélateur de la relation dans le couple, elle exacerbe les conflits comme elle exalte l’amour et renforce l’attachement ». Plus souvent, lorsqu’il y a séparation, il y avait un manque de communication et de soutien au sein du couple.  
 
 
9.3 Une réorganisation familiale 
 
L’impact désorganisateur de la maladie se fait sentir au sein de la famille. Les règles et les rôles spécifiques à chacun sont perturbés. Un des objectifs du malade est alors de 
tenter de réduire les dérèglements induits par l’expérience de la maladie. La capacité d’une famille à faire face à une maladie, tient compte des caractéristiques de chacun des membres de la famille. 
 
 
9.4 Fin des traitements et la rémission 
 
La fin des traitements et la rémission : vers un retour à la santé. 
Lorsqu’une personne est soignée d’une maladie grave, on parle en premier lieu de rémission. On parle de rémission lorsqu’une affection cède du terrain et que l’état du patient s’améliore temporairement. Si tous les signes de la maladie ont disparu, il s’agit d’une rémission complète ».  
 
Il y a l’incertitude profonde à l’égard de l’avenir qui se déclare à cette étape de la trajectoire qui constitue le problème récurrent d’une altération biographique après les traitements.  
Finalement, le patient reste dans l’incertitude et celle-ci l’accompagnera toute sa vie. En effet, cette crainte et l’impression d’une épée pesant au-dessus de sa tête resteront, même si elles s’atténuent avec le temps. 
Le diagnostic de certaines maladies engendre un état de doute et d’incertitude permanent, en étape de rémission n’importe quel premier signe de fatigue, n’importe quel repérage de manifestation considérée suspecte, peuvent prendre signification de symptôme de rechute pour l’ex-malade ». 
Au moindre problème de santé repéré, le malade va penser à une rechute. Il va être 
en panique dès qu’il repère un dysfonctionnement. Il a une perception de la vie écourtée et une peur continuelle et anxieuse de la rechute.  
La famille a beaucoup de mal à comprendre et accepter la réaction du proche. Si tout est terminé la famille attend alors à voir cette personne dont on s’occupe exulter de bonheur, et pourtant, en dépit du fait qu’elle est heureuse et soulagée, elle ne semble 
pas toujours partager la même joie que son entourage. » 
L’ancien malade ne peut revenir, du jour au lendemain, à une vie « normale ». Il a vécu un traumatisme important et il lui est difficile de tourner la page et de reprendre sa vie comme elle l’était. De plus, quand les traitements sont finis, les gens qui l’entouraient prennent leurs distances. Alors autant, lorsqu’il était en soins, le patient a pu bénéficier de l’aide, de l’entourage des soignants et de sa famille, autant avec l’annonce de la rémission, il se sent livré à lui-même, sommé par la société de reprendre ses activités ». 
Parfois lorsque la menace de la maladie s’éloigne et que s’amorce un retour à la vie 
normale, le mouvement familial centripète de focalisation sur le malade s’inverse par un mouvement centrifuge de distanciation ».  
Cela s’effectue donc même si le proche a peur d’abandonner le patient et peut se sentir coupable d’éprouver du plaisir dans des activités extérieures. Le malade se retrouve dans une vie qui a basculé et il lui faut s’en recréer une. 
 
La maladie reste toujours une étape douloureuse pour les patients. Cela ressort dit d’ailleurs qu’« il y a une vie avant la maladie, pendant le pendant et après la maladie ». C’est un tournant dans la vie. La maladie et la perte de l’illusion d’immortalité infantile vont faire évoluer les malades. 
Ils vont avoir une nouvelle vision du monde, souvent plus simple et vont profiter de l’instant présent.  
• Il y a pour les proches une résistance au changement lorsque le malade reprend son statut. 
• Les personnes changent mais à un rythme différent. 
• Les proches et l’ancien malade changent tous deux, mais dans un sens différent. 
 
 
9.5 Diverses phases d'adaptation familiale 
 
Au désastre que représente la maladie chronique il existe sept phases typiques: 
1) Conscience de fa possibilité de fa maladie: période précédant les symptômes. 
2) Avertissement: des premiers symptômes bénins aux symptômes graves.  
3) Impact: diagnostic de la maladie. 
4) Fragmentation- de réorganisation familiale: Ie début de l'hospitalisation de l'enfant. 
5) Rétablissement de l'interaction familiale: la fin de l'hospitalisation. 
6) Adaptation à court terme: les six premiers mois âpres l'hospitalisation 
7) Adaptation à long terme: les quatre années suivantes.  
 
9.6 Besoins fondamentaux et réactions défensives possibles des patients  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
CHAPITRE TROISIEME : RELATION SOIGNANT-SOIGNE 
 
 
 
 
3.1 Définitions  
 
Une relation est une activité ou une situation dans laquelle plusieurs personnes sont susceptibles d'agir mutuellement les unes sur les autres. C'est un lien de dépendance ou d'influence réciproque dans quelque domaine que ce soit. » 
Une relation, c’est le lien existant entre deux personnes de statut différents, la personne soigné et le professionnel de santé. Cette relation nécessite trois attitudes : engagement personnel du soignant, objectivité et disponibilité : 
 
La relation soignant/soigné est un lien bilatéral asymétrique entre le soignant et la personne soignée. 
•Explication de la définition : 
o Relation : lien entre un soignant et un soigné 
o Bilatérale : rapport mutuelle entre le soignant et le soigné 
o Asymétrique : le statut entre le soignant et le soigné est différent 
o Soignant : personne qui délivre des soins préventifs, curatifs ou 
palliatifs ; qui s’occuper de ; celui qui a les connaissances et peut aider 
o Soigné : personne qui bénéficie de soins préventifs, curatifs ou palliatifs, délivrés par un soignant. 
o Le patient, sujet ou client est celui qui n'a pas les connaissances et a besoin d'aide ; 
 
e) Caractéristiques 
 
• relation dont le problème posé se situe souvent au niveau du corps, mais relation qui passe en grande partie par la parole ; 
• la relation soignant-soigné a des caractéristiques qui évoquent la relation parents-enfants : 
o relation d'inégalité, 
o d'attente, ... 
• cette relation est susceptible de réveiller toutes les quêtes affectives antérieures, tous les conflits qui peuvent y être liés 
• la situation médicale va réactualiser certains conflits anciens, permettre toute une série d'identifications, de projections toute relation médecin-malade est unique : du côté du médecin comme de celui du malade, chacun est marqué par son histoire personnelle et par ses propres représentations 
o de la maladie 
o du statut du médecin 
o du statut du malade 
 
f) types de relations 
 
1/ relation d'inégalité 
 
• patient passif 
• médecin actif 
 
C'est la demande d'un sujet souffrant adressée à un sujet disposant d'un savoir. 
 
Le malade est doublement en situation d'inégalité : 
• du fait même de la demande ; il est tributaire de la réponse 
• du fait de la souffrance qui constitue un certain handicap 
 
Le malade livre sa vie physique, psychique, sociale à cet autre supposé tout puissant. C'est confiance qui rencontre une conscience. 
 
Inégalité : 
• échange : 
o malade offre des symptômes 
o médecin offre un savoir 
• demande : 
o malade demande des soins 
o médecin demande reconnaissance de son pouvoir sur la maladie 
• rôles : 
o malade se montre 
o médecin regarde, examine 
• pouvoir : 
o malade dépend des décisions du médecin 
o médecin libre de ses décisions 
• attente 
 
3.2 Relation d'attente et d'espérance mutuelles 
 
 
• le malade est en attente de soulagement et de guérison ; 
• le soignant est en attente d'une vérification de son pouvoir réparateur ; 
• c'est l'écart entre les attentes des deux partenaires qui est facteur de dynamisme de la relation ; 
• cette relation est le lieu de mouvements affectifs pouvant être à l'origine aussi bien de : 
o blocages, frustrations, incompréhensions ; 
o motivations, mobilisation pour un projet thérapeutique ; 
 
a) Espoir du patient, être : 
• écouté 
• entendu 
• accepté 
• reconnu 
• accompagné 
 
b) Pouvoir du médecin : 
• identifier la maladie ; 
• confirmer un diagnostic ; 
• établir un pronostic ; 
• modifier l'existence du patient : 
o maladie aiguë qui brise brutalement le quotidien 
o maladie chronique avec des bouleversements au long cours (thérapeuthiques, habitudes de vie) 
o maladie mettant en jeu le pronostic vital 
 
33. Relation d'aide thérapeutique 
 
C’est une relation qui s’appuie sur : 
- la confiance du patient au soignant 
- l’empathie du soignant au soigné  
 
 
La relation d’aide thérapeutique,« se met en place progressivement par l’instauration d’un climat de confiance dans le respect d’au moins deux préalables que sont : le temps minimum à consacrer au malade et, pour soi même, un minimum de « disponibilité » psychologique. »  
C’est une relation à visée thérapeutique. 
b) BUT  
- aider de façon ponctuelle ou prolongée un patient  
b) Les principes  
 
1/- observer : le comportement, les réactions face à la maladie, l'âge du patient, le type d'hospitalisation. 
2/- faire preuve d'empathie  
L’empathie est un profond sentiment de compréhension de l’aidant(e) qui saisit la difficulté de l’aidé comme si elle pénétrait dans son univers, comme si elle se mettait à sa place pour se rendre compte de ce qu’il vit et de la façon dont il le vit, et qui lui apporte le réconfort dont il a besoin, mais sans s’identifier à son vécu et sans en vivre elle -même les émotions. 
3/- être authentique  
4/- accepter  
5/- apprendre à écouter  
6/- reformuler :  
- Reconnaitre l’émotion ou les émotions de l’autre au travers de ses paroles 
- Identifier le besoin en lien avec cette – ou ces – émotions 
- Identifier alors comment agir pour répondre ou aller dans le sens de ce besoin 
L’émotion de l’appelant c’est de la peur -> Il a besoin d’être rassuré -> comment puis-je agir pour que l’appelant soit rassuré ? 
La relation soignant-soignée est souvent décrite comme étant une relation 
d’aide, car le soignant est là aussi pour aider la personne à aller mieux, pour 
l’accompagner vers cet état de mieux être : 
La relation d’aide est la capacité que peut avoir un soignant à amener toutes 
personnes en difficultés à mobiliser ses ressources pour mieux vivre une 
situation, c’est un soin relationnel. 
« Les personnes ont en elles de vastes ressources pour se comprendre et 
changer de manière constructive leur façon d’être et de se comporter. Ces 
ressources deviennent disponibles et se réalisent au mieux dans une relation 
définissable par certaines qualités. » 
 
3.4 Rôle du professionnel de la santé ou soignant 
 
4.1 Rôles  
Accompagnement du patient tout au long du parcours de soins ; l'objectif est que le sujet puisse verbaliser librement tous ses affects (peur, colère, etc.) 
• Entretiens familiaux ou de l’entourage du malade 
• Partenaire privilégiée des équipes de soins. 
 Interlocuteur disponible en contact avec tous les intervenants 
 Aide à l’observance. 
 
a) Le rôle du soignant est de les aider à trouver cette capacité. 
L’aide à apporter se centre donc sur le potentiel de l’individu et va permettre de faire 
émerger une capacité existante. 
Elle est non directive. 
 
b) Le but du soignant  
Il est de permettre à la personne de trouver sa solution au problème auquel elle est 
confrontée (aide et soutien psychologique ) : » soin relationnel qui a pour but d’aider une 
personne à surmonter ses difficultés physiques ou mentales lors d’un état de crise, à 
l’occasion d’une pathologie , d’un handicap, d’un traumatisme. » 
Le rôle de l’aidant : 
Il doit : 
-s’impliquer dans la relation avec le souci d’authenticité et d’efficacité. 
-créer ce climat de confiance propice à l’expression de la personne. 
-offrir à la personne les conditions nécessaires pour évoluer et trouver 
ses propres solutions. 
-apporter des informations nécessaires à la compréhension de la situation. 
c) Le but de l’aidant : 
-apporter du réconfort 
-permettre à la personne de porter une regard différent sur sa vie, sur 
ses préoccupations… 
4.2 les compétences nécessaires pour le soignant 
-avoir du discernement (recueil de données, répercussions de l’histoire du malade) 
-avoir la capacité à raisonner, à se questionner. 
-être capable de mesurer son engagement personnel auprès de la personne. 
 
4.3 Comment créer une relation d’aide ? 
 
1-par l’écoute active : 
Il faut : capter le message, en comprendre le contenu qui est un ensemble (les messages implicites sont souvent plus forts que le contenu des paroles). 
L’écoute active consiste à : 
-saisir ce que le message veut dire. 
-le reformuler pour en vérifier la compréhension. 
L’aidant doit être certain de ne rien introduire de différent dans ce qu’il vient d’écouter. 
Le soignant ne communique aucun sentiment ou information qui émane de lui. 
Cela impose des règles : 
a- se mettre dans des conditions physiques qui permettent d’entendre clairement ce 
qui est dit (se poser, se mettre au calme…) 
b- se mettre dans des dispositions intellectuelles et affectives : se rendre disponible, 
attentif, attribuer de l’intérêt à ce que dit la personne. 
ex :si on n’est pas disponible de suite, le lui dire « je reviendrai dans 15mn. » Et 
revenir vraiment dans 15 minutes !ne jamais laisser attendre une personne pour rien ! 
Remarque : 
La difficulté de l’entretien peut venir de : 
-du peu d’intérêt à ce que dit la personne. 
-de difficultés de compréhensions. 
-des valeurs contenues dans le message. 
-de similitudes entre le vécu de l’infirmier et celui de la personne. 
c- La relation d’aide se centre sur la personne et non sur le problème ! (sinon la tentation serait d’essayer d’apporter une solution immédiate. Solution qui serait celle 
du soignant et non pas celle du soigné.). 
L’intérêt devra se porter sur le contenu émotif qui est l’objet réel de la relation 
d’aide. 
d- La reformulation : c’est une intervention du soignant qui consiste à redire en 
d’autres termes mais de façon plus concise et plus explicite ce que la personne vient 
d’exprimer. Elle permet d’obtenir également l’accord de la personne. 
L’intérêt de la reformulation : 
- La personne comprend qu’elle est écoutée. 
- Elle s’exprime davantage. 
- C’est une marque de respect pour la personne qui est en souffrance. 
- C’est très aidant pour le soignant. 
Il existe 4 niveaux de reformulation : 
-la reformulation écho (ou reflet) : on reproduit les termes utilisés par la 
personne. 
-la reformulation « reflet des sentiments » : c’est une brève synthèse 
des sentiments. 
-la reformulation « élucidation » : elle consiste à prendre les idées 
énoncées pour les clarifier. 
-la reformulation « synthèse des idées, des émotions ». 
2- Par la compréhension empathique. 
Def : « la compréhension empathique est le processus par lequel une personne est capable 
de se placer dans le rôle et la situation dune autre personne afin de saisir les sentiments, les points de vue propres à l’autre dans une situation donnée. » 
Il s’agit de s’introduire, de s’engager, de s’introduire dans le monde du patient, d’essayer de 
saisir, de comprendre la situation. 
Cette attitude de compréhension empathique a pour but de : 
- permettre à l’infirmier de comprendre réellement ce que vit la personne. 
- lui signifier qu’elle est importante 
- faire comprendre à la personne que l’on s’intéresse à elle. 
- lui manifester son désir de la comprendre. 
- l’encourager à se livrer davantage par rapport à ce qui lui arrive. 
On utilise alors : la reformulation et la communication non verbale. 
3-Par le respect chaleureux : 
C’est l’attitude par laquelle le soignant reconnaît que l’autre est unique et possède la capacité de faire des choix. 
Il reconnaît que l’individu possède en lui (même s’il ne semble pas y avoir accès) des qualités 
et des ressources. 
De par son unicité, la personne est la seule à savoir ce qui est bon pour elle. 
Elle a la compétence pour déterminer une ligne de conduite adaptée à ses désirs, ses besoins, à ses capacités. 
Le soignant l’aide à trouver ces capacités. 
C’est un processus qui peut être très lent : 
la personne peut refuser ces ressources et essayer le persuader l’infirmier de lui donner des solutions. Elle peut même déformer la situation. 
Il ne faut pas la juger ni lui en vouloir mais essayer de comprendre pourquoi elle réagit 
comme ça et lui dire qu’on s’intéresse à elle. 
Par ce respect chaleureux le malade reconnaît : 
- son droit de : 
- penser différemment. 
- de mener sa vie comme il l’entend. 
- qu’il possède en lui des moyens pour faire des choix. 
- qu’il est digne d’attention et d’amour. 
4-Par l’authenticité : 
C’est l’accord entre : 
-ce que la personne est, ce qu’elle perçoit, pense, ressent 
-ce qu’elle communique. 
Il doit y avoir un accord entre ces deux éléments qui ne doivent pas se contredire ! 
La difficulté et la crainte de se confier vont amener la personne soignée à vérifier si elle peut faire confiance à l’infirmière. 
Dans sa manière d’être et de faire, l’infirmier doit démontrer qu’il est vrai et digne de confiance. 
Il y parviendra dans la mesure ou il aura développé une attitude d’authenticité et qu’il aura 
réussit à la communiquer. 
La personne aura alors vu la capacité de l’infirmier à : 
- réfléchir. 
- avoir du discernement. 
- ne pas porter de jugement. 
- être discret. 
 
3.4 Les différentes formes de relation 
 
1– la relation informelle : elle est spontanée, a pour but d’aider le patient à être 
authentique envers lui-même. 
Elle comporte 3 phases : 
-l’infirmière est attirée par le comportement verbal et non verbal du patient. Elle 
identifie la situation et formule quelques objectifs : apaiser l’anxiété de la personne, 
l’amener à s’exprimer davantage… 
-elle essaye de comprendre ce qui se passe et adopte une attitude empathique. 
-conclusion de la relation informelle : c’est l’établissement d’un climat de confiance, 
un lien chaleureux qui doit avoir eu le temps de s’établir. 
2- La relation informelle : 
Elle comporte 4 phases : 
-la préparation psychologique de l’infirmière face à la gestion de l’inconnu. 
-le contact avec le patient : respect chaleureux. Elle se fait une idée de ce que vit le 
malade, de quelle manière il le vit. 
L’infirmière arrive à comprendre la situation, elle renvoie sa compréhension au 
patient (si le patient le lui autorise), elle formule des objectifs. 
-la phase d’exploitation : c’est le moment privilégié où l’aidant et l’aidé apprennent à 
se connaître. 
La personne aidée commence à modifier son comportement. Elle devine plus positive, 
plus autonome, plus orientée sur le sens de sa vie. 
-la phase finale : elle permet de préparer la personne à la séparation. 
C’est une phase difficile pour l’infirmière car elle ressent souvent un sentiment de 
frustration. 
C’est une phase difficile pour la personne aidée qui peut avoir des appréhensions 
face à l’avenir. 
L’infirmière doit envisager avec la personne les difficultés et les problèmes auxquels 
elle doit faire face à sa sortie d’hospitalisation. 
 
4.5 Niveaux de relation 
a) relation de civilité : qui intervient en dehors du soin et qui correspond aux codes socio-culturels : 
 Etre poli ; courtois, saluer ; se présenter ect… 
b) relation fonctionnelle : qui intervient dans le but de recueillir des données sur le patient afin de mieux le connaitre ; 
c) relation de compréhension : qui intervient dans le but empathique pour soutenir le client (écoute active et dédramatisation) ; 
d) relation d’aide thérapeutique : qui intervient dans le but de soigner le patient.  
 
3.6 Gestion des émotions chez le soignant  
a) Définition  
Une émotion c’est quelque chose que tu ressens, souvent de façon spontanée, dans une situation particulière. 
b) Contexte  
 
Au travail, le personnel soignant éprouve des émotions intenses qui constituent des éléments fondamentaux et indissociables de l’action humaine.  
L’émotion est alors temporaire, elle peut représenter la joie, la colère, la honte, l’excitation et va également se manifester dans l’entièreté de ton corps (bouffée de chaleur, tremblement, visage rouge…) et aussi dans ta tête (pensées sont modifiées, peut avoir le goût de rire ou de pleurer…).  
Le sentiment est permanent. Le sentiment peut durer à très long terme ou tendre à disparaître au fil des jours et des années. 
Les divers sentiments sont l’amour, l’amitié, la rancune, l’insécurité, la haine, la culpabilité… 
 
c) Rôles des émotions  
 
Reconnaitre les émotions des patients et les siennes nous permet d’améliorer la communication, les échanges, les relations, en développant l’empathie et ainsi de générer moins de stress. Cela aide aussi à être plus à l’écoute de soi-même et du patient. 
ATTENTION : pour une relation d’aide thérapeutique, faire preuve d’empathie signifie aider, accompagner, et non souffrir pour et avec le soigné. 
 
 
 
 
d) Principes de gestion des émotions 
 
 
 reconnaître les émotions ressenties, les sources de stress et anticiper ses réactions. 
 Considérer ses émotions comme des indicateurs utiles à son travail et est capable de les exprimer et les utiliser avec discernement lorsque nécessaire.  
 Savoir s’adapter aux situations en fonction des émotions vécues et éviter que celles-ci prennent le dessus.  
 
Reconnaitre et accepter ses émotions et seules des autres c’est à dire être capable de dire  
( je suis triste, en colère, heureux, j’ai peur ,je me sens stressé ,angoissé ) aide à vivre ses émotions. 
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BIBLIOGRAPHIE 
 
 
1. Gustave-Nicolas Fischer, Cyril Tarquinio : Les concepts fondamentaux de la psychologie de la santé, Collection: Psycho Sup, Dunod 2014 - 2ème édition - 280 p 
2. Giffard : FORMATION DE BASE POUR SOIGNANT PSYCHOLOGIE: THÉORIE ET CONCEPT  
3. Notion de psychologie, Ed.St Paul,Kinshasa-RDC,1979,110 P 
4. Cours de psychologie du patient  
5. LEXICOLOGIE DU PSYCHOTHERAPEUTQUE : Ed.St Paul,Kinshasa-RDC,1999, P 
6. Cécile Dantzer ; Apports de la psychologie de la santé à l’éducation thérapeutique, 2009 ; Université de Savoie, FRANCE 
 

 

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